John Rambo est un héros de la Guerre du Vietnam errant de ville en ville à la recherche de ses anciens compagnons d'armes. Alors qu'il s'apprête à traverser une petite ville pour s'y restaurer, le Shérif Will Teasle l'arrête pour vagabondage. Emprisonné et maltraité par des policiers abusifs, Rambo devient fou furieux et s'enfuit dans les bois après avoir blessé de nombreux agents.
Traqué comme une bête, l'ex-soldat est contraint de tuer un policier en légitime défense. Dès lors, la police locale et la garde nationale déploient des moyens considérables pour retrouver le fugitif. Le Colonel Trautman, son mentor, intervient et essaie de dissuader les deux camps de s'entre-tuer pendant que Rambo, acculé et blessé, rentre en guerre contre les autorités...
L'avis du cinéphile : Le premier, et le meilleur, opus d'une saga hollywoodienne désormais presque mythologique. Deuxième personnage phare de la carrière de Sylvester Stallone (l'autre étant bien évidemment Rocky), Rambo incarne en quelque-sorte la mauvaise conscience de l'Amérique et la part d'ombre de la star. Vrai film d'action hyper-efficace et survival de premier ordre, Rambo est tout d'abord un drame humain à fleur de peau et une oeuvre roublarde très premier degré. Croisement idéal entre les sublimes années 1970 (dont il affiche encore énormément le style) et les années 1980, Rambo a mis fin en 1982 à une période de jachère durant laquelle Stallone cherchait à tout prix à monter des succès loin de Rocky, son héros des faubourgs. Il donne ainsi vie à un héros de la nature, toujours connoté "classe ouvrière" et par ce biais doté d'origines a priori modestes, mais indéniablement plus guerrier et instable. Rambo, c'est l'art de la survie, de la guerre et du sens du devoir. C'est aussi un homme que l'on a rempli de cauchemars atroces et condamné à les revivre en songe jusqu'à la fin de son existence. Accompagné de l'exceptionnelle musique composée par l'immense Jerry Goldsmith, et solidement réalisé par l'artisan Ted Kotcheff, Rambo reste un grand classique qui n'a pas pris une ride. Un membre éminent du club très fermé des trois C : un classique, un chef-d'oeuvre, un film culte.
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