Frederick Douglass

Frederick Douglass

Frederick Douglass
Fonctions
Washington, D.C. Recorder of Deeds
à partir de
Ambassadeur
United States Marshals Service
Biographie
Naissance

Cordova (comté de Talbot (Maryland), États-Unis)
Décès

WashingtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Mount Hope Cemetery (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Frederick Augustus Washington BaileyVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Le lion d'Anacostia
Nationalité
Américain
Domicile
BaltimoreVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Journaliste, abolitionniste, orateur, monteur, calfateur, suffragiste, homme d'affaires, éditeur, diplomate, écrivain, homme politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Anna Murray-Douglass (de à )
Helen Pitts Douglass (en) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Rosetta Douglass (en)
Lewis Henry Douglass (en)
Frederick Douglass Jr. (en)
Charles Remond Douglass (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Aunt Hester (d) (tante)
Fredericka Douglass Sprague Perry (petite-fille)
Joseph Douglass (en) (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Statut
EsclaveVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Parti républicainVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Alpha Phi AlphaVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvements
Droit de vote, abolitionnismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Personnes liées
Sydna Edmonia Robella Francis (en), Abner Francis Hunt (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
National Association of Black Journalists Hall of Fame ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits[1]
Anacostia Museum[2],[3]
Library of Congress Manuscript division (d)[4]
Université Howard[5]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Récit de la vie de Frederick Douglass, un esclave américainVoir et modifier les données sur Wikidata
signature de Frederick Douglass
Signature
Vue de la sépulture.
Wikipedia
Frederick Douglass
330px-Frederick_Douglass_%28circa_1879%29.jpg
Fonctions
Washington, D.C. Recorder of Deeds
à partir de 1881
Ambassadeur
United States Marshals Service
Biographie
Naissance
1818
Cordova (comté de Talbot (Maryland), États-Unis)
Décès
20 février 1895
WashingtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Mount Hope Cemetery (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Frederick Augustus Washington BaileyVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Le lion d'Anacostia
Nationalité
Américain
Domicile
BaltimoreVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Journaliste, abolitionniste, orateur, monteur, calfateur, suffragiste, homme d'affaires, éditeur, diplomate, écrivain, homme politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Anna Murray-Douglass (de 1838 à 1882)
Helen Pitts Douglass (en) (de 1884 à 1895)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Rosetta Douglass (en)
Lewis Henry Douglass (en)
Frederick Douglass Jr. (en)
Charles Remond Douglass (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Aunt Hester (d) (tante)
Fredericka Douglass Sprague Perry (petite-fille)
Joseph Douglass (en) (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Statut
EsclaveVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Parti républicainVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Alpha Phi AlphaVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvements
Droit de vote, abolitionnismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Personnes liées
Sydna Edmonia Robella Francis (en), Abner Francis Hunt (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
National Association of Black Journalists Hall of Fame (2004)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits[1]
Anacostia Museum[2],[3]
Library of Congress Manuscript division (d)[4]
Université Howard[5]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Récit de la vie de Frederick Douglass, un esclave américainVoir et modifier les données sur Wikidata
signature de Frederick Douglass
Signature
250px-Frederick_Douglass_gravestone_%282018%29.jpg
Vue de la sépulture.

Frederick Douglass, né Frederick Augustus Washington Bailey en 1817 ou 1818, et mort le 20 février 1895 à Washington[6], est un orateur, abolitionniste, éditeur et fonctionnaire américain. Esclave depuis sa naissance, il réussit à s'instruire et s'enfuit à l'âge de 20 ans. Communicateur éloquent, il devient agent de la Massachusetts Anti-Slavery Society (en), et écrit son autobiographie : Récit de la vie de Frederick Douglass, un esclave américain, écrite par lui-même. La célébrité met sa liberté illégale dans les États non esclavagistes du Nord en danger et il se réfugie en Europe, où ses nouveaux amis obtiennent sa manumission, et finalement un financement pour qu'il fonde le journal The North Star à son retour.

Il se distancie de ses premiers collaborateurs de l'American Anti-Slavery Society (Société anti-esclavage américaine), et de son mentor William Lloyd Garrison, après l'évolution positive de son opinion sur la valeur de la Constitution des États-Unis, pour se rallier aux abolitionnistes plus conservateurs, dont l'action était axée sur la politique plutôt qu'essentiellement sur une réforme morale de l'opinion publique. Son association avec Gerrit Smith, un important contributeur du Parti de la liberté fondé par James G. Birney, est concrétisée par la fusion de leurs journaux respectifs.

Douglass a été le septième homme dans ce que les historiens ont appelé le groupe secret des six, en transmettant de l'argent et en recrutant des acolytes au Capitaine John Brown[7], pour un complot avec l'objectif d'une insurrection générale contre l'esclavage. Après le déclenchement de la guerre de Sécession, Douglass a été parmi les premiers à suggérer au gouvernement fédéral d'employer des troupes formées d'hommes noirs. Conférencier populaire à partir de 1866, Douglass a occupé entre 1871 et 1895 diverses fonctions de nature administrative dans le gouvernement.

Frederick Douglass croyait fermement à l'égalité de tous, y compris les descendants d'Africains, les femmes, les Amérindiens, les immigrés, et évidemment tous les autres Américains d'ascendance européenne. Certains commentateurs et historiens ont dit de Douglass qu'il est tombé dans l'autopromotion, mais s'il a pu faire la promotion d'un programme séparé pour les Afro-Américains, par exemple dans les écoles ou à cause d'un journal éphémère à Washington en 1869, ses qualités personnelles sont indéniables.

Enfance et jeunesse

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Né esclave et orphelin

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Frederick Augustus Washington Bailey[8] est né esclave dans le comté de Talbot (Maryland), à une date que lui-même ignorait précisément, qu'il estimait être 1818[9], et que d'autres situent « probablement en février 1817 »[10]. Sa mère, Harriet Bailey, est réputée avoir été d'une grande intelligence et son père « était un blanc »[6],[11], du moins lui-même a cru qu'il s'agissait du propriétaire de sa mère en ce temps-là[12]. Il fut séparé de sa mère alors qu'il n'était encore qu'un nourrisson, une pratique courante des esclavagistes envers leurs « possessions »[13] ; il ne la vit que quatre ou cinq fois et elle mourut quand il avait sept ans. Il aurait eu deux sœurs et un frère mais, dit-il, « la disparition prématurée de [sa] mère avait presque effacé de [leur] mémoire la réalité de [leur] parenté »[14].

Il passe ses premières années sous les soins de sa grand-mère. À six ans, il est envoyé dans la plantation nommée Wye House, gérée par le capitaine Aaron Anthony, et dont le propriétaire était le colonel Edward Lloyd[10], un des hommes les plus riches de l'État, qui possédait près de mille esclaves selon les estimations de Douglass. Il y découvrit la violence des rapports entre Blancs et esclaves, et il assista pour la première fois à une séance de châtiment corporel, qui le marqua à jamais : sa tante fut suspendue par les bras et fouettée à de nombreuses reprises par le régisseur, pour avoir été aperçue avec un homme dont il lui avait interdit la fréquentation.

Espoir naissant de la liberté

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Vers l'âge de douze ans, il fut envoyé à Baltimore chez Hugh Auld, dont le frère Thomas avait épousé la fille du capitaine Anthony[10]. Le séjour de Douglass chez le frère du gendre de son propriétaire s’avéra une bénédiction dans sa vie, sans laquelle il n'aurait peut-être jamais pu espérer devenir libre[15]. En effet, Madame Auld, Sophia, se montra très gentille envers lui et, à l'insu de son mari[10], ainsi qu'au mépris de la loi qui lui interdisait de le faire, elle apprend au petit Frederick les rudiments de la lecture[16].

Le mari apprit le « complot » et sermonna sa femme sur le fait que l'apprentissage de la lecture par un esclave le porterait immanquablement à ne plus se satisfaire de sa condition ; « Le savoir gâterait le meilleur nègre du monde. Si tu enseignes à ce nègre à lire, il n'y aura plus moyen de le tenir. Cela le rendra à jamais inapte à l'esclavage », se souvient d'avoir entendu dire de lui Douglass[17]. C'est pour lui comme une révélation et dès lors il mit tout en œuvre pour poursuivre son éducation. Mme Auld se soumit aux injonctions de son mari, mais Douglass obtint des leçons de la part de jeunes enfants blancs pauvres en échange de pain et lisait en secret ce qu'il pouvait trouver à lire chez ses maîtres.

Auto-apprentissage

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Avec de l'argent gagné en vendant des bottes sur le marché noir, il réussit à acheter son premier livre, Columbian Orator[10]. Ce livre, paru à Boston en 1797, est un recueil de discours qui était utilisé pour l'enseignement de la rhétorique ; il y trouve notamment un dialogue entre un maître et son esclave dans lequel sont démontés tous les arguments des esclavagistes, ainsi qu'un discours de Richard Brinsley Sheridan traitant du catholicisme qui est à l'origine de sa conversion religieuse[18],[Note 1]. Il apprend aussi à écrire des laissez-passer pour les esclaves fugitifs[10]. Par sa persévérance dans ses lectures, Douglass se forge graduellement une bonne compréhension de ce qu'est l'institution de l'esclavage, et élabore sa propre version de son opposition aux préjugés raciaux, et sa conception de la liberté et des droits de l'homme.

Périodes d'esclave loué

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À la mort du Capitaine Anthony en 1833 et à la suite d'une dispute entre les frères Hugh et Thomas à son sujet, Douglass est renvoyé chez ce dernier qui, insatisfait de son comportement, le loue pour une année au fermier Edward Covey, « qui avait la réputation de discipliner les esclaves »[10]. Douglass est régulièrement fouetté chez son nouveau maître, mais il survit sans que son esprit ne soit brisé.

Lors d'une confrontation, Douglass riposta aux coups de Covey. Il se battit avec Covey pendant deux heures. La bagarre n'eut pas de vainqueur. Pour Covey, le plus important était de conserver sa réputation de « briseur » d'esclaves et, plutôt que d'ébruiter qu'un de ses esclaves avait osé lui tenir tête, il laissa Douglass s'en sortir sans que celui-ci soit inquiété.

Douglass est par la suite loué à William Freeland, qui possédait une grande plantation près de St-Michael, au Maryland. Ce nouveau maître le traite bien. Douglass donne alors aux autres esclaves des cours de lecture, en s'appuyant sur le Nouveau Testament. Freeland tolère cette école du dimanche, à laquelle assistent une quarantaine de personnes, mais les voisins esclavagistes s'y opposent, et l'expérience prend fin.

Fuites et début de la liberté illégale

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En 1836, Douglass veut s'échapper, mais son projet est révélé et il se retrouve en prison pendant une semaine. Ses juges manquent de preuves contre lui et il est renvoyé de chez Freeland pour être retourné chez Hugh Auld. Durant ce deuxième séjour à Baltimore, qui dure une année, il apprend le métier de calfat (qui consiste à étancher les joints de navire)[10].

C'est durant cette période qu'il fait la connaissance de Anna Murray, une Afro-américaine libre, qui deviendra plus tard sa femme.

Le 3 septembre 1838, déguisé en marin[10] et muni de papiers d'identité obtenus d'un marin noir libre, il s'enfuit par le train de Baltimore se rendant à Havre de Grace dans le Maryland, traverse la rivière Susquehanna à bord du traversier, continue en train jusqu'à Wilmington dans le Delaware, atteint Philadelphie par bateau et arrive finalement à destination de New York ; un très long voyage, mais qui dure en tout moins de vingt-quatre heures[19].

Pour des raisons de sécurité, il se retire à New Bedford dans le Massachusetts et se fait appeler « Frederick Douglass » plutôt que « Frederick Augustus Washington Bailey » (il a choisi le nom de Douglass sur la suggestion d'un ami qui aimait Lady of the Lake de Scott). Il a travaillé à cet endroit comme ouvrier agricole pendant trois années, dans la clandestinité[10].

Vie publique

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Débuts comme orateur et abolitionniste

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250px-Frederick_Douglass_as_a_younger_man.jpgLe jeune Frederick Douglass.

Sorti des griffes de son propriétaire, Douglass fréquente des membres de la communauté noire et abolitionniste à New Bedford (Massachusetts). Sa conscience politique se développe avec la lecture du journal édité par William Lloyd Garrison, The Liberator, qui « occupait dans son cœur la seconde place, juste après la Bible »[20]. William Coffin, un libraire dans les cercles quaker, le presse de venir raconter son histoire dans une convention interraciale d'hommes et de femmes abolitionnistes sur l'île de Nantucket ; c'était pour plusieurs la première fois qu'ils entendaient un esclave fugitif parler de lui-même en public. L'audience est fascinée, charmée et touchée au cœur. Il devient bientôt un agent de la Massachusetts Anti-Slavery Society (en)[21].

Lors d'un déplacement en train en septembre 1841, Douglass et John A. Collins sont victimes de ségrégation et de violence. Les abolitionnistes enquêtent sur le respect des droits humains des noirs dans les compagnies de chemin de fer, et publient leurs résultats dans le Liberator, tout en réévaluant régulièrement la situation. Confrontés aux effets de la mauvaise publicité, les quelques compagnies qui avaient des politiques ségrégationnistes se voient forcées de les retirer afin de pouvoir se présenter de manière aussi favorable que leurs concurrents[22].

En 1843, Douglass et Collins[23] font une tournée de six mois à travers l'Est et le Midwest américain, à Syracuse (New York) dans le Comté d'Onondaga, etc., dans le cadre du projet dit des « Cents conventions », organisé par la Société anti-esclavage américaine.

Autobiographie

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Douglass est continuellement appelé à raconter son histoire, et certains l'accusent d'être un imposteur. En 1845, il écrit et publie sa biographie, Récit de la vie de Frederick Douglass, écrit par lui-même (Narrative of the life of Frederick Douglass, written by himself), qui est imprimée sur les presses du Liberator. Son livre se vend rapidement, d'abord à 4 500 exemplaires les premiers cinq mois, puis à 30 000 en cinq ans ; il est réimprimé neuf fois dans les trois années qui suivent sa publication, et également traduit en français et en néerlandais.

L'ouvrage est malicieusement dénigré par les tenants des préjugés raciaux, sur lesquels sont fondés l'esclavage ; on prétend que « l'ensemble n'est que la somme d'une falsification, du début à la fin »[24], qu'un noir n'est pas capable d'une telle éloquence, etc. Néanmoins, le récit de sa vie par Douglass a contribué de manière importante à éclairer, et donc humaniser, une partie de l'opinion publique américaine par rapport aux conditions d'existence des esclaves. Dans ce processus de conscientisation graduelle des masses, la vie de Douglass a également eu un impact considérable de manière indirecte, à partir de 1851, en fournissant à Harriet Beecher Stowe une partie des éléments factuels dont elle s'est servie pour son très célèbre roman réaliste La Case de l'oncle Tom[25].

Au cours de sa vie, Douglass aura finalement publié son autobiographie en trois versions progressivement augmentées : Le récit de 1845, le plus vendu, sera suivi de My bondage and my freedom en 1855, puis de Life and times of Frederick Douglass en 1881 (après la guerre de Sécession), qui a été légèrement révisé en 1892.

Avec le succès de son livre, Douglass est d'autant plus reconnaissable, et donc à risque d'être renvoyé en esclavage auprès de son ancien propriétaire, Hugh Auld, en vertu de la Loi sur les Esclaves fugitifs. Ses amis abolitionnistes l'encouragent alors à se rendre en Grande-Bretagne pour partager son témoignage et rencontrer les activistes et collaborateurs d'Europe.

Voyage en Europe et manumission

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Douglass se rend à destination de Liverpool le 16 août 1845 à bord du Cambria[26], et pendant les vingt mois suivant, il donne des conférences dans ce pays, ainsi qu'en Irlande, - où débutait la grande famine. Ses discours ont généralement lieu dans des églises et des chapelles protestantes. Il constate avec joie qu'il est considéré comme un être humain et un égal, et ce, dès son arrivée. Il est éloquent, et devient rapidement populaire. Il se lie d'amitié notamment avec une famille quaker de Newcastle, les Richardson[26], ainsi que le nationaliste irlandais Daniel O'Connell. Une réception a lieu en son honneur à Londres en mai 1846.

Des philanthropes anglais proposent à Douglass de payer pour sa libération. La plupart des leaders de la Société anti-esclavage américaine craignaient que cela soit perçu comme l'admission tacite du droit des esclavagistes à obtenir une compensation en contrepartie de toute émancipation, mais Garrison affirme au contraire que cela ne fera que démontrer leur infernal pouvoir d'extorsion[27]. Douglass est racheté pour 150 livres (soit 700 dollars de l’époque), à la suite d'une négociation avec Hugh Auld, qui avait acquis de son frère Thomas tous les droits légaux sur la vie de Frederick pour 100 dollars. Douglass est officiellement affranchi de l'esclavage le 12 décembre 1846, après huit ans en liberté illégale[28].

Les Anglais proposent également à Douglass de lui verser une rente, mais il refuse pour ne pas affecter ses « sympathies issues de difficultés partagées et coopération mutuelle », dit-il. Cependant, il commença à songer à utiliser cet argent pour fonder son propre journal abolitionniste[29]. L’idée de s’installer en Grande-Bretagne avec sa famille lui effleure l'esprit un moment[30]. Il rentre à Boston le 20 avril 1847.

Tournée dans l'Ouest avec Garrison

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250px-Garrison-william-lloyd-loc.jpgWilliam Lloyd Garrison.

À son retour aux États-Unis Douglas, grâce au succès de son livre, était libéré de toujours raconter son histoire. De fugitif exemplaire, il devient une figure plus politique[31].

En août et septembre 1847, Douglass donne une série de conférences en compagnie de Garrison[32] dans l'ouest du pays, juste avant la formation de la Western Anti-Slavery Society par Abby Kelley et autres abolitionnistes. À Philadelphie, qui n'avait encore jamais vu un orateur noir, ils sont d'abord victimes de chahuteurs et se font lancer toutes sortes d'objets, des œufs, etc., mais leurs réunions subséquentes dans des églises noires sont des succès, et dans l'ensemble, ils sont très bien accueillis partout. Douglass témoigne de sa non-violence, et dénonce la complicité des églises avec l'esclavage, tandis que les aspects politiques sont plus directement abordés par son collègue[33].

Fondation du North Star

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En Grande-Bretagne, Douglass avait fait part à ses amis qu'il caressait le projet de fonder son propre journal, qui serait consacré au « témoignage de la race [noire] ». La Société anti-esclavage américaine lui avait fortement déconseillé de se lancer dans une telle aventure, qui ne ferait que « perpétuer les distinctions de couleurs ». Et on lui offre à la place une colonne dans le National Anti-Slavery Standard de l'association. Douglass a cru que l'association, de même que Garrison avec son Liberator, voulait seulement éviter un compétiteur potentiel. En fait, selon l'historien Henry Mayer, Garrison pouvait craindre pour la viabilité financière d'un autre journal du genre, car cela mettrait en péril son indépendance par rapport aux pouvoirs politiques et religieux ; et craindre aussi que Douglass ait déjà changé ses opinions[34].

Quoi qu'il en soit, avec l'aide de ses amis britanniques, de qui il reçoit une aide de 500 livres[35], et avec le soutien également de Gerrit Smith, Douglass fonde à Rochester The North Star, qu'il nomme ainsi en hommage au journal chartiste le Northern Star de l'irlandais Feargus O'Connor. Le premier numéro, composé de quatre pages, est publié le 3 décembre 1847, avec les devises suivantes en en-tête : « Le droit n'a pas de sexe - La vérité n'a pas de couleur - Dieu est notre père à tous et nous sommes tous frères ». Son abonnement annuel se monte à 2 dollars[36].

Pour ses nouvelles fonctions, Douglass reçoit en 1848 le soutien de l'activiste afro-américain Martin Delany, qui coédite avec lui le journal pendant un certain temps. Delany, qui a déjà dirigé son propre journal, le Mystery de Pittsburgh, et connait les presses, se charge de collecter des fonds dans le Nord et l'Ouest ; et il alimente aussi les colonnes du journal du fruit de ses tournées[37].

Douglass participe en 1848 à la Convention de Seneca Falls, la première du genre dédiée aux droits des femmes aux États-Unis.

Souci de l'éducation des Noirs

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Convaincu que l'amélioration du statut social des Afro-américains ne peut passer que par leur accès à l'éducation, il se fait l'avocat précoce de la déségrégation dans les écoles. Il considère même cette revendication comme plus urgente pour les Noirs que l'obtention des droits civiques. Dans les années 1850 à New York, le rapport entre écoliers blancs et noirs est de 1 à 40 tandis que le ratio des dépenses consacrées à l'éducation pour les deux catégories de population est de 1 à 1 600.

Volte-face concernant la Constitution

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250px-Frederick_Douglass.jpgFrederick Douglass.

Douglass crée une commotion au sein de la Société anti-esclavage américaine en annonçant, lors de l'assemblée annuelle en mai 1851, que contrairement à ce qu'il avait cru jusque-là, il était désormais convaincu que la Constitution des États-Unis ne soutenait pas l'institution de l'esclavage. En adoptant la conception de l'abolitionnisme soutenue par William Goodell (en), Lysander Spooner et Gerrit Smith, et défendue par le « Parti de la Liberté » (Liberty Party) fondé par James G. Birney quelques années auparavant, non seulement Douglass se dissociait de l'approche de l'association anti-esclavage mais il consommait une longue rupture de nature politique avec ses leaders, dont William Lloyd Garrison et Wendell Phillips[38].

Il rejoignait le camp des adversaires de son ancien mentor, et prenait position contre ses premiers collaborateurs. En fait, il avait choisi d'installer le North Star à Rochester parce que cette ville était en plein milieu de la contrée du Liberty Party[39],[40]. D'un point de vue géographique, et dans une certaine mesure en termes de « souscripteurs » — bien que la poste était très efficace — le North Star à Rochester se trouvait en « compétition » plus directe avec un journal d'inspiration « garrisonienne » fondé par les quakers Abby Kelley et Stephen Symonds Foster (en) à Salem (Ohio), le Anti-Slavery bugle, qu'avec le Liberator de Garrison à Boston[41],[42]. Le nouvel organe non officiel du Liberty Party a été fondé dans la même région, et à peu près en même temps, que la « Western Anti-Slavery Society », qui était affiliée à l'association nationale, et ce alors que le pays se développait et se peuplait rapidement vers l'ouest.

Ces derniers évènements coïncident avec l'épuisement de la subvention britannique pour le journal de Douglass. Dans ces circonstances, le North Star fusionne en 1851 avec un journal soutenu par Smith et exprimant les idées du « Liberty Party »[43], les deux ensemble formant alors le Frederick Douglass' Paper[44].

Autre schisme parmi les abolitionnistes

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Le cercle des abolitionnistes autour de Smith étant plutôt restreint, Douglass a cherché du soutien parmi les abolitionnistes évangélistes qui étaient depuis longtemps mal à l'aise avec Garrison, y compris en Grande-Bretagne. C'est ainsi qu'une Anglaise dont il avait fait la rencontre en Grande-Bretagne, Julia Griffiths (en), est devenue sa proche collaboratrice, notamment en s'occupant de questions de secrétariat et de correspondance. Mme Griffiths a vécu chez les Douglass un certain temps, mais la femme de Frederick, Ann Douglass, a par la suite exigé qu'elle aille s'installer ailleurs, bien qu'elle ne s'opposât pas à ce qu'elle continue son travail avec son mari. Cela a donné lieu à des rumeurs et des ragots[45].

La fondation par Griffiths d'une nouvelle association de femmes anti-esclavages a été perçue, du côté de l'association nationale comme « un autre schisme sectaire », après celui survenu à la suite de sa reconnaissance de l'égalité des femmes[46]. Pour sa part, Douglass « cherchait [de manière générale] à se présenter comme la victime d'une organisation riche et puissante »[47].

Harriet Beecher Stowe est intervenue en 1853 pour tenter de calmer le différend entre Douglass et Garrison, et surtout faire cesser leur acrimonie l'un envers l'autre, en disant au premier qu'il y avait « suffisamment de place pour lui sans qu'il nuise à l'action de ses anciens amis», et au second de faire preuve de patience[48]. Ce n'est qu'en 1861, face à l'urgence de la situation, que Douglass (et Smith) ont mis de côté leur différend avec Garrison, qui était alors rallié par un nombre encore plus grand d'abolitionnistes »[49].

Opinions sur la violence

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Partisan résolu de la non-violence, Douglass change progressivement d'opinion sur la question de l'usage de la violence comme outil de libération, notamment à la suite de l'adoption par le Congrès d'une loi sur les esclaves fugitifs en 1850.

Il se rapproche de l'abolitionniste radical John Brown mais s'avère réticent concernant son projet d'armer une rébellion d'esclaves dans le sud des Appalaches. Il pense qu'une attaque contre une propriété du gouvernement fédéral ne peut qu'enrager l'opinion publique américaine. Brown lui rend visite deux mois avant de mener en 1859 un raid contre l'arsenal fédéral d'Harper's Ferry[50]. Après le déclenchement de l'attaque, Douglass se réfugie au Canada, craignant d'être arrêté en tant que conspirateur. Les faits sont que Gerrit Smith, philanthrope et associé de Douglass, avait engagé John Brown sur une propriété. Douglass était considéré comme le septième dans le « Secret Six » qui a comploté avec Brown, peut-être plus en fonction de sa réputation qu'un plan concret. Après l'attaque terroriste de Brown, une lettre retrouvée compromettait Douglass.

Guerre de Sécession

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250px-Emancipation_proclamation.jpgSignature de la Proclamation d'émancipation, le 31 décembre 1862.

Douglass mène durant la guerre de Sécession une campagne active pour autoriser les Noirs à s'engager aux côtés des combattants de l'Union. L'enjeu de cette guerre étant, selon Douglass, de mettre un terme à l'esclavage des Noirs, il estime naturel que ces derniers puissent être autorisés à prendre part à la lutte qui doit mener à leur émancipation. Leur enrôlement dans l'armée pourrait aussi favoriser l'obtention des droits civils qui constitue nécessairement pour Douglass l'étape qui suivra leur libération. « Que le Noir parvienne seulement à porter sur sa personne les lettres de cuivres U.S., qu'il arrive à mettre un aigle sur ses boutons, un fusil sur son épaule et des balles dans sa poche, et aucun pouvoir au monde ne pourra plus nier qu'il a gagné le droit de devenir un citoyen[51]. »

Pendant la guerre, il s'oppose aussi avec véhémence à l'idée, un temps reprise par Lincoln, d'expatrier les esclaves libérés dans des colonies extérieures aux États-Unis[Note 2]. Pour Douglass, les Noirs étaient sur leurs terres aux États-Unis : le pays ne devait compter que sur ses propres ressources pour faire face à un problème dont il portait l'entière responsabilité. Il milite au contraire pour la libération immédiate des esclaves situés sur le territoire des États-Unis, qu'ils soient tenus par les sudistes ou par les unionistes.

Dans la nuit du 31 décembre 1862, Lincoln prononce la Proclamation d'émancipation, qui libère les esclaves de la Confédération, tout en les maintenant dans l'Union[Note 3]. Douglass salue cette décision historique.

Après la guerre

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Carrière administrative et politique

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250px-Men_of_Color_Civil_War_Recruitment_Broadside_1863.pngUn appel de Frederick Douglass aux hommes de couleur pour rejoindre l'armée.

Après la guerre de Sécession, Douglass occupe plusieurs positions politiques importantes. Il devient président de la Freedman's Savings Bank, un organisme gouvernemental chargé de favoriser l'intégration des anciens esclaves durant la période de reconstruction qui suit la guerre. Puis, il est successivement marshal du district de Columbia ; consul-général de la république d'Haïti (1889-1891) ; et chargé d'affaires pour la République dominicaine. Au bout de deux ans, il démissionne de ses fonctions diplomatiques à cause de désaccords avec la politique du gouvernement américain. En 1872, il s'installe à Washington après l'incendie de sa maison de Rochester (New York).

Il soutient en 1868 la campagne présidentielle de Ulysses Grant. Durant ses deux présidences, Grant signe le Ku Klux Klan Act ainsi que les second et troisième Enforcement Acts. Il déclare la loi martiale dans neuf comtés de Caroline du Sud. Plus de 5 000 membres de l'organisation raciste sont arrêtés. Malgré leur libération, faute de preuves, l'organisation est démantelée[Note 4].

En 1872, Douglass devient à son insu le premier Noir à être candidat à la vice-présidence lors de l'élection présidentielle. Sans s'être porté candidat, il est en effet désigné par l’Equal Rights Party comme colistier de Victoria Woodhull, la première femme candidate pour la présidence du pays. Douglass ne participe d'ailleurs pas à la campagne présidentielle aux côtés de Woodhull.

Il était surnommé « Le sage d'Anacostia » ou « Le lion d'Anacostia ».

Douglass assiste en 1876 à l'inauguration du Freedman’s Memorial, érigé en hommage à Lincoln dans le Lincoln Park de Washington. Déçu par l'hommage rendu par un avocat, le public plébiscite Douglass qui finit par accepter d'improviser un discours sur l'ancien président. Il note sa réticence à rejoindre la cause de l'émancipation[52] et souligne que s'il était initialement opposé à l'expansion de l'esclavage, il n'était pas dès l'origine partisan de son élimination. Mais il affirme aussi que « n'importe quel homme de couleur, ou n'importe quel homme blanc éprouvant de la sympathie pour l'égalité de tous les hommes ne peut oublier la nuit qui a suivi le premier jour de janvier 1863 [celui de la Proclamation d'émancipation], quand le monde entier a vu Abraham Lincoln prouver qu'il était aussi bon que ses discours le laissaient entendre »[53].

Boycott de l'Exposition universelle de 1893

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Frederick Douglass organise avec trois autres militants un boycott de l'exposition universelle de 1893 qui, nulle part, ne mentionne l'histoire des Afro-Américains dans les pavillons officiels. Ida B. Wells, Irvine Garland Penn (en) et Ferdinand Lee Barnett rédigent avec lui à cette occasion un pamphlet qui détaille le parcours des Noirs depuis leur arrivée en Amérique et qui est distribué à l'entrée de l'exposition[54] : « Les raisons pour lesquelles l'Américain de couleur n'est pas à l'exposition universelle. » (Reasons Why the Colored American Is Not in the World's Columbian Exposition). Ida Wells confie plus tard à Albion W. Tourgée que 20 000 copies du pamphlet ont été distribuées[55].

Retraite à Cedar Hill

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Douglass eut cinq enfants au cours de sa vie dont l'un mourut à l'âge de dix ans alors qu'il se trouvait en Grande-Bretagne ; deux d'entre eux, Charles et Rossetta, l'aidaient dans la production de ses différents journaux.

En 1877, Douglass s'installe dans ce qui allait être sa dernière demeure, située dans le district de Washington, sur les bords de la rivière Anacostia, qui inspira son surnom de Lion d'Anacostia. Il nomme Cedar Hill ce domaine qu'il agrandit progressivement pour porter sa superficie à 61 000 m2. La propriété accueille maintenant le site historique national Frederick Douglass.

Le 20 février 1895, il assiste au Conseil national des femmes à Washington, y recevant une ovation du public. Peu après son retour à Cedar Hill, il est victime d'une crise cardiaque. Il est enterré au cimetière du Mont Hope à Rochester[56].

Œuvre

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  • Récit de la vie de Frederick Douglass, un esclave américain, écrite par lui-même [« A Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave »] (trad. de l'anglais), 1845 (lire en ligne).
  • Mémoires d’un esclave (trad. Normand Baillargeon et Chantal Santerre), Montréal,, Lux.
  • Frederick Douglass, Mon éducation, Éditions Mille et une nuits, 2003 (ISBN 2-84205-685-X et 978-2-84205-685-8, OCLC 56010003, lire en ligne).
  • (en) The Heroic Slave. Autographs for Freedom, Boston, Jewett and Company, 1853.
  • (en) My Bondage and My Freedom, 1855.
  • (en) Life and Times of Frederick Douglass, 1892.
  • (en-US) Frederick Douglass, John R. McKivigan (éditeur), Julie Husband (éditeur) et Heather L. Kaufman (éditeur), The Speeches of Frederick Douglass: A Critical Edition, Yale University Press, 23 octobre 2018, 688 p. (ISBN 9780300192179)

Discours

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  • The Church and Prejudice
  • Self-Made Men
  • Speech @ National Hall, Philadelphia July 6, 1863 for the Promotion of Colored Enlistments, Internet Archive
  • Allocution le 2 janvier 1893, à l'occasion de l'inauguration du pavillon haïtien de l'exposition universelle de Chicago : « Nous ne devons pas oublier que la liberté dont vous et moi jouissons aujourd'hui… est en grande partie due à la position courageuse prise par les fils noirs d’Haïti il y a quatre-vingt-dix ans… se battant pour leur liberté, ils se sont battus pour la liberté de chaque homme noir dans le monde »[57].
  • « Que signifie le 4 juillet pour l'esclave ? », in De l'esclavage en Amérique, éd. F. Specq, Paris, Rue d'Ulm, 2006 (avec le discours de H. D. Thoreau, « L'esclavage dans le Massachusetts ») https://presses.ens.psl.eu/collections_20_versions-francaises_de-l-esclavage-en-amerique_2-7288-0373-0.html

Notes et références

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Notes

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  1. Columbian Orator est considéré comme un classique du genre et il est encore réédité de nos jours.
  2. Une colonie de ce type avait été expérimentée dans une île située au large d'Haïti et deux pays d'Amérique centrale, le Nicaragua et le Honduras avait été contactés, sans succès, pour accueillir d'éventuels expatriés. Voir sur ce point, Claude Fohlen, Histoire de l'esclavage aux États-Unis, Perrin, Paris, 2007, p. 293.
  3. Paradoxalement, les esclaves situés sur les territoires déjà libérés ou les quelques États esclavagistes restés dans l'Union (tel le Missouri) ne sont pas concernés par cette mesure. Voir Fohlen, op. cit., p. 280-289.
  4. Elle renaîtra toutefois au début du XXe siècle.

Références

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  1. « https://archives.yale.edu/repositories/11/archival_objects/3235323 »
  2. « https://sova.si.edu/record/ACMA.06-112 »
  3. « https://sova.si.edu/record/ACMA.06-046 »
  4. « https://hdl.loc.gov/loc.mss/eadmss.ms000009 »
  5. « https://dh.howard.edu/finaid_manu/61/ »
  6. a et b (en) « Frederick Douglass | Biography, Life, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le 10 avril 2020).
  7. Mayer 2008, p. 477.
  8. (en) History com Editors, « Frederick Douglass », sur HISTORY (consulté le 10 avril 2020).
  9. Douglass 2003, p. 8
  10. a b c d e f g h i et j Douglass, Frederick. The Encyclopaedia Britannica. New York; The Encyclopaedia Britannica Company, 1910 (11th Ed.), Vol. VIII, p. 448.
  11. (en-US) « Frederick Douglass, 1818-1895 », sur docsouth.unc.edu (consulté le 10 avril 2020)
  12. Douglass 2003, p. 8.
  13. (en-US) « Frederick Douglass », sur www.encyclopedia.com (consulté le 10 avril 2020)
  14. Douglass 2003, p. 44.
  15. Douglass 2003, p. 46-47..
  16. 'Douglass 2003, p. 50.
  17. Douglass 2003, p. 50-51..
  18. Douglass 2003, p. 59.
  19. Douglass 2003, p. 75..
  20. Mayer 2008, p. 248.
  21. Mayer 2008, p. 305-306.
  22. Mayer 2008, p. 307.
  23. « John A. Collins », sur syr.edu (consulté le 2 août 2019)
  24. A.C.C Thompson dans le Delaware Republican. Cité dans Ibid, appendice d'Alexandre Thibault, p. 67.
  25. Mayer 2008, p. 422.
  26. a et b Ruffin 2008, p. 56.
  27. Mayer 2008, p. 372.
  28. Ruffin 2008, p. 59
  29. Mayer 2008, p. 373.
  30. Ruffin 2008, p. 58.
  31. Mayer 2008, p. 350-351.
  32. (en-US) John R. Vile, « Frederick Douglass », sur www.mtsu.edu (consulté le 10 avril 2020)
  33. Mayer 2008, p. 366-367
  34. Mayer 2008, p. 373. NOTE: Selon Mayer, l'accusation de la part de certains commentateurs à l'effet que Garrison ait fait preuve de « racisme » envers Douglass est complètement injustifiée, parce que l'éditeur du Liberator avait « déjà bien accueilli [un] effort [similaire de la part] de Van Rensealler, à New York, où un journal noir avait les meilleures chances de réussir ». Ibid. p. 374. - L'idée que Garrison ait eu peur de perdre des clients avec un nouveau journal de Douglass est quant à elle complètement contraire à son attitude, pendant ses 35 années d'édition, par rapport à son indépendance, le patronage, et la situation financière de son journal ou la sienne propre.
  35. Ruffin 2008, p. 60.
  36. Ruffin 2008, p. 62.
  37. Françoise Charras, « L'abolition française de 1848 et l'abolitionnisme noir aux États-Unis », in Marite-Christine Rochmann, Esclavage et abolitions, Karthala, 2000, p. 203-221, ici p. 206, note 9.
  38. Mayer 2008, p. 428.
  39. The Library of Congress. About The North star (Rochester, N.Y.) 1847-1851. [1]
  40. Mayer 2008, p. 374.
  41. Gorman, Ron.. William Lloyd Garrison and Frederick Douglass debate in Oberlin [2]
  42. The Library of Congress. About Anti-slavery bugle. volume (New-Lisbon, Ohio) 1845-1861. [3]
  43. Mayer 2008, p. 429.
  44. The Library of Congress. About Frederick Douglass' paper. (Rochester, N.Y.) 1851-18?? [4]
  45. Ruffin 2008, p. 67.
  46. Mayer 2008, p. 430.
  47. Mayer 2008, p. 431.
  48. Mayer 2008, p. 433.
  49. Mayer 2008, p. 536.
  50. Douglass 2003, p. 75.
  51. Cité dans James M. Mac Pherson, La Guerre de Sécession, Robert Laffont, Paris, 1991, p. 615. (ISBN 978-2-221-06742-0)
  52. Nicole Bacharan et Dominique Simonnet, Les Secrets de la Maison Blanche, Perrin 2014 p. 76
  53. (en) Discours en mémoire d'Abraham Lincoln, 14 avril 1876, prononcé devant le Freedmen’s Monument en mémoire d'Abraham Lincoln, Lincoln Park, Washington D.C.
  54. (en-US) « Ida Bell Wells-barnett | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le 27 février 2023)
  55. (en-US) Commire, Anne et Klezmer, Deborah et Deborah Klezmer, Women in world history : a biographical encyclopedia, Waterford, CT : Yorkin Publications, 1999 (ISBN 978-0-7876-3736-1, 978-0-7876-4080-4 et 978-0-7876-4061-3, lire en ligne), p. 356
  56. (en-US) « Frederick Douglass », sur Biography (consulté le 10 avril 2020).
  57. « Today in History - January 2 », sur Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA (consulté le 2 janvier 2021)

Pour en savoir plus

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • (en) Frances E. Ruffin, Frederick Douglass : rising up from slavery, New York, Sterling Publishing Company, 2008, 124 p. (ISBN 978-1-4027-5799-0, lire en ligne)
  • (en) Henry Mayer, All on fire : William Lloyd Garrison and the abolition of slavery, W.W. Norton, 2008 (ISBN 978-0-393-33236-0, lire en ligne)
  • (en-US) Robert S. Levine, Lives of Frederick Douglass, Harvard University Press, 7 janvier 2016, 384 p. (ISBN 9780674055810),

Articles connexes

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  • Histoire de l'esclavage en Virginie
  • Mouvement américain des droits civiques
  • Frederick Douglass Circle, place de Manhattan
  • Frederick Douglass Memorial Bridge, pont à Washington (district de Columbia)
  • Sarah Parker Remond

Liens externes

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No discussion of the 19th Century is complete without Napoleon. We begin with Charles Phillips’ eulogy, summarizing the strangeness and contradiction of the most influential man of his time. Followed by 7 brief speeches by Napoleon himself.Two speeches chronicle the injustice and tyranny of British rule. Robert Emmet’s Speech From The Dock in 1803 is a classic of Irish Republicanism, given after sentence of death has been pronounced upon him for treason against the British. It is a speech intended for history, and sums up the fires that kept his homeland fighting for another century for their liberation. O’Connell’s Justice For Ireland, given 33 years later, shows that the passion that drove Emmett remained in the Irish heart, given in a more measured and technical tone, but driven by the same certainty that only with freedom could justice be found for the Irish people. Red Jacket’s speech contrasts the belief system of the Native Americans with that of the Christian invasion from Europe. It is paired with a speech about the hypocrisy of government and the selective application of the rule of law, Douglass’ speech given about slavery on the 4th of July (America’s independence day). Following is Douglass’ most renowned speech, “If there is no struggle, there is no progress.” This powerful statement of self-determination continues to resonate today. Garrison’s speech on the death of John Brown is given after the Harper’s Ferry incident, which was the first event ever communicated by telegraph, and rang the starting bell for the American civil war. Next is a rousing speech from Italy by Garibaldi, calling mankind to arms in a new era of revolution and social change.Lastly a humorous speech from George Vest in tribute to dogs. After all, however dark the world seems, however much revolution and madness taint the air…we will always be blessed by the love and loyalty of our four-footed friends.
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In the Words of Frederick Douglass

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"No people are more talked about and no people seem more imperfectly understood. Those who see us every day seem not to know us."—Frederick Douglass on African Americans"There is no negro problem. The problem is whether the American people have loyalty enough, honor enough, patriotism enough, to live up to their own constitution."—on civil rights"Woman should have justice as well as praise, and if she is to dispense with either, she can better afford to part with the latter than the former."—on women"The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion."—on rebellion"A man is never lost while he still earnestly thinks himself worth saving; and as with a man, so with a nation."—on perseverance"I am ever pleased to see a man rise from among the people. Every such man is prophetic of the good time coming."—on Lincoln Frederick Douglass, a runaway Maryland slave, was witness to and participant in some of the most important events in the history of the American Republic between the years of 1818 and 1895. Beginning his long public career in 1841 as an agent of the Massachusetts Anti-Slavery Society, Douglass subsequently edited four newspapers and championed many reform movements. An advocate of morality, economic accumulation, self-help, and equality, Douglass supported racial pride, constant agitation against racial discrimination, vocational education for blacks, and nonviolent passive resistance. He was the only man who played a prominent role at the 1848 meeting in Seneca Falls that formally launched the women''s rights movement. He was a temperance advocate and opposed capital punishment, lynching, debt peonage, and the convict lease system. A staunch defender of the Liberty and Republican parties, Douglass held several political appointments, frequently corresponded with leading politicians, and advised Presidents Lincoln, Grant, Hayes, Garfield, and Harrison. He met with John Brown before his abortive raid on Harpers Ferry, helped to recruit African American troops during the Civil War, attended most national black conventions held between 1840 and 1895, and served as U.S. ambassador to Haiti. Frederick Douglass has left one of the most extensive bodies of significant and quotable public statements of any figure in American history. In the Words of Frederick Douglass is a rich trove of quotations from Douglass. The editors have compiled nearly seven hundred quotations by Douglass that demonstrate the breadth and strength of his intellect as well as the eloquence with which he expressed his political and ethical principles.
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"No people are more talked about and no people seem more imperfectly understood. Those who see us every day seem not to know us."—Frederick Douglass on African Americans"There is no negro problem. The problem is whether the American people have loyalty enough, honor enough, patriotism enough, to live up to their own constitution."—on civil rights"Woman should have justice as well as praise, and if she is to dispense with either, she can better afford to part with the latter than the former."—on women"The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion."—on rebellion"A man is never lost while he still earnestly thinks himself worth saving; and as with a man, so with a nation."—on perseverance"I am ever pleased to see a man rise from among the people. Every such man is prophetic of the good time coming."—on Lincoln Frederick Douglass, a runaway Maryland slave, was witness to and participant in some of the most important events in the history of the American Republic between the years of 1818 and 1895. Beginning his long public career in 1841 as an agent of the Massachusetts Anti-Slavery Society, Douglass subsequently edited four newspapers and championed many reform movements. An advocate of morality, economic accumulation, self-help, and equality, Douglass supported racial pride, constant agitation against racial discrimination, vocational education for blacks, and nonviolent passive resistance. He was the only man who played a prominent role at the 1848 meeting in Seneca Falls that formally launched the women''s rights movement. He was a temperance advocate and opposed capital punishment, lynching, debt peonage, and the convict lease system. A staunch defender of the Liberty and Republican parties, Douglass held several political appointments, frequently corresponded with leading politicians, and advised Presidents Lincoln, Grant, Hayes, Garfield, and Harrison. He met with John Brown before his abortive raid on Harpers Ferry, helped to recruit African American troops during the Civil War, attended most national black conventions held between 1840 and 1895, and served as U.S. ambassador to Haiti. Frederick Douglass has left one of the most extensive bodies of significant and quotable public statements of any figure in American history. In the Words of Frederick Douglass is a rich trove of quotations from Douglass. The editors have compiled nearly seven hundred quotations by Douglass that demonstrate the breadth and strength of his intellect as well as the eloquence with which he expressed his political and ethical principles.
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‘Two Articles by Frederick Douglass’ houses two of the abolitionist’s most important essays on race and equality. The first essay, ‘My Escape from Slavery’, details his daring bid for freedom from a plantation as well as his experiences on reaching New York. The second, ‘Reconstruction’, is an open letter to the white readers of the ‘Atlantic Monthly’ magazine, highlighting the importance of extending the vote to African Americans and the need for equal rights. The two essays are startling pieces of writing, with both documenting the struggles faced by African Americans at the time. ´Two Articles´ will delight any person already familiar with Douglass' body of work. Frederick Douglass (1818-1995) was an American abolitionist and author. Born into slavery in Maryland, he was of African, European, and Native American descent. He was separated from his mother at a young age and lived with his grandmother until he was moved to another plantation. Frederick was taught his alphabet by the wife of one of his owners, a knowledge he passed on to other slaves. In 1838, he successfully escaped slavery by jumping on a north-bound train. After less than 24 hours, he was in New York and free. The same year, he married the woman that had inspired his run for freedom and started working actively as a social reformer, orator, statesman, and women’s rights defender. He remains most known today for his 1845 autobiography "Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave."
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Why is the Negro Lynched?

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Written just a year before his death, ‘Why is the Negro Lynched?’ is one of Douglass’ most moving and passionate speeches. Still sadly-pertinent today, his skill as a wordsmith is captured in passages that discuss everything from law and respect for human life to religion and the necessity for belonging. An expert orator, Douglass presents his arguments as though they were part of a court case, deftly switching between the roles of prosecution and defence, before passing sentence against the white establishment of the time. An important book for anyone and everyone. Frederick Douglass (1818-1995) was an American abolitionist and author. Born into slavery in Maryland, he was of African, European, and Native American descent. He was separated from his mother at a young age and lived with his grandmother until he was moved to another plantation. Frederick was taught his alphabet by the wife of one of his owners, a knowledge he passed on to other slaves. In 1838, he successfully escaped slavery by jumping on a north-bound train. After less than 24 hours, he was in New York and free. The same year, he married the woman that had inspired his run for freedom and started working actively as a social reformer, orator, statesman, and women’s rights defender. He remains most known today for his 1845 autobiography "Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave."
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My Bondage and My Freedom

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204 pages. Temps de lecture estimé 2h33min.
The second of Douglass’ three autobiographies, ‘My Bondage and My Freedom’ details his transition from youth to adulthood, while under the bonds of slavery. Even when he manages to escape, he discovers that his struggles to be treated and seen as an equal aren’t over, even when he reaches the apparently-libertarian Northern states. Unflinching in his recollections of brutality and psychological torment, Douglass paints a picture composed of sadness, anger, and compassion. A stunning and important work. 'My Bondage and My Freedom' should be read by anyone and everyone. Frederick Douglass (1818-1995) was an American abolitionist and author. Born into slavery in Maryland, he was of African, European, and Native American descent. He was separated from his mother at a young age and lived with his grandmother until he was moved to another plantation. Frederick was taught his alphabet by the wife of one of his owners, a knowledge he passed on to other slaves. In 1838, he successfully escaped slavery by jumping on a north-bound train. After less than 24 hours, he was in New York and free. The same year, he married the woman that had inspired his run for freedom and started working actively as a social reformer, orator, statesman, and women’s rights defender. He remains most known today for his 1845 autobiography "Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave."
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Narrative of the Life of Frederick Douglass

Frederick Douglass

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59 pages. Temps de lecture estimé 44min.
"Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave" is the 1845 autobiography of freed slave and abolitionist Frederick Douglass. It recounts his life as a slave in Maryland and his flight for freedom. The account is accompanied by texts written by well-known fellow abolitionists of the time: William Lloyd Garrison and Wendell Philipps, acting as proof of the legitimacy of the author’s claims. Upon its publication, the texts was well received, although it did get some negative feedback both from people acquainted with Douglass’s old masters, and with people doubting their cruelty, or that a black man could have written such a text. Nevertheless, "Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave" had a huge impact on society, and remains one of the most read and studied personal accounts of slavery in America in the 19th century to this day. Frederick Douglass (1818-1995) was an American abolitionist and author. Born into slavery in Maryland, he was of African, European, and Native American descent. He was separated from his mother at a young age and lived with his grandmother until he was sold on. Frederick was taught his alphabet by the wife of one of his owners, a knowledge he passed on to other slaves. In 1838, he successfully escaped slavery by jumping on a north-bound train. After less than 24 hours, he was in New York and free. The same year, he married the woman that had inspired his run for freedom and started working actively as a social reformer, orator, statesman, and women’s rights defender. He remains most known today for his 1845 autobiography "Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave."
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John Brown

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Written to honour the life of the eponymous abolitionist and activist, ‘John Brown’ is the transcript of a speech delivered by Douglass in 1860. While some saw Brown as a radical and a criminal, Douglass saw his friend as a man prepared to sacrifice his life so that others might be free. Passionate and powerful, the speech not only extolls Brown’s virtues, but also highlights the political and social issues faced by African Americans at the time. ´John Brown´ is an important read for anyone with an interest in social justice and injustice. Frederick Douglass (1818-1995) was an American abolitionist and author. Born into slavery in Maryland, he was of African, European, and Native American descent. He was separated from his mother at a young age and lived with his grandmother until he was moved to another plantation. Frederick was taught his alphabet by the wife of one of his owners, a knowledge he passed on to other slaves. In 1838, he successfully escaped slavery by jumping on a north-bound train. After less than 24 hours, he was in New York and free. The same year, he married the woman that had inspired his run for freedom and started working actively as a social reformer, orator, statesman, and women’s rights defender. He remains most known today for his 1845 autobiography "Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave."
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Frederick Douglass 2 Complete Works

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2168 pages. Temps de lecture estimé 1h8min.
Frederick Douglass, born into slavery in Maryland in 1818, became one of the most prominent abolitionists, orators, and writers in American history. His life story is a testament to the resilience of the human spirit and the pursuit of freedom. Douglass escaped slavery in his early twenties and dedicated his life to the abolitionist cause. Through his powerful speeches, autobiographical writings, and activism, he fought for the rights of African Americans and became a leading voice in the fight against slavery.Douglass's legacy is rooted in his tireless efforts to expose the atrocities of slavery and advocate for equal rights. His first autobiography, "Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave," published in 1845, vividly depicted the brutalities of slavery and its dehumanizing effects. The book became a bestseller and an influential tool in the abolitionist movement. Douglass went on to write two additional autobiographies, "My Bondage and My Freedom" (1855) and "Life and Times of Frederick Douglass" (1881), chronicling his life, experiences, and evolving viewpoints. His writings not only shed light on the horrors of slavery but also provided a platform for him to advocate for education, suffrage, and social justice.In addition to his writings, Douglass's oratory skills captivated audiences and galvanized support for the abolitionist cause. He was a powerful and persuasive speaker, delivering speeches that stirred emotions, challenged societal norms, and demanded equality for all. His most famous speech, "What to the Slave Is the Fourth of July?" delivered in 1852, remains a poignant critique of the hypocrisy of celebrating freedom while denying it to enslaved individuals.
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Affiche du document The Slave Narratives Collection. Underground Railroad (20 stories)

The Slave Narratives Collection. Underground Railroad (20 stories)

William Still

1h04min30

  • Histoire
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  • Livre epub
  • Livre lcp
86 pages. Temps de lecture estimé 1h04min.
The Underground Railroad was a network of clandestine routes and safe houses established in the United States during the early- to the mid-19th century. It was used by enslaved African Americans primarily to escape into free states and Canada.The network was assisted by abolitionists and others sympathetic to the cause of the escapees.The enslaved persons who risked escape and those who aided them are also collectively referred to as the "Underground Railroad". Various other routes led to Mexico, where slavery had been abolished, and to islands in the Caribbean that were not part of the slave trade. An earlier escape route running south toward Florida, then a Spanish possession (except 1763–1783), existed from the late 17th century until approximately 1790.However, the network now generally known as the Underground Railroad began in the late 18th century. It ran north and grew steadily until the Emancipation Proclamation was signed by President Abraham Lincoln. One estimate suggests that by 1850, approximately 100,000 enslaved people had escaped to freedom via the network. Contents: Henry Box Brown William Wells Brown James Hambleton Christian Theophilus Collins Seth Concklin William and Ellen Craft Frederick Douglass Abram Galloway and Richard Eden Charles Gilbert Samuel Green Jamie Griffin Harry Grimes James Hamlet and Others Josiah Henson John Henry Hill Ann Maria Jackson and Her Seven Children Harriet Jacobs Jane Johnson Matilda Mahoney Mary Frances Melvin Aunt Hannah Moore Alfred S. Thornton
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Affiche du document History's Greatest Speeches - The Complete Collection

History's Greatest Speeches - The Complete Collection

et al.

15h24min45

  • Histoire
  • Livres audio
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1233 pages. Temps de lecture estimé 15h25min.
The most profound and important speeches ever delivered are here collected in this anthology, featuring some of the most influential figures in world history. From ancient times to the American Revolution, from the days before slaves had been emancipated (or women had the vote) to as recently as this past century, Fort Raphael Publishing has gathered some of the most important and iconic speeches ever delivered and presents them here - with a biographical background for each speaker - in this complete collection.This unique treasury of orations features all of the speeches from Volume One to Six of this series, which are also available in audiobook form, each speech performed by the finest actors in America and each featuring immersive sound - including music and sound effects - to make the listener feel as if they were present when these speeches were first delivered.This collection of powerful and moving speeches pays tribute to these great orators and to the words they used to inspire millions.The narrators for this volume are Kevin Theis, Mike Nussbaum, Darren Stephens, Ronald Keaton, Barbara Robertson, Rosney Mauger, Diane Sintich, Will Chris, Siiri Scott, Paul Stroili, Sara Nichols, Brad Armacost, Ajay Naidu, Ted Koch, Nick Sandys, Lia Mortensen, Linda Kimbrough, Kelly Silva O'Rourke, Amir Abdullah, Casaundra Freeman, Allison Black, Jean Moran, Will Clinger, Devereau Chumrau, Charles Constant, Christopher W. Walsh, Joseph Wycoff, Marssie Mencotti, Joe Lauck, Robert Koon, Laurence Theis, Leo Henry, Chris Tiffany, Rochelle Young, Leandro Cano, AK Murtada, Ben Werling, and Tim Lee.This is the final volume in this series.
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Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave

Frederick Douglass

3h51min45

  • Biographies
  • Livres audio
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309 pages. Temps de lecture estimé 3h52min.
Do you want to listen to Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave? If so then keep reading…Former slave, impassioned abolitionist, brilliant writer, newspaper editor and eloquent orator whose speeches fired the abolitionist cause, Frederick Douglass (1818–1895) led an astounding life. Physical abuse, deprivation and tragedy plagued his early years, yet through sheer force of character he was able to overcome these obstacles to become a leading spokesman for his people. In this, the first and most frequently read of his three autobiographies, Douglass provides graphic descriptions of his childhood and horrifying experiences as a slave as well as a harrowing record of his dramatic escape to the North and eventual freedom. Published in 1845 to quell doubts about his origins — since few slaves of that period could write — the Narrative is admired today for its extraordinary passion, sensitive and vivid descriptions and storytelling power. It belongs in the library of anyone interested in African-American history and the life of one of the country's most courageous and influential champions of civil rights. A selection of the Common Core State Standards Initiative.What are you waiting for Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave is one click away, select the “Download” button in the top right corner NOW!
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