Au cours d'un dîner au "Grand restaurant", un chef d'Etat sud-américain disparaît mystérieusement. Le patron, Monsieur Septime, est bientôt soupçonné. Une organisation de redoutables terroristes, lancée sur la piste du disparu, investit le restaurant où commence une rocambolesque partie de cache-cache entre policiers, journalistes et le personnel de Septime.
L'avis du cinéphile : En 1966, Louis de Funès enchaine une nouvelle fois les succès colossaux, et cela ne va pas s'arrêter de si tôt. Le grand restaurant sort quelques semaines avant le raz-de-marée La grande vadrouille et s'avère un grand succès populaire. Devenu un classique évident depuis lors, il n'a cessé de se bonifier avec le temps. On sait que De Funès était tendu pendant le tournage et trouvait le scénario problématique, pour ne pas dire assez faible. Concevant ses gags en toute occasion, l'acteur s'est ici vu obligé de travailler en urgence afin de "boucher" les trous du script et de l'exploiter au mieux. Le résultat est saisissant, car Le grand restaurant est un évident grand moment de comédie, à la fois exigeant, décomplexé, traversé d'innombrables scènes cultes et la plupart du temps irrésistible. Cette hésitation au tournage, on ne la sent pas. Cette faiblesse dont parlait De Funès, il l'a gommée. Il faut également préciser que le travail de Jacques Besnard (excellent assistant réalisateur, ici bombardé réalisateur) permet au film une très belle tenue plastique et que la distribution est excellente du premier au dernier des seconds rôles. Le grand restaurant est un film frais, enlevé et diablement divertissant. Bref, un classique de plus pour le mythe De Funès.
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