La baie sanglante
Reazione a catena
- Scénariste : Giuseppe Zaccariello
- 1971
- 1h21min
- Epouvante/Horreur • Thriller / Polar
- français • anglais
- sous-titres : français
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Résumé
La Baie est un magnifique domaine, convoité par tous. La propriétaire, une vieille comtesse paralytique, refuse de vendre car elle ne veut pas le voir transformé en station balnéaire. Ventura, un architecte sans scrupule, met au point une machination criminelle pour s'emparer du site. Pendant ce temps, quatre jeunes gens entrent par effraction dans une villa du domaine, jusqu'à ce que l'une des filles découvre un cadavre flottant dans la Baie...
L'avis des bibliothèques
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- Titre original / Sous-titre
- Reazione a catena
- Editeur / Distributeur
- Nuova Linea Cinematografica
- Pays
-
- Italie
- Année
- 1971
- Sortie cinéma
- 24/06/2009
- Sortie VOD
- 05/03/2019
- Casting
-
- Giuseppe Zaccariello - Scénariste
- Claudio Volonté - Comédien
- Leopoldo Trieste - Comédien
- Anna Maria Rossati - Comédienne
- Luigi Pistilli - Comédien
- Filippo Ottoni - Scénariste
- Stelvio Cipriani - Compositeur
- Mario Bava - Scénariste
- Mario Bava - Réalisateur
- Chris Avram - Comédien
- Claudine Auger - Comédienne
- Critiques
L'avis du cinéphile : Si La baie sanglante reste l'un des sommets de la carrière de l'illustre et humble Mario Bava, ce n'est pas pour la complexité de son intrigue (réduite à son plus simple motif, et donc essentielle, directe) ni pour la qualité de ses rebondissements (sans surprise, presque sans émotion). En réalité, c'est la profonde misanthropie du film qui l'élève au rang de classique ultime du thriller, son regard ethnologiste, obsessionnel et radical envers la condition humaine. Un vrai regard italien, cynique, ironique, cruel et trivial, mais traversé par le beau, balafré de scènes de meurtres à la fois surréalistes et poétiques, égrainant les tueries avec une régularité perverse (13 meurtres au total !). Mario Bava cristalise les situations paroxystiques autour de la baie du titre, centre de toutes les obsessions, insatiables, vénales, uniquement motivées par la convoitise. On y croise les pires maux d'une humanité normée au bord du gouffre, transformant ce Agatha Christie-like en brulôt inventif et décomplexé, frondeur et remarquablement riche sur le fond.
Bava y pique ses personnages comme l'un d'eux pique les insectes afin de les observer et les collectionner, avec un amusement figé dans l'angoisse. La baie sanglante n'est pas seulement un film qui anticipe de plusieurs années le slasher américain (Vendredi 13 étant par ailleurs son quasi-remake, mais dénué de toute nuance et ambition), c'est avant toute chose un pur film de genre italien dans ce que celui-ci a de plus beau et de plus terrible à la fois, de plus irrationnel et de plus étrange, de plus sincère et de plus antipathique. Un sublime livre d'images atroces et presque romantiques à la fois. Ou de l'art de mélanger les extrêmes avec une magie peu commune, bref, à l'italienne ! Un pur chef-d'oeuvre devant lequel il est nécessaire d'être prévenu et qui jette les hommes et les femmes dans la boue en les y crachant avec un dégoût naturaliste. La fin, sorte de twist brutal et pourtant moral, concluera cette chasse à l'autre en laissant cette baie enfin seule. Sordide et belle.
- Catégorie
-
Long-métrage
