89 pages.Temps de lecture estimé 1h7min. Dans un monde où l’estime et l’attention sont dépouillées, dénudées, l’indifférence est de mise comme le regard que l’on porte aux arbres en hiver.Les égards nus est le recueil d’une poésie au travers des nuages où le chemin est débonnaire et la grâce vagabonde. Ces brèves de réflexions sur l’époque, ses maux non moins que ses grâces, revêtent un caractère furtif qui dissuadent de toute sanction ou jugement. L’ensemble relève du « passager » hors définition et invite à la méditation.Le poète cherche dans les vallées profondes, dans la suée des traces, les partitions, l’estuaire qui libère. Sa langue est légère selon un rythme voyageur.L’inutile passé peut ressurgir en coquelicot fringués, en eucalyptus, en forêts de rires ; il le sert du bout des lèvres, d’une main vaillante et ça n’a pas de prix.