Ancien débardeur, François Cardinaud a mis trente ans pour devenir ce qu'il est : un des hommes les plus importants de La Rochelle. Sa réputation est justifiée, celle d'un type retors, coriace et exigeant. Il a débuté et a grandi sur le port, parmi une faune carnassière, où celui qui ne mord pas est voué à être mordu. En regagnant sa villa, un dimanche au retour de la messe, Cardinaud constate que sa femme Marthe est partie. C'est le début d'un chemin difficile pour la retrouver à travers toute la ville, ce qui ne va pas lui réserver que des bonnes surprises, loin de là...
On considère encore Grangier comme un tâcheron alors qu’il se révèle digne de Becker ! Il a un savoir-faire humble, populaire, une attention aux gestes : ses films nous offrent un bout d’Histoire de France. Il sait décrire un milieu ouvrier sans la noirceur d’un Duvivier, d’un Autant-Lara ou d’un Allégret ; il est chaleureux, attentif aux atmosphères… Le Sang à la tête, c’est d’abord une extraordinaire adaptation de Simenon. Rarement on aura su peindre comme dans ce film la fêlure dans un univers rangé, la découverte de la difficulté du bonheur au milieu des conventions hypocrites. La description de l’univers provincial est féroce, sans paternalisme, juste : autant dans les décors que dans le comportement des gens et les dialogues. Bertrand Tavernier
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