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Affiche du document Catherine Destivelle, une vie au sommet

Catherine Destivelle, une vie au sommet

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À l’occasion du Festival International des Écrans de l’Aventure de Dijon dont elle est la présidente du jury, la grimpeuse française, alpiniste de renom et aujourd’hui éditrice, revient sur cette vie si singulière qui l’a menée au sommet. Au sujet de Catherine Destivelle, véritable star de la grimpe dans les années 80-90, plusieurs fois consacrée championne du monde d'escalade, on a usé de tous les superlatifs et qualificatifs plus ou moins heureux, la surnommant pêle mêle «la femme araignée», «la libellule du rocher», «la grimpeuse de l’impossible», «la sauvageonne du vertical» ou encore «l’alpiniste du charme». Il faut dire qu’en matière de femmes et de sport, d’exploits ou de titres, la règle a longtemps été de les cantonner au féminin, oubliant que parfois elles dament aussi le pion aux hommes, abolissant ainsi les catégories de genre bien persistantes dans nos sociétés comme en montagne. Mais Catherine Destivelle a toujours été au-dessus de ça, traçant sa voie en toute liberté sur les parois du monde, en escalade d’abord, en alpinisme ensuite. Particulièrement respectée par ses pairs et auréolée en 2020 du prestigieux Piolet d’Or Carrière, la grimpeuse affiche un palmarès impressionnant, inspirant des générations de grimpeurs et d’amoureux de la montagne par ses exploits extrêmes : parfois en solo intégral, sans assurage le long des parois, parfois en version hivernale et solitaire sur les grandes faces Nord des Alpes.Désormais éditrice à la tête des Éditions du Mont-Blanc, une maison d’édition française qui propose toutes les formes de récits de montagne, du polar aux beaux livres en passant par la BD ou l’ouvrage jeunesse, Catherine Destivelle a aujourd’hui à cœur de transmettre son amour de la montagne et de la grimpe ; une discipline qu’elle défend comme un jeu et surtout un plaisir immense, comme les sommets qu’elle a gravis. En savoir plus :- Sur les Éditions du Mont-Blanc- Sur le dernier ouvrage de Catherine Destivelle «Il était une fois l'escalade», une BD co-écrite avec David Chambre sur l'histoire de la discipline- Sur le Festival International des Écrans de l'Aventure qui se tient chaque année en octobre à Dijon.
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« Nous avons besoin d’un ailleurs qui n’existe pas »

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Dans son dernier livre, l’écrivaine voyageuse française Lucie Azema convoque l’utopie et les ailleurs, réels ou imaginaires, pour dire le besoin que nous avons tous et toutes de rêver à demain et à ailleurs.  Après avoir livré une réjouissante et salutaire analyse féministe du voyage dans son premier livre « Les femmes aussi sont du voyage », après être partie ensuite sur les multiples routes du thé dans son second ouvrage « L’usage du thé. Une histoire sensible du bout du monde », Lucie Azema a décidé de nous emmener ailleurs. « Nous avons besoin d’un ailleurs qui n’existe pas » : c’est le titre de son dernier essai, érudit mais très didactique qui vient puiser, comme à chaque fois avec l’écrivaine nomade, dans la littérature de voyage et ses figures imposées pour mieux les questionner, les déconstruire, voire les réenchanter. « Réenchanter le voyage », c’est d’ailleurs le sous-titre de ce livre aux allures de manifeste pour tous les coureurs d’horizons, mangeurs de ciel, brûleurs de route, qui enfants, ont rêvé sur les cartes ou lignes de crête, pour mieux se lancer dans le vaste monde, dans des ailleurs réels ou rêvés.  De l’Atlantide à l’île d’Utopie, de l’Eldorado à Katmandou, de cités idéales en paradis perdus, Lucie Azema tisse des réflexions personnelles sur sa vie de femme voyageuse et son rapport au monde à une trame plus collective, celle des rêves de ses congénères occidentaux qui n’ont eu de cesse de projeter des ailleurs, de les chercher, de les inventer. L’autrice revient aussi longuement sur les années 60-70, quand toute une jeunesse occidentale, en quête d’idéal et de vie libre sur la route, s’est lancée sur le « Hippie Trail » ou « Route des Indes », d’Istanbul à Katmandou. Ode à l’imaginaire et au rêve, de puissants motifs de voyage, son livre invite à partir et à ne jamais renoncer à cette promesse qu’incarne l’ailleurs, où qu’il soit : celle d’un monde différent, renouvelé et qui sait meilleur.  À lire :- « Nous avons besoin d’un ailleurs qui n’existe pas ». Lucie Azema. Éditions Allary. 2024- « L’usage du thé, une histoire sensible du bout du monde ». Lucie Azema. Éditions Flammarion. 2022- « Les femmes aussi sont du voyage, l’émancipation par le départ ». Lucie Azema. Éditions Flammarion. 2021- « L’Utopie », de Thomas More. 1516. Éditions Gallimard  Folio 2012- « Magic bus, sur la routes des hippies d’Istanbul à Katmandou ». Rory MacLean. Hoëbeke Éditions. 2011- « Les villes invisibles », Italo Calvino. Éditions Gallimard. Édition originale 1972. Réédition Folio 2013.
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Rêves d’Icare

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Voyage dans les terres du ciel, en compagnie de pionniers qui, un jour, ont fait le rêve de chevaucher les nuages et voler comme des oiseaux... ou presque. Funambules de l’extrême et du vide, ingénieurs ingénieux, inventeurs cocasses et intrépides, ils et elles ont fait fi de la gravité et du danger pour se lancer dans les airs. Et pour cela, ils et elles ont inventé des tas de machines et de procédés, du ballon au vol tracté, du vol à voile ou planeur au deltaplane en passant par le parapente. Ces pionniers et aventuriers du vol non motorisé forment ainsi une curieuse famille que nous présente l’auteur français Gérard Guerrier dans son dernier livre « Rêves d’Icare » paru aux Éditions Paulsen. Et dans leurs trajectoires souvent méconnus, on retrouve tous les ingrédients d’une bonne histoire: du rêve d’abord, une bonne dose de folie et d’imagination au service d’inventions parfois farfelues, de la joie pure aussi, presque enfantine de signer une première dans les airs, et puis du tragique, car bon nombre de ces pionniers vont y laisser des plumes. Regarder les oiseaux voler et s’imaginer en faire de même, c’est une obsession toute terrestre, un des rêves, disons les plus vieux de l’humanité. Et voyager au gré de ceux qui ont cherché à le réaliser, c’est aussi un peu, voler à leurs côtés…Avec Gérard Guerrier, auteur de « Rêves d’Icare », paru aux Éditions Paulsen. Un entretien initialement diffusé en novembre 2023.
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Marseille la Comorienne

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À 7 000 km de l’archipel des Comores, loin de l'océan Indien et de la côte sud-est du continent africain,  voyage dans la cité portuaire surnommée « la cinquième île des Comores ».  On connaît d’abord Marseille la Phocéenne fondée il y a 2 600 ans, Marseille la Méditerranéenne, la Corse, l’Italienne, l’Arménienne ou encore l’Algérienne, mais beaucoup moins la Comorienne ! Pourtant, selon une légende tenace, Marseille serait la plus grande ville comorienne au monde, devant même Moroni, la capitale de l’archipel ! Aujourd'hui, on estime que la population comorienne – d'origine ou de nationalité – atteint les 100 000 personnes et représente donc 10% des habitants de Marseille.En arrivant Gare Saint-Charles ou sur le Vieux-Port, dans les rues de la deuxième ville de France, si le métissage ne fait pas l’ombre d’un doute, pour ce qui est de la présence comorienne, il faut aller vers les quartiers nord pour en saisir vraiment l'importance. C'est là que se concentre la communauté comorienne de Marseille, une communauté récente à l’échelle de la longue histoire de la ville, ouverte quoique réputée discrète, mais surtout fière de partager sa culture et son identité à la fois comorienne et marseillaise.Un reportage de Benoit Godin.À lire :Les Comoriens à Marseille : d'une mémoire à l'autre de Karima Direche-Slimani et Fabienne Le Houérou. Éditions Autrement, 2002. Bien peu de choses à lire sur la vaste communauté marseillo-comorienne en dehors de cet ouvrage datant de 2002. Forcément daté, il reste malgré tout le livre le plus complet à ce jour sur ce sujet. La cinquième île : les comoriens de Marseille  de Luc Saïd Mohamed Cheikh. Éditions Pragmatic, 2019. Un livre de photographies qui donne à voir quelques aspects de la vie des Comoriens de la cité phocéenne – prière du vendredi, figures politiques, cuisine...À voir :Le documentaire Planète Marseille, enfants des Comores de Charlotte Penchenier, 2016. Le parcours de trois Marseillais d'origine comorienne (dont Fatima Ahmed, que l’on entend dans notre reportage) qui tentent de concilier leurs différentes parts d’identité.Sur Marseille, n'hésitez pas à vous rendre chez Marie-Rose Said, « présidente » et cuisinière des « Terrasses de Moroni Mamoudzou », une bonne table comorienne.À écouter :La série en deux épisodes de Vladimir Cagnolari pour Si loin si proche en 2018 : Je viens de Marseille et je vais à Ouellah, suivi de Je viens de Ouellah et je vais à Marseille. On y suit Chebli Msaïdié, chanteur et producteur de musique de retour au pays. Et on y découvre une tradition comorienne essentielle : le Anda, ou « grand mariage ».
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Dans les yeux d’Ella Maillart

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On fait parler la poudre d’escampette avec la grande écrivaine et voyageuse suisse du siècle passé : Ella Maillart. Voyage dans son pays natal, qui près de 30 ans après sa mort, continue d’honorer sa mémoire et son legs immense.  À Si loin si proche, Ella, c’est une sorte de marraine, d’aînée que l’on convoque souvent, tant elle a ouvert la voie à d’autres sur les chemins de l’ailleurs, de la liberté et de l’Asie. Née en 1903 sur les bords du Lac Léman, Ella Maillart va très tôt tracer sa route au-delà des frontières et des conventions, voyageant seule et refusant « de remplir un destin tout tracé par son sexe » – on dirait genre aujourd’hui…Tour à tour sportive de haut niveau, marin, reporter, photographe, écrivaine, guide et conférencière jusqu’à l’âge de 80 ans, l’autrice de La voie cruelle ou d'Oasis interdites a laissé derrière elle une œuvre puissante, singulière : des images et des récits dans lesquels son regard bleu perçant avait à cœur de raconter, mettre à jour le monde et dire sa vérité. Aujourd’hui encore, on est frappé par la modernité, la cohérence de son existence. On la cite et on la lit encore, certain.e.s voyagent sur ses traces en Asie... Et en Suisse, à travers des lieux, des musées ou des expositions temporaires, on continue de célébrer, partager la géographie complexe d’Ella Maillart, « la femme du globe », comme l’avait surnommé le poète Paul Valéry. Nouvel épisode de notre série de portraits radiophoniques d’écrivain.e.s voyageurs-voyageuses, dans les yeux d’Ella en Suisse. Entre les rives du Léman de son enfance et son refuge d'altitude à Chandolin où elle s'est installée en 1946, entre les vitrines du Musée Rath de Genève qui lui a consacré une rétrospective au printemps 2024 et celles du Musée Bolle de Morges qui s’est penché sur son passé de navigatrice. Dans Ma philosophie du voyage, Ella Maillart faisait sienne les mots d’Antoine de Saint-Exupéry : « Une mauvaise littérature nous a parlé du besoin d’évasion. Bien sûr, on s’enfuit en voyage à la recherche de l’étendue. Mais l’étendue ne se trouve pas, elle se fonde. Et l’évasion n’a jamais conduit nulle part. » Puis, terminait ainsi : « Ces mots résument ma vie. »Un voyage sonore de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary.Partir en Suisse dans les yeux d’Ella : À Chandolin, dans la quiétude des Alpes valaisannes, on retrouve à près de 2 000 mètres, le chalet Atchala d’Ella Maillart et l’émouvant musée qui lui est dédié. Contacter l’Association des Amis d’Ella Maillart pour le chalet, un lieu particulièrement touchant et intouché. L'espace Ella Maillart est tout aussi passionnant. Un vrai voyage dans le temps et dans la vie d’Ella. Le Musée Rath, musée d’art et d’histoire de Genève, a consacré une grande exposition à l’écrivaine voyageuse et convoqué deux artistes plasticiennes pour interroger le sillon profond qu’a laissé Ella Maillart derrière elle. Le Musée Bolle de Morges s’est penché sur le passé de navigatrice d’Ella. À partir du travail de l’autrice suisse Carine Bertola, autrice de Ella Maillart Navigatrice. Libre comme l’eau paru aux Éditions Glénat. Le Musée photo Élysée de Lausanne concentre la fabuleuse collection d’images d’Ella Maillart. Plus d'infos pour organiser votre voyage sur le site de Suisse Tourisme.À lire en voyage : Ella Maillart. Navigatrice. Libre comme l'eau de Carine Bertola. Éditions Glénat 2024  Ella Maillart, l'intrépide femme du globe de Gwenaëlle Abolivier. Éditions Paulsen 2023 Les Éditions Payot publient en poche, en France, les différents ouvrages d’Ella Maillart  Regards sur Chandolin d'Ella Maillart. Éditions Zoé 2021
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Affiche du document Rome l’Africaine #02 : Rome, ville ouverte ?

Rome l’Africaine #02 : Rome, ville ouverte ?

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Deuxième épisode de notre série à la découverte du passé et du présent africain de la ville éternelle.  « Si tu es à Rome, vis comme les Romains » nous dit l’adage ; mais est-ce possible ici quand on est Noir, venu d’Afrique, débarqué dans une capitale et un pays : l’Italie, où l’immigration est finalement une réalité récente ? Cette question a pris de l’ampleur ces dix dernières années, avec l'afflux continu de bateaux en provenance d'Afrique sur les côtes sud de l'Italie.Rien qu’entre janvier et septembre 2023, on a dénombré 130 000 personnes entrées par l'Italie, soit le double de l'année précédente sur la même période. De quoi faire prospérer l'extrême droite qui, avec son discours anti-immigration, est arrivée au pouvoir. Mais ces chiffres cachent une réalité bien plus complexe, car la plupart de ceux qui arrivent en Italie, n’y restent pas et s'en vont pour d'autres pays d'Europe. Ceux que nous allons entendre ici, ont décidé, eux, d'y rester. Et c’est dans leur quotidien que nous allons voyager : celui d’Africaines et d’Africains que la vie, le travail, l’amour ou les chemins de l’exil ont amené à vivre à Rome… presque comme des Romains.Un reportage en deux épisodes de Vladimir Cagnolari initialement diffusé en octobre 2023. En savoir plus : Sur Pape Kanouté, griot, musicien et écrivain sénégalais, installé à Rome depuis 1995 Sur Balkissa Maïga, actrice d’origine malienne vivant à Rome et très investie dans l'aide aux immigrés africains Sur l’action de l’association Baobab Experience qui vient en aide aux migrants qui transitent par Rome Sur l’Orchestra di Piazza Vittorio, un orchestre emblématique du cosmopolitisme de Rome Sur notre premier épisode de cette série Rome l’Africaine #01 : parmi les fantômes de l’empire colonial italien.
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Affiche du document Rome l’Africaine #01 : parmi les fantômes de l’empire colonial italien

Rome l’Africaine #01 : parmi les fantômes de l’empire colonial italien

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Voyage dans la ville éternelle sur les traces d’une histoire coloniale partout visible mais longtemps restée muette.  Juste après son unification, à la fin du XIXe siècle, l’Italie fait tout pour se doter, comme les autres puissances européennes, d’un empire colonial ; mais elle arrive tard dans la « course »... Et c’est sous l’impulsion du régime fasciste de Mussolini qu’est achevée la conquête de « l’Afrique orientale italienne » : Libye, Somalie, Érythrée et Éthiopie occupées pendant quelques années. Rome se dote alors d’un nouveau quartier et d’une architecture typique qui exaltent le « nouvel empire romain » : musée colonial, ministère des Colonies, rues aux noms des possessions italiennes…Aujourd’hui, au-delà de ces stigmates de pierre, c’est l’histoire coloniale toute entière du pays qui ressurgit ces dernières années, portée par des jeunes générations et des afro-descendants, malgré de vigoureuses résistances. Car le mythe de la colonisation faite par des « braves gens » a la peau dure, en dépit des évidences historiques. Voyage en cheminant dans la ville à travers un passé colonial italien peuplé de fantômes, de mythes et d’obélisques…Un reportage en deux épisodes de Vladimir Cagnolari initialement diffusé en octobre 2023. En savoir plus :  Tezeta : un collectif qui s'est donné pour mission de faire connaître l'histoire italienne et révéler la présence notamment érythréenne, en proposant notamment des visites guidées du « quartier africain » de Rome. Le Musée des civilisations ou Muséo delle civilita qui a notamment hérité des collections de l'ex-musée colonial, créé en 1923 pendant l'époque fasciste. Aujourd'hui, ces collections sont exposées, réinterprétées et mises à distance à travers une confrontation avec des oeuvres d'art contemporain. À lire : L'aventure coloniale italienne et son échec, un article de Philippe Conrad  La ville coloniale italienne, un article de Romeo Carabelli L'agression italienne contre l'Éthiopie, une fiche pédagogique utile sur le site Lumni Tous sauf moi (Sangue giusto), Francesca Melandri. Éditions Gallimard 2019 Roma negata, Igiaba Scego. Ediesse réédition 2020, non traduit
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Provence 1944: l’autre débarquement

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Il y a 80 ans, le 15 août 1944, s’est joué dans le Sud de la France, un événement qui va changer le cours de l’histoire. Voyage dans le Var sur les traces du débarquement de Provence.  Opération “Dragoon” ou “Anvil”, c’est le nom qui a été donné à cet immense déferlement de troupes et d’engins sur le littoral provençal, afin de défaire l’Allemagne Nazie et achever la libération de la France, quelques mois après le fameux D.Day, le débarquement en Normandie. Moins connu que le 6 juin, le débarquement en Provence, n’en est pas moins capital pour les Alliés dans leur reconquête de l'Europe ; comme pour la résistance française de l’intérieur ou de l’extérieur qui a largement contribué au succès de ce débarquement.À l’occasion de l’anniversaire de cet autre débarquement, Raphaëlle Constant nous emmène en voyage dans le Var, sur les lieux de ce moment capital de la Seconde Guerre Mondiale : le long des côtes, entre Toulon, la plage historique de Cavalaire-sur-mer et l’arrière-pays provençal, afin de comprendre ce qu’il reste dans les mémoires de ce jour pas comme les autres. L'occasion aussi de rappeler que la Provence - et plus largement la France - doit sa libération à l'immense sacrifice des combattants venus d’Afrique qui ce jour-là, ont débarqué en nombre.Un reportage de Raphaëlle Constant. À lire aussiProvence: en août 1944, l'autre Débarquement qui libéra la France de l'occupation nazieEn savoir plus : La page du site de Var tourisme dédiée à la route du Débarquement de Provence Le site du Mémorial du débarquement de Provence, au sommet du Mont-Faron, à Toulon Le site du cimetière américain de Draguignan Le webdocumentaire de Julien Masson « Mémoire en marche. Sur les traces des tirailleurs sénégalais de 1939-45 ». Une production Si loin si proche avec des témoignages de tirailleurs qui ont pris part au débarquement de Provence Le site de l’association de Jean-Michel Soldi : Operation Dragoon Le documentaire Provence, août 44, l'autre Débarquement, réalisé par Christian Philibert et Laurent Moënard Les ouvrages Mémoire et Histoire : la Résistance et Le Var, la guerre, la résistance, 1939-1945, de l’historien Jean-Marie Guillon.Tous les contenusDébarquement en Provence
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Affiche du document Voyage aux marges de l'Histoire avec le photographe Nicola Lo Calzo

Voyage aux marges de l'Histoire avec le photographe Nicola Lo Calzo

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Photographe et enseignant-chercheur, depuis une quinzaine d'années, l’Italien Nicola Lo Calzo interroge les parallèles entre les expériences queers et décoloniales. De Sao Tomé à Haïti, de la Sardaigne au Bénin en passant par la Guyane, Cuba ou la Louisiane… Voyage aux marges de l'Histoire.  Né en 1979 à Turin, Nicola Lo Calzo aurait pu devenir architecte paysagiste mais le voilà photographe et enseignant-chercheur à l'École Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy et Cergy-Paris Université. Altérité, identité, intersectionnalité et post-colonialité sont les sujets qui l'animent depuis dix ans et ses travaux ont déjà été exposés dans le monde entier, de l’Italie au Mexique en passant par le Nigeria ou encore les Pays-Bas. Nominé au Prix Élysée 2019 et finaliste du prix Niepce en 2020, dans ses travaux, Nicola Lo Calzo met en parallèle le marronnage et l’expérience queer qu'il identifie comme des pratiques de résistance mais aussi de clandestinité, deux zones de pénombre et de dissimulation, deux zones d'auto-émancipation aussi. Les liens entre marronnage et expérience queer sont aussi les moteurs d’un projet au long cours : le projet KAM, soit huit séries photographiques autour des mémoires de l’esclavage et de ses résistances dans les sociétés postcoloniales. Un projet qui, depuis son lancement en 2010, a déjà mené Nicola Lo Calzo des rivages de l’Afrique de l’Ouest aux périphéries de Port-au-Prince à Haïti, en passant par les Mornes de la Guadeloupe, les quartiers oubliés de la Nouvelle-Orléans, les rives du fleuve Maroni en Guyane ou encore les faubourgs de Santiago de Cuba. Depuis son arrivée à Paris en 2005, Nicola Lo Calzo photographie régulièrement son entourage, sa « queer family » : militant·es, activistes de la lutte contre le sida ou encore artistes du milieu de la nuit parisienne... Une famille choisie composée de destins communs et d’individualités très fortes. Ainsi est né le projet Lyannaj («faire lien, allier ou rallier» en créole) qui, à travers un prisme intersectionnel, donne à voir les pratiques de soin et de résistance qui s’organisent en région parisienne et en outre-mer.En 2021, Nicola Lo Calzo publie Binidittu (L'Artiere éditions), soit le résultat de trois ans d'enquête en Sicile sur l'histoire de Biniditttu, c'est ainsi qu'était surnommé l’ermite Saint Benoît le More, fils d’esclaves africains né en Sicile au XVIème siècle et canonisé en 1807, devenant ainsi le premier saint noir de l’Église Catholique. Ici, le Saint-Patron de Palerme permet à Nicola Lo Calzo de déployer une réflexion plus vaste sur l’accueil des migrants sur les côtes de «mare nostrum», la Méditerranée. Escale également à Sao-Tomé-et-Principe, cet archipel du golfe de Guinée réputé pour ses forêts tropicales, ses plages magnifiques, sa chaîne de volcans. Une « île du bout du monde » colonisée dès 1471 par les Portugais qui y ont mis en place une sorte de laboratoire de l’esclavage qui allait conduire à la déportation de millions d’Africains vers les Amériques. Aujourd’hui, à Sao-Tomé-et-Principe, se perpétuent des rites et des traditions théâtrales héritées des premiers colons qui avaient fait venir des comédiens européens pour distraire les esclaves du travail dans les plantations de canne à sucre. Le «tchiloli» et le «danço congo», des rites autant que des héritages immatériels complexes redécouverts à la faveur du mouvement de décolonisation et de l’obtention de l’indépendance par Sao Tomé, en 1975. Et c'est tout l'objet de l'enquête qu'y a mené Nicola Lo Calzo, à retrouver prochainement dans un livre intitulé Tragedia.  En savoir plus : ► Le site web de Nicola Lo Calzo ► Faire un don à SOS Méditerranée. 
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Affiche du document Les mondes sous-marins d'Alexis Rosenfeld

Les mondes sous-marins d'Alexis Rosenfeld

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On part dans des mondes inexplorés, souvent méconnus avec le photographe et plongeur professionnel français, qui a consacré sa vie à capturer la fragilité, la force mais aussi la beauté des profondeurs.  Depuis qu’il a appris à plonger tout jeune, Alexis Rosenfeld n’a eu de cesse de s’inventer des projets pour passer le plus de temps possible dans l’eau et y faire des images aussi fascinantes et magnétiques que le sont les fonds marins. Le dernier projet en date : « 1Ocean », une fondation créée en 2021, placée sous l’égide de l’Unesco, qui fait de lui le grand témoin des profondeurs. Pendant une décennie, ce projet le mène dans les mers et les océans du monde, du Pacifique à la Méditerranée en passant par la mer de Corail, pour des expéditions photographiques et scientifiques, dans le but de documenter les fonds marins pour mieux les protéger.Enfant de Jules Verne et disciple du commandant Cousteau, Alexis Rosenfeld sillonne la planète bleue, avec un regard résolument optimiste, enchanté et engagé. Et dans ses images, à travers son œil-bleu lui aussi, les coraux et les gorgones multicolores sont féériques, les bancs de poissons dansent avec la mer et des jeux de lumières révèlent sous l’eau des forêts profondes, magiques qu’on croirait tout droit sorties de l’enfance… Sauf que pour Alexis Rosenfeld, la mer est bien plus qu’un décor pour faire de belles images. Elle est une archive vivante du temps passé, le miroir de sa propre quête aussi ; une quête de beauté, de mystères et qui sait, de réponses dans une époque parfaitement déboussolée, même à 200 mètres de profondeur. Ainsi, sa démarche documentaire vise désormais à servir la science et à alerter sur la situation alarmante, souvent invisible voire, impensée, de l’état des océans, premières victimes des bouleversements climatiques en cours.« Rendre visible l’invisible, explorer l’inexploré », c’est le crédo de notre homme, bien conscient que si 20% de l’océan a été cartographié, seulement 5% a été jusque-là exploré. Tout reste à faire, à découvrir… et à protéger !En savoir plus : Sur la Fondation « 1Ocean » d’Alexis Rosenfeld avec l’Unesco Sur la grande migration du vivant ou « sardin run » d’Afrique du Sud que suit Alexis Rosenfeld sur plusieurs expéditions Sur la « découverte » de la vallée aux mille roses, récif corallien immense et en bonne santé de Polynésie. Une nouvelle et des images qui ont fait le tour du monde
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Affiche du document L'incroyable odyssée des frères Omidvar

L'incroyable odyssée des frères Omidvar

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Ces deux aventuriers iraniens ont entrepris dans les années 50-60, un improbable tour du monde, à moto d'abord à travers l'Asie, l'Océanie ou l'Amérique, puis en 2 CV sur le continent africain. Le récit de leurs dix ans de voyage, encore largement méconnu dans l'espace francophone, est enfin adapté et traduit en français. Téhéran, été 1954Issa et Abdullah Omidvar enfourchent leur moto Matchless et tracent un chemin de liberté et de fraternité à nul autre pareil, qui les conduira sur les pistes africaines, les routes sablonneuses de l'Australie ou les voies sinueuses du Tibet. Depuis trois ans, les deux frères préparent ce grand voyage, avec en tête l'idée de rencontrer, filmer et « étudier » les peuples les plus isolés de la planète. Dix ans plus tard, ils auront traversé près de 100 pays, vécu des mois auprès des Aborigènes, des Inuits du Grand Nord, des Pygmées ou d'ethnies reculées d'Amazonie, récoltant au passage de précieux témoignages (écrits, objets, photos et films) d'un monde particulièrement riche, parfois sans frontières, mais déjà secoué par un ordre mondialisé qui a la ferme intention de s'imposer partout. À leur retour en Iran, ils seront accueillis en héros. Leur voyage inédit est un exploit. Téhéran, années 2000 Jean-Louis Ozsvath, un français passionné de voyages, découvre comme beaucoup, l'existence de ces deux Iraniens pionniers de l'exploration, à travers le musée qui leur est consacré à Téhéran, dans le palais de Saadabad, présenté comme le « premier musée d'ethnologie d'Iran ». Il découvre aussi le récit publié en anglais de ce tour du monde, écrit par Abdullah et Issa. Mieux, Jean-Louis Ozsvath apprend que les deux frères sont encore en vie et continuent de partager leurs souvenirs depuis l'Iran où vit Issa, et le Chili où s'est installé pour sa part Abdullah (jusqu'à sa mort récente à l'été 2022). Il entreprend alors de les rencontrer de Santiago à Téhéran, et d'adapter en français leur récit de voyage, encore totalement méconnu dans le monde francophone. Pendant leurs dix années passées sur les routes, les frères Omidvar n'ont pas fait que partager le quotidien des peuples qu'ils ont rencontrés. Ils les ont filmés, suivis longuement, cherchant à les comprendre, les connaître sans les préjugés coloniaux qui guidaient alors encore beaucoup d'Européens. Ils étaient Iraniens, leur rapport était différent, le regard neuf souvent, naïf parfois. Mais ce qui frappe en lisant leur récit publié aux éditions Névicata/Elytis, c'est à quel point les deux ethnographes et documentaristes iraniens nous alertent, à leur manière, sur la direction que prend le cours de l'histoire et du monde, dénonçant la surpopulation, la surexploitation des ressources naturelles et la disparition en marche de la richesse et de la diversité culturelle qu'incarnent les peuples premiers. Deux aventuriers pas banals qu'il faut donc suivre et à qui il faut aussi, enfin, rendre hommage. Une rencontre initialement diffusée en septembre 2022.À lire, à voir et écouter  Le voyage des frères Omidvar : deux aventuriers iraniens à travers le monde d'Issa Omidvar, par Jean Louis Ozsvath. Éditions Nevicata Elytis Un article sur le musée des frères Omidvar et ce que cela dit de notre rapport au voyage, par l'autrice Lucie Azéma dans le Courrier International Quelques extraits en ligne des films des frères Omidvar, sous-titrés en anglais La musique enregistrée par frères Omidvar pendant leur tour du monde : Rahavard (2002). Disponible en ligne sur les plateformes audio. 
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Basa Ahaide au Pays basque : là où les montagnes chantent

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Transhumance sonore en Soule, la plus sauvage des sept provinces du Pays basque. En quête d’un chant qui célèbre le sauvage et que seuls quelques bergers continuent de faire résonner dans les montagnes. Dans les hauteurs des Pyrénées Atlantiques, sur le côté français du Pays Basque, la province de la Soule ou Xiberoa est connue pour abriter un chant aussi fascinant que confidentiel : le basa ahaide. Ce chant ancestral, sans paroles, s’est transmis oralement et il traduit l’émotion du berger-chanteur face à la splendeur, la grandeur des éléments en altitude, quand il se retrouve seul, là-haut dans sa cabane ou cayolar après avoir transhumé à pied avec ses bêtes. Ce chant célèbre alors ces retrouvailles mais aussi une relation intime entre l’homme et son environnement, vivant, avec lequel il fait corps. Traditionnellement, il se dit que le basa ahaide se chante seul, en extérieur ; car la montagne, avec son écho puissant, chante le reste. Intriguée par ces chants du sauvage, Jeanne Lacaille est partie à la rencontre de bergers et de bergères qui continuent de partir avec des troupeaux en estive à la belle saison ; mais aussi des artistes souletins qui entretiennent, partagent ce répertoire du basa ahaide. Dans une terre de forêts, de gorges vertigineuses et de montagnes, où la vivacité de la culture pastorale fait la fierté de ses 13 000 habitant.e.s qui ne manquent jamais de célébrer en chansons leur langue, leur identité et leurs montagnes.Un voyage sonore de Jeanne Lacaille.En savoir plus : - Sur La Soule, l’une des provinces les plus sauvages du Pays basque- Sur Julen Achiary, artiste de basa ahaide et membre du quartet Haratago- Sur le festival Errobiko Festibala qui se tient à Itxassou du 18 au 21 juillet 2024.
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Affiche du document De l'île d'Árainn Mhór à Dublin, sur les traces de la femme aux chansons

De l'île d'Árainn Mhór à Dublin, sur les traces de la femme aux chansons

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Róise Mhic Ghrianna est une figure irlandaise qui a bercé les gens de son île, passionné les collecteurs de chansons traditionnelles pour inspirer aujourd’hui la jeune génération de musiciens irlandais. Flânerie sonore entre la capitale et son île située au large de la côte ouest de l’Irlande.  On la surnommait la femme aux chansons : «Róise na Amhran» ou Rose la Rousse «Róise Rua». D’elle, il subsiste une voix gravée sur des enregistrements faits dans les années 50, des chansons traditionnelles irlandaises et une image restée célèbre en Irlande. Sur cette photo de 1953, Róise Mhic Ghrianna se plie à l’exercice de la pose, devant sa maison ; un cliché pris à l’occasion d’une collecte de la National Folklore Commission, une organisation commissionnée par l'État irlandais pour recueillir le patrimoine oral, soit des dizaines de chants en gaélique et en anglais ici interprétés par Róise. Née en 1879 et décédée en 1964, cette figure féminine a su résister au temps, à la disparition de la société rurale et d’une certaine tradition orale chantée là-bas. Aujourd’hui sur l’île d’Árainn Mhór, petit bout de terre aux falaises aussi abruptes que sauvages, on célèbre la mémoire de la femme aux chansons. Et dans les «Sessions» du pub de Dublin «The Cobblestone», on perpétue et revisite l’héritage de ces récits intimes et collectifs chantés. Un voyage sonore d’Anne Girard Esposito, avec à la prise de son Guillaume Beauron.  En savoir plus : - Le Festival Róise Rua sur l’île d’Árainn Mhór dans le Donegal - La National Folklore Commission- Le groupe de Brian Mac Gloinn «Ye Vagabonds», fer de lance du renouveau folk en Irlande - Les sessions du pub de Dublin The Cobbelstone.
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Ahutoru, premier Tahitien en Europe

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Voyage à contre-courant et en eaux troubles entre le Pacifique et l’Europe, à la découverte de l’aventurier Ahutoru, premier Polynésien à avoir embarqué avec Bougainville et fait le voyage inverse en 1769 jusqu’en France. Pendant longtemps, l’histoire des « découvreurs » autoproclamés de l’Amérique, de l’Afrique, des Indes ou de l’Océanie s’est écrite à sens unique, du seul point de vue européen ou occidental. Ainsi, selon ce narratif éculé mais persistant, seuls les Occidentaux auraient découvert et braver l’inconnu, seuls les Occidentaux auraient regardé l’autre-sans jamais vraiment le comprendre- et seuls les Occidentaux en auraient fait le récit… C’est alors forcément avec du retard, beaucoup de retard, que nous Occidentaux, nous avons découvert autre chose: que les autres nous regardaient aussi...Et cette semaine, c’est justement à un renversement du ciel, dans une histoire inversée que nous allons nous plonger, à l’envers du fameux voyage de Louis-Antoine de Bougainville à Tahiti. En suivant le sillage d’Ahutoru, un arioi, un initié qui honorait et diffusait par les arts le culte du Dieu Oro qui, après le passage de la Boudeuse et l'Étoile, va embarquer avec l’équipage français et débarquer en 1769 à Paris, où il va passer environ un an. De ce découvreur pionnier, on ne sait presque rien mais tout ce que l’on sait de lui est à retrouver dans « Ahutoru ou l’envers du voyage de Bougainville à Tahiti », un livre écrit par l’historienne et enseignante française Véronique Dorbe-Larcade, qui a enquêté, cherché dans les recoins d’une histoire « en lambeaux » pour nous livrer ce récit, tel un miroir de vérité dans lequel les Occidentaux ont longtemps refusé de se voir. Au travers d’une enquête minutieuse et fouillée, l’autrice rend plus humain et authentique cet homme au destin tragique mais méconnu, un homme qui a bravé les mers, l’incompréhension et la curiosité savante un brin narcissique qu’avaient les hommes au temps des Lumières pour les autres, « non européens ». Pour en finir avec Bougainville et sa cohorte d’affabulations mal placées qui a durablement marqué la Polynésie, à commencer par ses femmes ou vahine en reo tahiti (langue tahitienne). Pour se souvenir surtout d’Ahutoru et de tous ceux qui comme lui, sont allés de l’autre côté du ciel et des mers. Une émission initialement diffusée en juillet 2023.À lire :- « Ahutoru ou l’envers du voyage de Bougainville à Tahiti », de Véronique Dorbe-Larcade. Éditions Au vent des îles- « Mutismes », de Titaua Peu, Éditions Au vent des îles.
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Décoloniser le voyage

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Fait social total, le tourisme n’échappe pas, dans son passé comme son présent, aux stigmates coloniaux. Parce qu’un autre voyage est possible, il faut le décoloniser… Depuis de nombreuses années, les études post-coloniales ont démontré à quel point analyser, étudier le fait colonial permettait de comprendre le temps présent et son propre désordre; avec au centre, la survivance de ce legs hérité de la colonisation dans les imaginaires, les savoirs ou les pratiques… Aujourd’hui, on parle ainsi de décoloniser les arts, les musées, l’architecture, l’école, les esprits ou l’histoire... Et le voyage, forcément, en tant que fabrique de l’Autre et de l’ailleurs, n'échappe pas à cette analyse décoloniale, complexe mais fertile. Des « découvreurs » aux explorateurs en casque colonial assoiffés de conquêtes, des aventuriers en terre inconnue aux touristes avides d’exotisme et d’entre-soi, la galerie de portraits fleure bon, parfois…souvent, ce temps des colonies où l’Europe se vivait en maître naturel de la planète. Tourisme et colonisation ont d’ailleurs fait bon ménage par le passé. Ainsi, dès la constitution des empires coloniaux, français ou autres, une mise en tourisme des colonies se met en place, comme une manière d’occuper -on disait « pacifier »- le territoire ; mais aussi de s’approprier les paysages et les cultures, de préférence sans les populations locales. Dans les expositions coloniales, on exhibait ces populations à grand renfort de clichés racistes, tout en les reléguant au rang de subalternes ou d’obligés, forcément exotiques. À noter que certains disent encore «j’ai fait la Thaïlande» pour parler de leurs voyages, comme jadis on disait dans le jargon militaire colonial «j’ai fait l’Indochine». Décoloniser le voyage, c’est savoir se décentrer pour un Occidental et se départir des stéréotypes sur la culture de l’Autre qui essentialisent et se perpétuent. C’est aussi dire et partager l’histoire coloniale dans l’espace public, interroger ses continuités et faire émerger d’autres récits. C’est enfin décoloniser les musées, notamment à travers la restitution des objets et biens culturels pillés pendant la colonisation. Avec :- Saskia Cousin Kouton, anthropologue française spécialiste du tourisme et de la restitution des biens culturels à l’Université Paris Nanterre - Souroure Najai à l’origine du compte Instagram @decolonial.voyage, bientôt disponible en podcast.À lire :- « Ogun et les matrimoines. Histoires des Porto-Novo, Xọ̀gbónù, Àjàṣẹ », de Saskia Cousin Kouton. 2024. Éditions Presses Universitaires de Paris Nanterre- « Sociologie du tourisme », de Saskia Cousin et Bertrand Réau. 2009. Éditions La Découverte- « Les femmes aussi sont du voyage », de Lucie Azéma. 2021. Éditions Flammarion. Un chapitre est consacré à la décolonisation du voyage- « Programme de désordre absolu : décoloniser les musées » de Françoise Verges. 2023. Éditions La Fabrique- « L’Orientalisme : L'Orient créé par l'Occident » d’Edward Saïd. 1980. Éditions Seuil. L’ouvrage de référence par un des pionniers du postcolonialisme- « Les damnés de la terre » de Frantz Fanon. 1961. Éditions Maspero. L’essai de référence par le célèbre militant anticolonialiste.
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Białowieża : il était une forêt

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Aux confins de l’Europe, tout à l’est de la Pologne jusqu’en Biélorussie, s’étend une forêt mythique, consacrée dernière forêt « primaire » du continent. Mais dans cet espace peuplé de mousses, de lichens, de vieux arbres centenaires, de lynx ou de bisons, l’écho du monde se fait aussi entendre. Il était une forêt, la « Puszcza » comme on dit en polonais, jadis terrain de chasse des souverains locaux et aujourd’hui réserve de biosphère, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Là-bas, sur près de 150 000 hectares, le Parc National de Białowieża protège depuis une centaine d’années cette forêt unique en son genre, qui se distingue par ses marécages et l’amoncellement de bois morts laissés sur place. Formée il y a plus de dix mille ans à l’issue de la dernière glaciation, elle est l’un des derniers vestiges de l’immense forêt qui recouvrait jadis les plaines du nord et du centre de l'Europe. Aujourd’hui, on y trouve la plus grande population de bisons d’Europe, animal emblématique du Parc.Aller à Białowieża, c’est donc faire un voyage dans le temps, aux origines de l’écosystème forestier européen ; en particulier dans la réserve intégrale où l’influence humaine est quasi nulle et où l’on entre seulement accompagné d’un guide. De par son grand âge, sa biodiversité ou sa faune qui s’est épanouie à l’écart des hommes, cette forêt, ouverte au public, fascine et attire le monde. Depuis 2021, elle est aussi au centre de la crise diplomatique et migratoire entre la Biélorussie et la Pologne, qui a décidé de construire un immense mur anti-migrants qui vient balafrer la forêt, un écosystème résilient mais fragile.Un reportage en Pologne de Sibylle d’Orgeval. En savoir plus :- Sur le Mamal Research Institute de Białowieża- Sur l'association de Francis Hallé pour la Forêt primaire- Sur le mouvement Grupu Granica qui vient en aide aux migrants à la frontière- Sur le livre de Baptiste Morizot et Andrea Olga Mantovani « S’enforester ». Éditions D'une rive à l'autre.  
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Dans la Réserve de biosphère du Mono au Bénin #02 : La Bouche du Roy

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Voyage à la découverte de la Réserve de Biosphère du Mono, un espace protégé de 346 000 hectares de forêts, de zones marécageuses, de milieux marins ou lacustres situé entre le Togo et le Bénin. Deuxième étape : dans l’aire communautaire de la Bouche du Roy et son fascinant delta. Havre de paix des oiseaux et des tortues marines, l’aire de conservation communautaire de la Bouche du Roy est un paradis naturel de 10 000 hectares, fait d’îlots et de mangroves. Bien connue des Béninois comme des voyageurs étrangers, la Bouche du Roy est l’embouchure du fleuve Mono, là où il se jette dans l’océan Atlantique. Classée en réserve et reconnue par l’Unesco en 2017, cette aire est donc un site protégé mais aussi habité. 25 000 personnes y vivent au quotidien, dans une vingtaine de villages de pêcheurs, tantôt posés sur la lagune, tantôt insulaires que l’on rejoint en pirogue par des chenaux d’eau. Sur place, l’ONG béninoise Eco Bénin accompagnée par le Comité français de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) développe en concertation avec les populations locales des projets de gestion et de protection des ressources naturelles menacées. Ils misent sur l’écodéveloppement, l’écotourisme, mais aussi le culte vodoun pour sacraliser certains espaces de nature. Voyage à la découverte d’un sanctuaire de biodiversité et des initiatives visant à le protéger.Un reportage au Bénin en deux épisodes de Raphaëlle Constant.- Le site d’Eco Bénin- L’histoire de l’ACCB de la Bouche du Roy et ses particularités- La page LinkedIn du Comité Français de l’UICN- Le site du Programme de Petites Initiatives.
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Empreintes coloniales à Neuchâtel

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Longtemps occultée et peu connue des Suisses eux-mêmes, la mémoire coloniale se partage désormais à même la rue et dans les musées de la cité helvétique. En arrivant dans la capitale cantonale de Neuchâtel, le voyageur peut partir à la découverte de son paisible lac, de son illustre industrie horlogère ou de ses vignobles qui ont façonné son paysage, mais aussi désormais, du passé colonial de la ville. Colonial… le mot peut laisser perplexe au sujet d’un pays, la Suisse, dénué d’accès à la mer et de colonies. Et pourtant, la Confédération a bel et bien un passé colonial, esclavagiste ; et ses villes, de Berne à Zurich en passant par Genève ou Neuchâtel en portent aujourd’hui les traces, après en avoir pour ainsi dire tiré les fruits.À Neuchâtel, noble cité lacustre de 45 000 habitants, le parcours interactif « Empreintes coloniales » se propose depuis 2023, de faire la lumière sur ce passé, dans l’espace public, au moyen d’une application sur sept sites emblématiques de l’implication coloniale de la ville. Imaginé par des historiens, après une vaste consultation d’habitants et de membres de la société civile, ce projet a vu le jour dans le sillage du mouvement Black Lives Matter, qui a aussi bousculé la vieille Europe, sa statuaire et ses figures controversées.Ainsi, à l’été 2020, à Neuchâtel, le débat s’est d’abord concentré sur la figure de David De Pury, un négociant neuchâtelois du XVIIIè siècle, qui a trempé dans le commerce esclavagiste et légué sa fortune à la ville, qui l’honorait tel un bienfaiteur. Depuis, la ville a adossé des explications et une œuvre d’art contemporain au pied de la statue de De Pury qui trône encore au milieu de la ville. Les musées de la ville s’engagent aussi dans une décolonisation de leurs collections, que ce soit au Musée d’Art et d’Histoire ou au Musée d’Ethnographie, une institution pionnière en la matière. Avec, en filigrane, la question de la restitution, qui sait, de certaines œuvres pillées en contexte colonial.Un reportage de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary. En savoir plus :- Sur Neuchâtel et sa région, y aller, y séjourner- Sur le parcours connecté « Empreintes coloniales ». Il se découvre uniquement sur place, en visite à Neuchâtel, à travers l’application Totemi.- Sur l’exposition permanente « Mouvements » au Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel et l’héritage colonial dans les musées- Sur le Musée d’Ethnographie de Neuchâtel, pionnier en Suisse d’une certaine décolonisation de ses pratiques muséales- Sur le consortium « Initiative Benin Suisse » qui rassemble huit musées helvétiques, en collaboration avec le Nigéria autour des fameux « Bronzes du Bénin »- Sur « le Musée « colonial » d’une Suisse sans empire », un article du conservateur Julien Glauser écrit à l’occasion des 100 ans du Musée d’Ethnographie de Neuchâtel- Sur le passé colonial suisse, un dossier intéressant de swiss.info- Sur le chocolat suisse, produit colonial par excellence, un article sur le site très documenté de Colonial-Local, sur les traces coloniales de Fribourg- Sur l’exposition « Mémoires. Genève dans le monde colonial » qui se tient au MEG jusqu’au 5 janvier 2025- Sur la prochaine exposition du Musée National Suisse de Zurich, sur le passé colonial de la Suisse. Ouverture en septembre 2024.
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