Documents pour «Art Absolument»

Documents pour "Art Absolument"
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Art Absolument N°Malala Andrialavidrazana, paru le 10/07/2025

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Trimestriel
ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Eva Nielsen Ou l'alluvion ans l'atelier
• Les dessous des cartes Qui maîtrise les cartes domine le monde. En partant de ce constat, Malala Andrialavidrazana cartographie une pensée décoloniale multicolore dans ses Figures, tandis que David Tremlett parcourt la planète à la recherche d’une géo- métrie perdue avec ses Wall Drawings.
• Rodin/Bourdelle Histoire de corps
• Guillaume Bresson Organisée dans les salles d’Afrique du château de Versailles, la première exposition rétrospec- tive du peintre français Guillaume Bresson est mise en regard avec les immenses compositions d’Horace Vernet dépeignant la conquête de l’Al- gérie par les armées de Louis-Philippe. Le com- missaire de l’exposition Christophe Leribault, en choisissant de laisser visibles les toiles de Vernet, instaure une confrontation entre deux univers picturaux. Dans l’ancien palais royal, la peinture d’histoire déroule le récit de la conquête colo- niale de l’Afrique du Nord en glorifiant l’armée victorieuse du roi de France.
• Entartete Kunst À Paris, le Musée national Picasso explore en la contextualisant l’attaque métho- dique de l’art moderne par le régime nazi à travers l’étude de l’exposition de propagande Entartete Kunst (Art dégénéré), organisée en 1937 à Munich. L’exposition L’Art « dégénéré » : le procès de l’art moderne sous le nazisme est la première consacrée à ce sujet en France.
• Myriam Mihindou Dans une société toujours plus narcissique et fragmentée socialement, l’œuvre de Myriam Mihindou se distingue par sa capacité à sonder le substrat de notre existence commune, sans convertir les interrogations que pose son délitement en des revendications d’ordre communautaire. Aujourd’hui, c’est dans le monde entier que l’humain fait l’expérience douloureuse d’un déni de sa réalité intime, existentielle et environnementale. Portrait de cette artiste franco-gabonaise née en 1964 et lauréate du Prix Aware en 2022, venu récom- penser l’ensemble de son œuvre.
• Michel Poivert Rencontre avec l’historien de l’art Michel Poivert à l’occasion de AImagine, photogra- phie et images génératives, présentée au Hangar Photo Art Center de Bruxelles dont il cosigne le commissariat. Les 18 projets réunis dans cette exposition programmée dans le cadre du 9e PhotoBrussels Festival offrent un panorama du médium à l’ère de l’intelligence artificielle générative.
• Geneviève Asse Bleus d'âme
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Art Absolument N°Songes, paru le 10/07/2025

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Trimestriel
ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Henri Landier et la Normandie Un témoignage artistique unique (de 1952 à 2025)
• Eve Malherbe et Degann Les plis du songe
• L’Empire du Sommeil Attendue pour le début du mois d’octobre 2025, l’expo- sition L’Empire du Sommeil est actuellement en pré- paration au musée Marmottan Monet, à Paris. Elle se propose d’explorer « la portée symbolique et allégorique du sommeil, son importance dans l’iconographie pro- fane et sacrée », ainsi que le rôle joué par les recherches scientifiques et philosophiques dans les multiples repré- sentations artistiques de ce sujet. Rencontre inédite et en avant-première, au moment des derniers préparatifs de cet événement, avec les commissaires de l’exposition, Laura Bossi, neurologue et historienne des sciences, et Sylvie Carlier, directrice des collections du musée.
• Maurizio Cattelan « Dans cette exposition, le regard est un champ de bataille. Et la position d’où l’on regarde peut être une forme de complicité ou de résistance. » Souvent qualifié d’enfant terrible de l’art, Maurizio Cattelan est invité pour les quinze ans du Centre Pompidou-Metz à travailler depuis la collection du musée national d’Art moderne et cela en dialogue avec ses œuvres, dans une perspective rétrospective. Pensé dans une dialectique entre liberté et contrainte, entre mémoire et projection, mais aussi entre errance et engagement, le projet Un dimanche sans fin ne laisse pas de côté la dimension provocatrice de l’artiste qui propose ici une immersion dans le musée et dans un esprit peu conventionnel.
• Jean-Baptiste Debret L’été 2025 de l’année France-Brésil dévoile des ressorts ignorés de la relation historique entre nos deux pays. À la Maison d’Amérique latine, le commissaire Jacques Leenhardt, associé à Gabriela Longman, présente Le Brésil illustré - l’héritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret. Soit un artiste français jacobin, resté 16 ans peintre officiel à la cour du Portugal, auteur d’un Voyage pittoresque et historique au Brésil, somme exceptionnelle d’anthropologie en images de la société portugaise du XIXe siècle. Quasi inconnu en France, il fut censuré dès 1840 au Brésil pour la crudité de ses représentations de l’esclavage, mais infusant peu à peu l’imaginaire brésilien. Quatorze artistes contemporains y trouvent la matière de l’histoire des métissages occultée par le récit national.
• Niki de Saint Phalle Alors que Québec célèbre la joie de vivre des dernières années de Niki de Saint Phalle, le Centre Pompidou investit le Grand Palais avec ses grandes déesses et fontaines conçues avec Jean Tinguely et Pontus Hultén, tandis que le Centre d’art de Caumont lance ses cris draconiques à Aix. Come back, Niki, come back.
• Boris Zaborov Mémoire d'humanité
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Art Absolument N°Terres d’artistes, paru le 12/03/2025

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Eugène Dodeigne Une rétrospective II
• Edi Dubien Ou la fratrie animale
• Terres d’artistes Espace Art absolument, Paris Commissariat : Domitille d’Orgeval Du 17 janvier au 15 mars 2025
• Quand l’arte povera libère le sentiment de l’art À travers la remarquable exposition de 250 œuvres d’artistes ita- liens regroupés sous la bannière de l’Arte povera, la Bourse de commerce retrace l’esprit de subversion, teinté de mélancolie, qui traverse les créations de ses treize protagonistes principaux. Qu’ils soient d’abord peintres ou sculpteurs, tous se sont acheminés vers la réalisation d’œuvres multiformes pour interroger la pertinence de l’acte artistique, réfléchir notre expérience du monde et raviver notre lien à la nature.
• Une histoire de l’art nucléaire À Paris, le musée d’Art moderne revisite l’histoire de la modernité en explorant l’imaginaire de l’atome à travers les représentations artistiques que suscitent la découverte scientifique et ses applications, notamment la bombe nucléaire. Avec environ deux cent cinquante œuvres multimédias et une documentation inédite, l’exposition, à la fois artistique et scientifique, se révèle passionnante.
• Chiahru Shiota En 7 installations, 80 photos et 11 vidéos, Chiharu Shiota dévide la pelote de laine de ses cauchemars en une catharsis émotionnelle de boue, de laine et de sang. En avant-première, elle inaugure de sa présence absente les nouvelles galeries du Grand Palais.
• Julian Charrière Les projets de Julian Charrière (né en 1987) sont issus de rencontres, d’interconnexion et d’écoute profonde avec des lieux à la fois fragiles et témoins du dérèglement climatique ainsi que de colla- borations avec des professionnels, l’amenant à déployer des questionnements sur la terre et les temporalités géologiques. Ses œuvres immersives invitent à parcourir des paysages, à percevoir le monde avec nos différents sens, et à ressentir ce qui habituellement n’est pas perceptible. Sa nouvelle exposition Stone Speakers au Palais de Tokyo invite à pénétrer dans une chambre d’écho des sonorités de volcans.
• Chaumont-photo Magies de nature
• La photographie à la BNF Reflet de la relation étroite que la Bibliothèque nationale de France entretient avec la photographie contemporaine, l’exposition La Photographie à tout prix est l’occasion de plonger au cœur de la collection photographique de l’institution et de s’intéresser à la manière dont elle développe son fonds.
• Le Wonder Le Wonder (association de loi 1901) incarne, depuis plus de dix ans, une alternative singulière et résolument autonome dans le paysage artistique français. Né de l’occupation précaire de lieux laissés vacants, ce collectif s’est installé à Bobigny en avril 2023, sur une parcelle gérée par l’EPFIF (Établissement public foncier d’Île-de-France). Artistes, critiques et commissaire d’exposition y ont investi temps et énergie pour transformer ce nouvel espace en un lieu habitable.
• Mark Bradford À Berlin, la Hamburger Bahnhof présente une remarquable exposition monographique de l’artiste afro-américain Mark Bradford, dont le travail bouleverse et s’impose comme nécessaire. Keep Walking aborde les enjeux sociopolitiques liés à la vie des Noirs américains et explore la vulnérabilité et la résilience face à la violence de l’oppression.
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Art Absolument N°Elles d’abord !, paru le 23/10/2024

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Lee Miller et Claire Tabouret Conversation
• Christian Sorg Dire le monde
• Elles d’abord! La féminité toujours célébrée, trop sou- vent altérée, plus que jamais décidée, tel est le fil rouge de l’exposition inau- gurale de l’Espace Art Absolument. Elle propose, sous le titre Elles d’abord !, de mettre en avant 28 artistes femmes dont les œuvres expriment la volonté de briser les conventions de représen- tations de la beauté et de la féminité pour se réapproprier leur corps et leur identité.
• Le génie des femmes Se lamenter sur le génie perdu des femmes ne suffit plus, encore faut-il le prouver. Le Bucerius Kunst Forum de Hambourg et le Kunstmuseum de Bâle s’y sont employés, en célébrant dans une exposition et un catalogue dix-huit Femmes de génie du XVIe au XVIIIe siècle, toutes oubliées par l’histoire de l’art. La confrontation de ces femmes artistes avec leurs pères, frères, époux ou instructeurs tourne à l’avantage de ces dernières : victoire par KO.
• L’avant-garde Nabie Dans les années 1880, treize mystiques de l’art s’ingénient à le réformer en organisant son incursion dans la vie quotidienne. Problème : les arts domestiques dérobent leurs secrets à ces théoriciens bidouilleurs qui convoquent, alors, les compétences des dames, tour à tour inspiratrices, soutien voire prosélytes, que le musée de Pont-Aven ne cantonne plus à la quenouille.
• Esther Ferrer À Besançon, le Frac Franche-Comté poursuit son exploration de la dimension performative des œuvres en accueillant simultanément deux expositions monographiques de deux artistes femmes, la plasticienne Esther Ferrer et la chorégraphe La Ribot, qui, au-delà de partager la même nationalité, ont en commun le féminisme ainsi que le corps comme matière première et sujet de leur travail, une prédilection pour les chaises métaphores des corps et une passion pour Erik Satie.
• Evi Keller Aux origines de la lumière
• 60e Biennale de Venise Quel matin pour les magiciennes et les magiciens de l’amer ? Alors que les Jeux olympiques du sport ont triomphé à Paris, ceux de l’art à Venise semblent avoir un peu plus de peine à convaincre. Pourtant tout aussi inclusive, la 60e Biennale rassemble 331 artistes venus de 86 pays, « étrangers partout » et surtout à Venise où ils n’avaient jamais été montrés. Le goût nouveau venu d’ailleurs des humiliés et des offensés.
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Art Absolument N°Chaumont-sur-Loire, paru le 09/07/2024

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Antoine de Galbert Art-Lyon
• Auguste Herbin La géométrie comme langage universel
• Jean Hélion « Ils ne m’auront pas ! » disait-il. Et ils ne l’ont pas eu. Pionnier de l’abs- traction passé à la figuration, Jean Hélion aura été un poète évadé du réel, luttant contre l’aveuglement aux choses de l’art et de la vie. Le traître était un héros, auquel le musée d’Art moderne de la Ville de Paris rend les honneurs avec faste.
• Julio Le Parc Figure historique majeure de l’art cinétique, Julio Le Parc est aussi un immense dessinateur. C’est ce que révèle l’exposition Julio Le Parc, Dessins au téléphone ou pas que lui dédie la Maison de l’Amérique latine en réunissant près de 500 dessins. De toutes les époques et de tous les styles, porteurs d’un message politique ou purement plastiques, ces dessins sont tantôt exécutés avec la précision de l’ingénieur, tantôt avec la sensibilité du poète. Révélant une calligraphie fine, spirituelle, parfois mordante, ils ont été élaborés par l’artiste au fil du temps et des heures passées en réunion ou au téléphone.
• Takesada Matsutani Après une exposition à New York focalisée sur les expérimentations graphiques partagées par Takesada Matsutani avec Kate Van Houten au tournant des années 1960, la galerie Hauser & Wirth donne à apprécier son œuvre dans ses multiples directions – prolifération et concrétude du vide – à Paris, sa ville d’adoption. C’est donc l’occasion de revenir sur différents moments de ce parcours au long cours.
• Guy de Malherbe Artiste des origines du monde, Guy de Malherbe reprend la peinture à ses commencements, en brossant de physiques et métaphysiques chaos primordiaux en guise de discours de la méthode pour une renaissance picturale géologique. Panorama de reliefs et de rivages qui précèdent et débordent la notion même de beauté à Vendôme, dans ce jardin de la France qui l’a vu naître.
• Gérard Taride Les notes interdites
• Jean Hugo Un célèbre méconnu
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Art Absolument N°Géorgie, l’art est un banquet, paru le 17/01/2024

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Le Tao et l’outsider En parallèle d’une exposition consacrée à l’histoire et à la diversité des migra- tions d’Asie de l’Est et du Sud-Est, J’ai une famille réunit les œuvres de dix artistes contemporains passés de leur Chine natale à la France, où se lisent l’expérience migratoire comme les nouveaux contours d’un art se dessinant avec la mondialisation occidentale.
• Suzanne Valadon Après le Centre Pompidou-Metz et avant Barcelone, Nantes est la deuxième escale pour cette exposi- tion consacrée à la peintre Suzanne Valadon. Commissaires pour cette étape, Claire Lebossé et Salomé Van Eynde ont fait le choix de réduire la liste des œuvres pour étoffer leur accrochage de la présence des contemporains de Valadon (Émile Bernard, Sonia Delaunay, Félix Vallotton) et ainsi ajouter quelques tableaux de la collection nantaise.
• Anselm Kiefer En s’attachant à la photographie dans l’œuvre d’Anselm Kiefer, l’exposition du Lam montre que, contenant tous ses débordements de matières et de réfé- rences, l’artiste allemand n’a cessé de l’associer, et parfois de l’enfouir pour mieux l’exhumer, dans sa monumentale mise en scène de la catastrophe.
• Edgar Sarin « L’espace sans l’homme est tout à fait stérile », affirme Edgar Sarin. L’artiste- ingénieur croit si profondément en la révolution néolithique qu’il la poursuit aujourd’hui au Grand Café, où, tel Jojo de Brel, il reprend Saint-Nazaire en noyant de pudeur les pauvres lieux communs de l’exposition.
• Polyphonies géorgiennes Alors que la présidente de Géorgie, la Franco-Géorgienne Salomé Zourabichvili, tente de mener une politique pro européenne à l’encontre de son propre gouvernement pro russe, Europalia Georgia en Belgique, Un week-end à Tbilissi à Paris, une rétrospective Niko Pirosmani à la Fondation Beyeler et Zones neutres de Beat Streuli à Tbilissi lèvent le voile sur un patrimoine et une création épique et mélancolique entre Orient et Occident.
• Le Paris d’Orléans, creuset du bon ton Du Grand-Siècle aux Lumières s’intercale une aurore : la Régence ; celle de Philippe d’Orléans, fils unique de Monsieur – tout court –, frère du Roi, qui, après un coup de force, réduit le testament de la majesté à néant. Éclipse ? Non ; le contraire : renouveau ancrant la stabilité politique du siècle à peine éclos et la pérennité d’un style.
• Catherine Viollet Retour dans les étoiles : le travail actuel de Catherine Viollet propose des cartes du ciel, cosmogonies d’après les dessins de Camille Flammarion, espaces striés qu’elle met en scène dans des performances en dessin et musique avec le musicien François Lucas. Retour gagnant : Catherine Viollet, qui a émergé au sein du mouvement de la Figuration libre, multiplie ces der- nières années les expositions, de Paris à Bruxelles et en Bretagne à Landerneau et au Hézo, qui remettent en circulation ses peintures des années 1980 entre Maillol et Pollock – ses Maillocks –, ses toiles Les hommes se peignent d’Amazonie ou sa série Égyptes en regard de son travail actuel. Retour sur les années où Catherine Viollet a dirigé – en artiste – la galerie municipale de Vitry-sur-Seine et son Prix de peinture. Retour sur les multiples circulations de Catherine Viollet dans la peinture !
• Maxime Duveau S’il n’est pas toujours évident de décrypter à première vue ce que montrent les images de Maxime Duveau, c’est qu’elles relèvent de toutes sortes de jeux d’entrelacs de motifs référentiels, extraits d’une base photographique qu’il se constitue au fil du temps. Son art ne s’offre pas à voir sur le mode narratif, mais dans un imbroglio d’images où s’opère la collusion entre souvenirs d’un road movie en Californie, vues de Conflans-Sainte- Honorine et clichés de ses expositions. La matière même de ses images procède tant de l’idée de texture – un terme dont l’artiste use volontiers lui-même – que de celle de braille mental, pour ce qu’il y va chez lui d’un process de réminiscences mêlées aux fins d’instituer un langage propre qui le signe.
• Jorge Camacho L’œuvre de Jorge Camacho est bien connue, notamment pour sa participation au surréalisme – comme en témoignera encore à l’automne 2024 sa présence au sein d’une exposi- tion au Centre Pompidou pour les cent ans du Manifeste écrit par André Breton, signant l’acte de naissance du mouvement. Celles de Torgia et d’Alain Gruger le sont bien moins, dérobées aux regards par leur volontés respectives, qui ont heureuse- ment fléchies récemment. La première rencontra en 1959 le jeune Cubain à peine débarqué à Paris pour ne plus le quit- ter ; le second forma avec lui un duo appelé à s’adonner à l’art nocturne des recherches alchimiques, dont l’empreinte peut se lire dans l’ensemble des développements picturaux et gra- phiques de Camacho. Réunies à l’Espace Art Absolument, leurs trois œuvres sont ici relues par François-René Simon, égale- ment compagnon d’une route où comme le dit un chant Hopi : « L’oiseau Tonnerre vole si vite / que seuls les yeux de l’esprit / peuvent le suivre dans la nuit »
• Delacroix et Courbet La rencontre qui n’avait pas eu lieu
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Art Absolument N°Peut-on imaginer Van Gogh heureux ?, paru le 09/10/2023

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Berthe Morisot Les lumières et le vif
• Modigliani Confessions d’un masque
• Vincent van Gogh et Nicolas de Staël Faut-il voir un adieu au monde ou une ode à la joie dans l’œuvre ultime de génies foudroyés ? C’est la question que soulève l’exposition inédite d’Orsay consacrée aux derniers mois de Van Gogh à Auvers, et que révèle en creux la rétrospective de tableaux peu ou jamais montrés en France consacrée par le MAM à de Staël et à ses dernières œuvres d’Antibes. Peut-on imaginer Van Gogh et Staël heureux ?
• Mark Rothko Après Joan Mitchell et le duo Basquiat/Warhol, c’est encore à un Américain, Mark Rothko, que la Fondation Louis Vuitton consacre son accrochage automnal. Cent quinze toiles rythment un parcours retraçant l’entièreté de sa carrière.
• Parvine Curie Dans l’expectative de la réception finale des travaux après quatre ans de ferme- ture du musée d’Art moderne, et de l’acte I de l’ouverture au public de la nouvelle salle des collections impressionnistes, Parvine Curie est de retour à Troyes pour inaugurer l’espace d’exposition temporaire par la sobriété de ses pièces massives, lisses et noires, qui participent d’un pan de la sculpture post-moderne trop peu montré et dont elle est l’ultime représentante vivante.
• La ravine et la tortue Qu’ils la voient comme une « tortue à côté de l’empreinte du pied gauche de son ami le géant » que forment Madagascar et les Comores, à l’instar de Christian Jalma, ou se lient au vivant de ses ravines et de sa flore, les artistes réunionnais réunis à Tours par l’exposition Astèr Atèrla (« Ici et maintenant » en créole) ont en commun d’explorer comme une part d’eux-mêmes la petite île de l’archipel des Mascareignes, loin, très loin de quelque 9 200 km de la tutelle métropolitaine.
• Agnès Varda « Je ne choisis jamais une seule version des choses. Il me semble injuste de montrer tant de soleil et de couleur sans aussitôt montrer les ombres mauves et les visages d’une foule anonyme. » Alors que la Cinémathèque française reprend cet automne ses grands films – de son inaugural La Pointe courte (1954) aux Plages d’Agnès (2008) – et revient avec l’exposition Viva Varda ! sur quelque 70 ans de carrière et de réinventions – expérimentant les domaines de la photographie, du cinéma, du costume et de l’installation –, retour sensible à Sète sur l’un des lieux qu’Agnès Varda avait en affection et qui lui offrit les images de son premier tournage.
• Fan Yifu Rupture et continuité, deux termes parfois antithétiques, souvent nécessairement complémentaires. À partir de cette dualité, somme toute peu dérangeante, l’œuvre de Fan Yifu, peintre et calligraphe, devient un excellent parcours dans les liens entre le paysage et le signe, mais aussi dans l’impact qui demeure fort et insaisissable entre ce qu’est censée être une œuvre monochrome si l’on exclut de la couleur son reflet, les jeux des ombres et des lumières, en quelque sorte, ces frémissements impalpables qui donnent vie à la Nature et à l’œuvre.
• Claire Borde Il y aurait, comme le dit D. H. Lawrence des peintures étrusques, un art de la légèreté, de l’intimité, pour tout dire de la discrétion ; une peinture qui exprime le sentiment du murmure de la vie où « tout est petit et gai et plein de vie ». Dans les œuvres de Claire Borde, on retrouve un ton retenu, un suspens du geste et une douceur de l’abord de l’espace qui font participer cette artiste à une esthétique de la discrétion.
• Gastineau Massamba La salive existentielle
• Le bien commun Du festival d’Aix au festival Berlioz en passant par Paris l’été, lors du mois de juillet le plus chaud jamais enregistré sur terre, les artistes, compositeurs, dramaturges et metteurs en scène prennent à témoin les spectateurs pour tenter de sauver le monde à venir. Si les communautés résistent le mieux, sauront-elles se fédérer pour le bien commun ?
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Art Absolument N°Olivier Debré, paru le 06/09/2023

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Cy Twombly Pour l'au revoir de Guy Tosatto
• Pierre Soulages « C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche. » Ces mots, que Pierre Soulages à souvent répété lors des nombreux entretiens qu’il a pu donner, définissent avec justesse ce que l’exposition Les derniers Soulages 2010-2022 propose aux visiteurs.
• Lionel Sabatté Maître en matières secrètes et sécrétées, Lionel Sabatté occupe magistralement les dedans et les dehors de Chambord, au sein de son château et dans son très vaste domaine. Son exposition estivale Pollens clandestins est une splendeur.
• Barthélémy Toguo Invité par le musée d’histoire de Nantes à faire dialoguer ses œuvres avec des collections où la question de la traite atlantique et de l’escla- vage colonial occupe un rôle sen- sible, Barthélémy Toguo a retourné le principe d’une carte blanche à Krystel Gualdé, sa directrice scien- tifique. Le jeu de résonance qu’elle y a instauré amplifie le pouvoir d’ins- truction des objets historiques tout en rendant plus nécessaire le travail de l’artiste franco-camerounais, également visible à la HAB Galerie sur l’île de Nantes.
• Fatras et chimères de Vincent Corpet Acte trois de l’exposition estivale du château de Jau, Fatras expose les pein- tures-épures de Vincent Corpet dans l’ancienne magnanerie du domaine et propose une relecture du vivant.
• Naples La grande magie de Naples
• Variations Ingresques Chantilly-Orléans-Ingres : rien à voir avec une émission pour heure de grande écoute – ni sommaire de JT, ni jeu de méninges –, juste l’intrication d’un lieu, d’un artiste et d’un mécénat princier offrant l’occasion d’une exposition en quelque cent cartels qui fouille pourtant tout l’œuvre.
• Olivier Debré Il n’est que temps de voir en Olivier Debré un des plus grands peintres du dernier demi-siècle, mi-français, mi-américain, mi-chinois et de réfuter les clichés qui en font un impressionniste abstrait, ce qu’il récusait au nom de l’émotion d’une « abstraction fervente » – terme extrait de la phrase de Gide : « L’art est une ferveur retombée. » Voir Debré avec un regard neuf, c’est s’immerger dans sa peinture et vivre ce basculement des années 1960 où il passe des Signes personnages maçonnés aux Signes paysages fluidifiés et s’invente dans les champs colorés d’une peinture de la fluidité.
• Martial Raysse Peintre d’histoire et peintre d’allégories, Martial Raysse en revendique haut et fort la qualité. Le Grand Jury (2014), Le Lever du jour (2020), La Tombée de la nuit (2020), La Peur et La Paix (2023)... : ce sont là quelques-uns des tableaux majeurs qu’il a réalisés au cours des dix dernières années et que présente cet été, parmi tout un ensemble d’autres œuvres, le musée Paul- Valéry à Sète. Dans son atelier, en Dordogne, nous avons découvert les deux derniers sur lesquels il travaillait depuis deux ans. Deux immenses toiles – les dernières dit-il qu’il fera, parce que c’est un travail qui réclame non seulement une énergie folle mais qui peut être dangereux –, perchées sur un échafaudage à la façon des anciens. Une véritable épreuve physique mais deux nou- veaux chefs-d’œuvre, La Peur et La Paix, deux mots brefs qui résonnent également. Et fonctionnent comme un diptyque, un mode que le peintre affectionne parce qu’il est frappé par le fait que chaque action de la vie appelle toujours son contraire.
• Antonio Recalcati En engageant un travail de fond quant à la peinture d’Antonio Recalcati, dis- paru en décembre dernier avant l’ouverture de cette exposition, la galerie Kaléidoscope veut rendre justice à une œuvre majeure et pleine d’invention, souvent réduite à ses réalisations collectives de l’artiste avec Gilles Aillaud et Eduardo Arroyo.
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Art Absolument N°L’art, avec ou sans l’homme ?, paru le 05/07/2023

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Trimestriel
ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Louvre-Lens Qu’est-ce qu’un paysage ? Comment les peintres s’y sont-ils intéressés et se sont-ils emparés du sujet ? Le musée du Louvre-Lens tente d’y répondre à travers l’exposition Paysage, fenêtre sur la nature, en forme de voyage dans l’histoire de l’art, bucolique, dépaysant et parfois tourmenté.
• Elliott Erwitt Drôle, touchante et marquante : tels sont les qualificatifs qui s’imposent à la vue de l’exposition Elliott Erwitt au musée Maillol, proposant une rétrospective du travail du célèbre photographe.
• Sète sous les pastels de Thomas Verny C’est par les œuvres du père, Philippe Pradalié, à qui furent consacrées deux expositions au sein du même musée, que le visiteur est introduit au travail du fils, Thomas Verny. Choix curatorial qui tombe sous le sens de la filiation, mais s’avère tout à fait pertinent dans la comparaison esthétique des deux artistes. En effet, bien que leurs œuvres se distinguent par l’usage des médiums et les choix compositionnels, on observe dans le travail de Thomas Verny la même volonté d’une économie de moyens, un sens fort de la synthèse dans le paysage et une architecture des plans solidement composée.
• Nabil Nahas, visions arborescentes
• Caron, fournisseur de contenu érudit Le maniérisme, première esthétique internationale, brouille les codes de la Renaissance et figure comme nébuleuse où, parfois, un astre s’illumine ; Antoine Caron, retrouvé à Écouen ce printemps, en donne la démonstration efficace.
• Peindre à Naples au Seicento Une Déposition du Christ de Mattia Preti, une Scène d’auberge de Luca Giordano, une Nature morte aux poissons de Porpora et quarante chefs-d’œuvre de l’exposition Naples pour passion sont à voir pour la première fois en France au musée Magnin de Dijon grâce à Sophie Harent, sa directrice et Nadia Bastogi, directrice scientifique de la Fondation De Vito, avant de passer l’été à Aix-en-Provence. Une fondation créée en 2011 par Giuseppe De Vito (1954-2015) avec son épouse dans leur villa d’Olmo près de Florence pour son étonnante collection du Seicento napolitain. Ou l’histoire d’un ingénieur milanais devenant collectionneur, historien d’art et mécène, captivé par le foisonnement culturel et artistique de Naples au XVIIe siècle, ville-monde intense, tumultueuse, la plus peuplée d’Europe après Paris.
• Matisse prend le large ! Avant de partir à Tahiti en 1930, pour ses soixante ans, Matisse piétine et confie à sa fille Marguerite sa difficulté à peindre : « Je me suis installé plusieurs fois pour en faire, mais devant la toile, je n’ai aucune idée. » Comment un peintre prend-il un tournant pour suivre sa route ? L’exposition de l’Orangerie adopte un parcours tout en courbes et surprises visuelles pour suivre les virages de Matisse dans sa peinture.
• Basquiat / Warhol En 1982, Jean-Michel Basquiat rencontrait Andy Warhol tandis que je découvrais New York. Souvenirs d’une cité de la peur effervescente, ravivés par le duel à quatre mains Warhol / Basquiat à la Fondation Vuitton, sur fond de bebop et de beatbox à la Philharmonie de Paris. Et si Basquiat avait rappé sa vie ?
• Thomas Schlesser Le réchauffement climatique, lié au risque pandémique et à la menace nucléaire, incline certains artistes et penseurs contemporains à désaxer le regard pour envisager l’« univers sans l’homme ». Au travers d’un livre somme et d’une ambitieuse exposition à Valence, mais aussi d’une imposante monographie et d’une majestueuse rétrospective consacrée à Anna-Eva Bergman à Paris, Thomas Schlesser développe l’histoire de la beauté anthropofuge. Rencontre avec le dernier homme.
• Jérémy Liron « On n’est jamais à savoir si l’on doit s’accorder au tumulte du monde, en adopter la confusion, en rejoindre l’agitation et les passades, s’y fondre et s’y couler ou y oppo- ser le regard stable, intemporel, droit et glacé de celui qui passe outre. » Jérémy Liron n’est pas seulement peintre, il écrit aussi – et de fort belle manière. De lui, on connaît sa série des Paysages périurbains, peints à l’huile, au grand format carré, comme autant de plans séquences, sinon d’arrêts sur image – témoignage de l’intérêt de l’artiste pour le cinéma. Par-delà tous les jeux entre le dehors et le dedans qui spécifient ses peintures pointe nombre d’interrogations sur ce qui fait image. Son œuvre convoque le regardeur à une prise de conscience de ce rapport existentiel qui le lie au monde et à son environnement dans une tentative d’être, entre désirs et inquiétudes.
• L’impressionnisme L’autre Olympe
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Art Absolument N°Des choses de la nature de l’art, paru le 06/02/2023

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Oskar Kokoschka, un survivant de Vienne Dans sa luxueuse rétrospective au musée d’Art moderne de Paris, OK triomphe de Klimt et Schiele par KO de longévité créatrice.
• Dans les arcanes de Niki de Saint Phalle Les Abattoirs de Toulouse consacrent à l’artiste franco-américaine décédée il y a tout juste vingt ans un accrochage axé sur sa production des années 1980 et 1990 ‒ période injustement mécon- nue, et pourtant prolifique à bien des égards –, après la rétrospective au Grand Palais à Paris en 2014.
• Les choses : le paisible et le fatal Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? En 170 chefs-d’œuvre connus et incon- nus, depuis des haches de la Préhistoire au cinéma d’Antonioni en passant par la peinture de Snyders, Chardin, Moillon ou Séraphine, le Louvre répond à Lamartine en donnant une époustouflante leçon de Choses, qui revisite de fond en comble l’histoire de l’art occidental.
• Fantasmes architecturaux Au-delà du caprice, thème obligé de la peinture baroque, artistes et architectes tendent vers un idéal chimérique où l’art prévaut sur les besoins élémentaires de l’architectonique et ouvre ainsi vers l’impossible. Une immersion en Utopie qui se tenteàNancytoutl’hiver.
• Mitchell / Monet Grande Décoration. Claude Monet nomme ainsi les Nymphéas de l’Orangerie des Tuileries à Paris, peints en vingt-deux panneaux de 1914 à 1926, dans le grand atelier construit en écho à l’étang aux Nymphéas à Giverny. Grande Vallée. Joan Mitchell titre ainsi le cycle de vingt et une grandes toiles élaborées en 1983-84, dans son atelier dominant la vallée de la Seine et la maison où habitait Monet de 1878 à 1881 à Vétheuil. Grande Couleur. Je qualifie ainsi les couleurs de la Grande Vallée. Que seraient dans ce dialogue Monet/Mitchell – après la confrontation Monet/ Rothko au musée des Impressionnistes de Giverny au printemps 2022 – les jeux d’influence des dernières toiles de Mitchell éclairant le dernier Monet, les effets et les impacts de cette couleur qui vous absorbe et vous emporte ?
• Increvable et délicate nature Les expositions thématiques et collectives ayant trait à la nature s’enchaînent. Bien souvent, le vert en est le code couleur, et l’arbre le totem. De la magnificence des mondes végétal et animal jusqu’à leur disparition inéluctable, le sujet demeure inépuisable, les postures déclinables à l’envi. Thème impa- rable donc que la nature, sujet porteur en termes de public et d’image également. Si cette profusion de propositions artistiques aux vertus didactiques et éthiques voire réparatrices interpelle notre fibre écologique et nos comportements paradoxaux, elle fait parfois songer à une forme de greenwashing. Et ce n’est comme si les événements, à force de vouloir surenchérir d’intelligence et de plasticité, riva- lisaient presqu’à leur corps défendant avec la nature elle-même. Par la sobriété de son accrochage et de son propos, l’exposition De la nature au musée de Grenoble dénote.
• Le vénus de Lespugue, fantôme de Picasso Estimant que « le meilleur moyen de vérifier la dimen- sion proprement artistique des œuvres préhistoriques est de considérer l’effet qu’elles ont produit sur les artistes de notre époque », principe guidant leur dia- logue au sein de la grotte numérique qu’il a conçu pour Lascaux IV, le philosophe Jean-Paul Jouary s’est penché sur l’émulation qu’a fait naître l’« invention » de la Vénus de Lespugue chez Pablo Picasso, épisode longtemps mis de côté.
• Lionel Sabatté Des poissons métalliques recouverts de pièces jaunes, de grands oiseaux filiformes se dressant sur des souches, des peintures jouant d’oxydations, des fleurs de peaux mortes bourgeonnant sur des arbres dénudés, des flaques de ciment dessinant un visage... : l’art de Lionel Sabatté est requis par les matériaux qu’il recycle au service du vivant. Artiste multi-pratiques, il s’est fait connaître dans les années 2010 avec tout un ensemble de pièces utilisant des moutons de poussière auxquels il donnait forme de figures animales. Ainsi de cette meute de loups pré- sentée au sein de la Grande Galerie de l’Évolution, au Museum d’Histoire naturelle, dans le cadre du parcours hors les murs de laFIAC2011.Rencontre.
• Zoe Leonard Big border
• Nicolas Alquin Avec le regard simple, revient la force pure : avec Christian Bobin pour guide, Nicolas Alquin édifie à l’occasion des fêtes de Noël un minimaliste et mystique chemin de bois dans les murs de l’abbaye royale de Fontevraud. Toute grâce bue.
• Yishu 8, Pékin-Paris en prenant le temps Créée en 2009 par Christine Cayol puis dotée d’une résidence d’artistes trois ans plus tard au sein de l’ancien bâtiment de l’institut sino-français à Pékin, l’association Yishu 8 y accueille plusieurs artistes pour trois mois chaque année. Parmi eux, Jennifer Douzenel y est partie en 2013 et signe la scénographie de Bons Baisers de Pékin, exposition revenant sur dix ans d’échanges franco-chinois au musée Guimet. Points de vue de l’une et de l’autre.
• L’Épopée de Gilgamesh Désireuse de publier des fragments d’humanité, la maison d’édition Diane de Selliers fête ses trente ans en jetant son dévolu sur L’Épopée de Gilgamesh, le plus ancien récit du monde. En résulte un livre des prodiges issu de la nuit, qui, comme l’espère l’éditrice, résiste au temps.
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Art Absolument N°Christian Jaccard, paru le 17/11/2022

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Parentalité en œuvres Qu’est-ce qu’être parent ? Et comment faire coexister cette identité avec celle d’artiste dans notre société ? C’est la question que pose l’exposition de l’Artsenal, sous le commissariat d’Amélie Adamo et Lucile Hitier. Avec toutes les problé- matiques qu’une telle double identité engendre, tant sur le plan personnel que de par les contraintes imposées par notre société.
• Füssli, entre rêve et fantastique Fils de peintre, chef d’école non affilié, rousseauiste angoissé ou académicien honoré, Johann Heinrich Füssli bâtit une œuvre sans doute tou- jours mal comprise qui, même entortillée dans la psychanalyse, n’en exerce pas moins la séduction simple de l’étrange.
• Edvard Munch Edvard Munch, un poème de vie, d’amour et de mort Musée d’Orsay, Paris. Du 20 septembre 2022 au 22 janvier 2023 Commissariat : Claire Bernardi, avec la collaboration d’Estelle Bégué
• Gérard Garouste Nous l’avons tant aimé, Gérard Garouste. Sans doute trop, sans doute mal, ou, au contraire, peut-être pas assez. On a fait de lui un messie du pinceau, capable de sauver la peinture à lui tout seul. En oubliant que lui-même la considérait comme secondaire, largement inférieure aux mots en tout cas
• Betye Saar L’exposition Serious Moonlight conçue par la commissaire Stephanie Seidel de l’Institute for Contemporary Art de Miami, en collaboration avec le Frac Lorraine et le Kunstmuseum Luzern, offre au public une rare occasion de découvrir l’artiste californienne Betye Saar. Elle permet de surcroît d’entrer dans son monde par le pan sans doute le moins connu de son travail, à savoir ses installations.
• Biennale de Lyon La fin du monde entre deux eaux
• Christian Jaccard Familiarisé dès l’enfance aux feux de camp et aux nœuds marins via les louveteaux et le Manuel du gabier, Christian Jaccard en a fait les vecteurs de sa pratique depuis les années 1970. Nouer et brûler activent donc autant des souvenirs fondateurs qu’ils les dissipent dans le présent de l’action : ses œuvres sont « à la fois la mémoire et le fait » (Bernard Ceysson) de processus où convergent entropie et création, sérialité et nomadisme – l’ensemble au conditionnel de l’expérience.
• Art orienté objet Fondé en 1991 par Marion Laval-Jeantet et Benoît Mangin, le duo Art Orienté Objet place les enjeux écologiques et la reconnexion au non-humain au cœur de sa démarche. Véritables oxymores visuels, leurs objets, installations et performances évoquent de manière crue et subtile les phénomènes d’extinction et de survie des espèces et interrogent notre responsabilité individuelle et collective. Les œuvres, miroirs des profondes contradictions qui animent notre rapport au vivant, choisissent de redonner voix à l’animal sacrifié. Entretien zoocentré, donc.
• Anne-Sylvie Hubert Anne-Sylvie Hubert joue de la toile libre qu’elle plie et déplie, multipliant les interventions picturales variées. Nombreux sont aujourd’hui les artistes réducteurs de la peinture privilégiant le circuit court de la communication... Anne-Sylvie Hubert, elle, prend le pari du circuit long de la sensation. Elle imprime sur la toile la richesse de ses parcours et tente une complexité formelle et colorée joueuse et intrigante, une peinture plurielle !
• St-Art Étrennant l’architecture de bois et de verre signée Kengo Kuma du nouveau Parc des Expositions de Strasbourg, cette 26e édition de ST-ART vise à placer un peu plus la ville dans une géographie artistique transfrontalière. Patricia Houg, directrice artistique de la foire, et Christophe Caillaud-Joos, directeur général de Strasbourg Events pilotant le vaste complexe englobant le Parc des Expositions et le Palais de la Musique et des Congrès attenant, reviennent sur leur vision de ST-ART.
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Art Absolument N°Des femmes puissantes, paru le 06/07/2022

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• 59e Biennale de Venise Immortelle tu es belle
• Le Lait des rêves Noces de sexe et de sang
• Eva Aeppli L'âme est au purgatoire
• Cartier-Bresson, des images pour l’ami Szafran Saisir le moment et observer comme il bouleverse, c’est ce qui a lié Sam Szafran et Henri Cartier-Bresson pendant trente-cinq ans. Offert au fil de cette longue amitié par le photographe au peintre de 24 ans son cadet puis donné à la Fondation Gianadda par la famille Szafran après la mort de Cartier-Bresson en 2004, cet ensemble de quelque 225 photographies témoigne de leur partage d’un regard sur le monde.
• Au MAM de Paris Pour sa première refonte du parcours de ses collections depuis sa réouverture après travaux en octobre 2019, le musée d’art moderne de Paris (MAM) met l’accent sur ses acquisitions récentes d’œuvres contemporaines, en parallèle de salles monographiques ponctuant sa riche présentation des modernités et ses phares.
• Berlinde De Bruyckere À la Biennale de Venise de 2003, la présence meurtrie de son cheval noir agonisant posait d’emblée la question d’un continuum entre la vie et la mort, caractérisant l’œuvre de Berlinde De Bruyckere. De même, sa participation dix ans plus tard à l’exposition Les Papesses au Palais des Papes à Avignon marqua durablement ses visiteurs. Pour la première rétrospective française de l’artiste gantoise, le MO.CO réunit un ensemble de cinquante de ses œuvres datant de 1999 à 2022.
• Arts Factory C’est entre les murs de l’Abbaye d’Auberive – où Jean-Claude Volot affecte désormais de passer outre les clivages entre art brut et art savant avec le centre d’art qu’il y a créé – que se déploie une rétrospective de la galerie Arts Factory, célébrant son quart de siècle comme il se doit, dans un espace à la mesure de ses centaines d’expositions passées.
• Louis Gauffier Louis et François-Xavier ; couple marketing fun, glam, métro ? Mieux ! Amitié indéfectible entre deux exilés d’Italie dont le musée de Montpellier va recueillir l’héritage et invite, tout l’été, à la rétrospective majeure et inédite de l’aîné.
• Fernand Léger Léger chez Soulages, c’est comme un retour d’ascenseur. Auprès des collections permanentes du musée consacré au peintre de l’Outrenoir, son ballet de couleurs franches tranche. Hommage à la légitime transmission et au partage d’expérience, cette exposition en forme de petite rétrospective s’inscrit dans un cycle sur les grands modernes. Picasso, Calder et Le Corbusier mais aussi Yves Klein puis Chaissac et CoBrA : procession que Benoît Decron, directeur du musée, poursuit fièrement avec Fernand Léger (1881-1955), s’enorgueillissant d’être ainsi « passé par tous les arcanes de la modernité ».
• Ernest Pignon-Ernest Alors que le Fonds Leclerc met l’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest en grand, voire grandeur nature avec des tirages monumentaux de ses photographies documentant ses affichages dans la ville, retour sur les fondamentaux de son art.
• Pablo Reinoso Plus proche de l’art de l’ingénieur de Susumu Shingu inventant des machines poétiques dans l’esprit de Léonard de Vinci exposé en 2019 que de l’expressionnisme viscéral et enraciné de Lydie Arickx et de ses Arborescences l’an passé, l’œuvre de Pablo Reinoso, invité de cette nouvelle saison d’art contemporain à Chambord, partage pourtant avec elle une fascination pour la prolifération. Articulées comme autant de Débordements, ses œuvres s’inscrivent comme des greffes du deuxième étage du château, dans l’es- calier à double révolution et les jardins du Domaine.
• François Boisrond « Cette rétrospective tombe bien, c’est un moment charnière pour moi », explique de sa voix grave celui qui, ayant ces dernières années quitté Paris pour la campagne verdoyante de l’Orne, vient de remiser son tablier de professeur aux Beaux-Arts de Paris après 22 ans d’enseignement « sans penser avoir rien de spécial à transmettre, mais où l’arrivée d’une jeune génération de peintres a été une apothéose ». Car si la fulgurance de la figuration libre, auquel il participe au début des années 1980 aux côtés d’Hervé di Rosa, Robert Combas ou Rémy Blanchard, l’a largement fait connaître, c’est à regarder etapprendredelapeintureetdesalonguehistoire.
• Suzelle Levasseur Par une Traversée des grandes eaux – le nom que ses ancêtres depuis Jacques Cartier donnaient à leur traversée de l’Atlantique –, la peintre québécoise Suzelle Levasseur fait le déplacement inverse en montrant ses œuvres dans le Morbihan. Après avoir exposé, grâce au conservateur Gilles Godmer, en solo au Musée d’art contemporain de Montréal en 1987, elle développe depuis une peinture forte et étrange car ambiguë : abstraite avec l’apparition de figures. Les spectateurs voient très souvent sa peinture comme « une chose et une autre », une image double. Très marquée par ses souvenirs d’enfance de la forge artisanale de son père à Trois-Rivières, sur le bord du Saint-Laurent entre Montréal et Québec, Suzelle Levasseur y puise ces quinze dernières années des souvenirs d’étincelles et de rougeoiements pour une peinture de feu !
• Stéphane Belzère Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris à la fin des années 1980 à une époque où, en France, une certaine peinture devient obsolète, c’est avec ce médium que Stéphane Belzère s’intéresse avec humour et maîtrise à un motif : le bocal. Représenté sous différents aspects, le verre filtre la réalité, qu’il s’agisse de sa nudité dans la série des autoportraits nocturnes pris dans le double reflet des fenêtres de sa cuisine berlinoise, les natures mortes de conserves d’aliments agencées en indigestion visuelle, ou bien encore la fluidité heureuse de la lumière dans les vitraux de la cathédrale de Rodez qui reprend subtilement certains éléments de l’iconographie de la série des spécimens dans le formol.
• Pat de Wilde Si son appareil s’est un temps tourné vers la vie animale en s’inscrivant dans une esthétique de la wildlife photography, la multitude de ses portraits exprime la quintessence de ce que Pat de Wilde cherche inlassablement depuis quelque quarante ans – ce solitaire qui se définit comme un « esprit nomade » aime à découvrir les populations vivant en marge de toute globalisation.
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Art Absolument N°Les rêves et les nuits de Joël Andrianomearisoa, paru le 17/05/2022

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Joël Andrianomearisoa Entretien
• Ramily Ramily et le paysage
• Les mots pour le dire
• Les avant-gardes arabes, Picasso et tout le reste Quel rôle a joué l’œuvre de Picasso au sein des constellations d’artistes modernes arabes ? La question a du sens, mais si l’exposition de Tourcoing a le mérite de montrer un pan de création mal connu, son propos tend à se perdre en voulant embrasser trop largement une histoire à tiroirs.
• Boris Taslitzky Après André Fougeron en 2014, La Piscine expose Boris Taslitzky. Considéré comme l’autre grande figure française du réalisme socialiste, il s’est toujours défendu de cette appellation, lui préférant celle de « réalisme à contenu social » et se présentant comme un « romantique révolutionnaire » inspiré par Delacroix et Géricault, qui voyait le dessin comme une arme de l’humanité face à l’oppression.
• Chourouk Hriech « L’un des aspects qui me fascinent chez les oiseaux, explique Chourouk Hriech, c’est que leur milieu est lié à leurs propres déplacements. » Depuis sa sortie des Beaux-Arts de Lyon au début des années 2000, l’artiste quarantenaire s’est elle-même attachée à verser dans son travail de dessin les villes et les paysages qu’elle a été amenée à traverser, quitte à en mêler les visions et les souvenirs. À y regarder de plus près, Douala, Nantes, Tel Aviv, Casablanca – autant de villes où elle a pu travailler – s’y connectent plus qu’elles ne s’y amalgament, au même titre que les oiseaux qui peuplent son exposition immersive au Drawing Lab.
• Albert Edelfelt, Akseli Gallen-Kallela En voulant s’affranchir de la Russie au tout début du XXe siècle, les pionniers de l’art finlandais déclarent leur indépendance en même temps que celle de leur pays. Européens convaincus, Albert Edelfelt et Akseli Gallen- Kallela dressent les prémices d’un nouvel art du paysage héroïque, que poursuit aujourd’hui Raija Jokinen. À l’heure du retour du tragique dans l’histoire, une réverbération inattendue des lumières du Nord.
• Monet/Rothko Abstrait, Rothko ? Abstrait, Monet ? C’est la question d’un Monet annonciateur de l’abstrait, à la fin de sa vie jusqu’aux années 1920, que pose cette exposition en duo qui fait suite à Monet et l’abstraction en 2010 au musée Marmottan et à la plus récente Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet en 2018 à l’Orangerie des Tuileries qui mettait en perspective ces grandes peintures de Monet avec celles des peintres expressionnistes abstraits américains, dont déjà Mark Rothko. En quatre salles, six Rothko et sept Monet, l’exposition est dialogue et voyage dans ce que je nommerais « la grande couleur ».
• Gérard Traquandi Le musée des Beaux-Arts de Caen, qui se dessine entre les remparts tel un trait épuré à la place du château disparu, abrite une riche collection de peintures classiques et impressionnistes présentée autour d’un atrium qui aimante et désoriente agréablement la visite. Cette percée centrale a immédiatement intéressé le peintre Gérard Traquandi, cinquième artiste invité par la directrice Emmanuelle Delapierre à investir l’espace du musée réservé aux collections contemporaines. C’est en relation avec la verticalité du puits de lumière qu’il a réalisé de nouvelles toiles et organisé l’accrochage. Les accords épurés de ses tableaux évoquent l’essence de la peinture présente à tous les étages du bâtiment.
• Raphaëlle Peria
• DDESSINPARIS Si les espaces du Molière, réduits par rapport à l’Atelier Richelieu où DDESSINPARIS se tenait avant la pandémie, resserrent le nombre de galeries et d’artistes présents sur le salon, sa fondatrice Eve de Medeiros tient à ne pas rogner la multiplicité des formes et des horizons qu’on peut y trouver. Rencontre.
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Art Absolument N°120 lieux, 20 ans avec les artistes, paru le 08/03/2022

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Musée d’Orsay Paris
• Institut du Monde Arabe Le Maroc contemporain /2014-2015/
• Musée du Quai Branly - Jacques Chirac Kanak. L’Art est une parole
• Musée national des arts asiatiques - Guimet
• Domain national de Versailles
• Propriété Caillebotte Yerres
• Fondation Louis Vuitton Paris
• Galerie Lelong & Co. David Hockney. The Yosemite Suite /2017/
• Marion Papillon Marion Papillon fait l'état des lieux
• Musée d’arts de Nantes Anish Kapoor. Svayambh /2007/
• La Piscine - Musée d’Art de d’industrie Camille Claudel. Au miroir d’un art nouveau /2014-2015/
• Musée du Louvre-Lens L’Empire des roses. Chefs-d’œuvre de l’art persan du XIXe siècle /2018/
• Pascal Neveux Directeur de FRAC, à l'écoute du territoire
• Nina Childress Les Sylvie Vartan, Hedy Lamarr, Sissi et autres vedettes de la culture pop jalonnant la rétrospective des quarante ans de carrière – depuis 1980 – de Nina Childress au FRAC MÉCA de Bordeaux ne sont que des prétextes à explorer la peinture.
• Monaco-Alexandrie ou le surréalisme sans frontière Au-delà d’un dialogue entre deux ports emblématiques de la Méditerranée, Monaco et Alexandrie, la très riche exposition du Nouveau Musée national de Monaco permet de revoir l’histoire de la modernité culturelle en élargissant grandement les données ressassées du surréalisme. Et même de revoir à la hausse, sur le plan culturel, les influences nord-africaines et orientales.
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Art Absolument N°Jean Le Gac, paru le 04/01/2022

  • Arts
Trimestriel
ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Marinette Cueco Au LAAC de Dunkerque, institution investie dans une relecture de figures pion- nières de l’art contemporain en France, le chant des feuillages et des sols de cette patiente et encore trop méconnue artiste se déploie avec bonheur.
• À Paris, des images sur les lettres Balzac, Proust, Baudelaire : trois expositions à Paris cet hiver rendent grâce à ces monuments de la littérature, selon trois prismes totalement distincts. Et emboîtent le pas à la saison célébrant le bicentenaire de la naissance de Flaubert en Normandie, qui a aussi vu s’ouvrir à Cabourg une Villa du Temps retrouvé (voir l’article d’Emmanuel Daydé, Art Absolument no 96) sur les traces de Proust, encore lui...
• François Tosquelles Le parcours autour de la figure de François Tosquelles (1912-1994), psychiatre d’avant-garde, est l’occasion d’ouvrir un vaste chapitre où convergent expé- rience de l’exil, révolution sociale et pensée d’un art sans hiérarchies.
• Dubuffet Construite à partir d’une centaine d’œuvres presque toutes issues des collec- tions du Centre Pompidou, cette rétrospective Dubuffet à Martigny donne à saisir les aspirations d’un réfractaire résolu à le rester, pour qui la subjectivité seule devait guider l’action.
• Mouraud et Burtynsky La dernière saison photographique de Chaumont-sur-Loire, datant d’avant la crise ouverte par la pandémie, était volontiers rêveuse, affichant des vues nocturnes des vestiges de l’antique Méroé par Juliette Agnel. Celle de l’hiver 2021 voit l’urgence environnementale s’exposer, avec Tania Mouraud et Edward Burtynsky notamment, à côté de séries de Raymond Depardon, Pascal Convert et du duo Clark & Pougnaud.
• Etel Adnan Etel Adnan s’est éteinte le 14 novembre dernier. Mais l’immortalité, disait-elle, n’est que la survivance de la mémoire. Comme les étoiles mortes, la voix de la prophétesse brille d’un éclat de supernova au firmament de l’art et de la poésie. Sonnerie à une immortelle.
• Ardente Bourgogne Trois lieux pour un quasi-jubilé et Beaune, la bien parée, s’emmitoufle dans la toison mythique qui initia, naguère, la grande politique européenne. Un triplé pour raviver une cour, ses acteurs et le luxe inouï d’un gothique pâmé.
• La revanche de l’étoffe Un patio, des costumes historiques, des portraits de mode ; rêve égaré d’influenceur à la pêche aux followers ? Plus simplement, exposition volante et incontournable qui, ratée à Nantes, pourra toujours être dégustée à Dijon jusqu’à ce que l’automne s’annonce.
• Francisco Goya Francisco Goya, peintre du roi de la cour d’Espagne et chroniqueur génial et facétieux de son époque très mouvementée, en prise avec la Révolution française au tournant du XIXe siècle, se trouve en ce moment au cœur de plusieurs expositions dont les visites s’augmentent des réflexions de Juliet Wilson-Bareau, éminente spécialiste du peintre.
• Chaissac et Cobra Serpent de couleurs et de mots
• George Baselitz et Alex Cassel Issus de la grande forêt germanique, Georg Baselitz comme Axel Cassel ont renversé la sculpture contemporaine en revivifiant la taille directe du bois auprès des cultures africaines et océaniennes. Rétrospective de deux géants allemands, poètes qui lèvent les mains devant la terre brutale.
• Dominique de Beier Des plaques de carton, des morceaux de polystyrène, des feuilles de papier, des rouleaux d’orgues de Barbarie ou de métiers à tisser, etc. L’art de Dominique De Beir s’approprie toutes sortes de matériaux hors normes pour les transformer à grands renforts de gestes qui les altèrent à l’aide d’outils contondants pour en révéler quelque chose d’une sublime intériorité. En amont, elle les recouvre le plus souvent soit de couleurs, soit en y imprimant le flou d’une image, ce qui les charge d’une dimension plastique dont la surface percée joue avec la lumière. Passionnée par ailleurs par le livre, elle mène une activité d’édition au sein d’un collectif qui amplifie sa démarche d’une singulière mesure créatrice.
• Hossein Valamanesh Peu coutumière des expositions monographiques – la dernière fut l’invitation lancée à Martin Parr en 2011 –, l’Institut des cultures d’Islam (ICI) prend le risque de consacrer sa saison d’hiver 2021-2022 à une seule figure : l’Irano-Australien Hossein Valamanesh. Né en 1949 à Téhéran et vivant à Adélaïde, Hossein Valamanesh bénéficie d’une reconnaissance certaine dans son pays d’adoption et plus largement dans la région Asie-Pacifique. Présent dans de grandes collections publiques et privées comme dans l’espace public par le biais de commandes monumentales, son œuvre demeure quasiment ignoré du circuit francophone. Imaginée par Bérénice Saliou en étroite collaboration avec l’artiste, l’exposition Puisque tout passe et ses 26 pièces réalisées entre 1985 et 2021 permet de retracer les différents chapitres de la trajectoire artistique et personnelle d’Hossein Valamanesh, laissant entrer dans son vocabulaire, ses repères et ses obsessions.
• Jean Le Gac Peintre d’une saga qui n’est autre que celle du peintre – figure rêvée, entre fiction et souvenirs, alter ego projeté dans un ailleurs qui doit autant au musée qu’aux ouvrages de littérature populaire de son enfance –, Jean Le Gac fut aussi à la fin des années 1960 celui qui décida d’abandonner toute ambition picturale classique. Invité aux Mythologies individuelles de la Documenta de Cassel en 1972, c’est par le biais du récit, en images et en mots, qu’il relaie alors les activités de ce « peintre virtuel », non sans y mêler des éléments de sa propre biographie. Après avoir « pillé » des sanctuaires en en figurant les trésors, mis à mort la peinture en se grimant en toréador gisant ou versé à son dossier ses accessoires, son entreprise romanesque l’a depuis conduit à aller traquer Picasso et Braque jusque dans son espace domestique – là encore également sujet d’une fiction, celle d’être à son tour musée.
• L’art balte Commissaire d’importantes expositions – Paris-New York, Paris-Berlin et Paris- Moscou à la fin des années 1970 ou Tristan Tzara. L’homme approximatif à Strasbourg plus récemment –, Serge Fauchereau entend ouvrir l’histoire de la modernité à d’autres géographies, l’Europe du Nord notamment – « que néglige l’histoire de la culture telle que l’imposent les Anglo-Saxons » selon lui. Après avoir rapproché les œuvres des Lituaniens M. K. Ciurlionis et Kazys Šimonis de celles de Gustave Doré ou Hans Arp pour l’exposition L’Europe des esprits en 2011, son nouvel ouvrage est une somme et une ode à la reconnaissance de l’art des pays Baltes, marqué par des luttes identitaires, à travers invasions et génocides culturels.
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Art Absolument N°Liban, paru le 05/10/2021

  • Arts
Trimestriel
ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Liban, retrouver les lumières "Les lumières du Liban, ce sont les artistes !"
• Au Fresnoy, passages par le rêve Intitulée ... par le rêve..., la 23e édition de Panorama – l’exposition que consacre chaque année l’école du Fresnoy aux travaux de ses étudiants – est signée Olivier Kaeppelin. Fondée sur l’idée de projection, quand il s’agit de l’entendre dans ce rapport primordial à la création, entre « matière et immatière », comme le dit le commissaire, elle rassemble une cinquantaine d’artistes dont les pra- tiques, les centres d’intérêt et les problématiques sont très différentes.
• Arcimboldo En a-t-on fini avec Arcimboldo ? Peintre parmi les plus populaires, ce grand allégoriste n’en est pas moins l’un des plus complexes, et ses étranges por- traits composites, s’ils font la joie de la vue par leur combinaison ludique de fruits, de légumes ou d’objets, recèlent encore une complexité esthétique ani- mant jusqu’à l’art conceptuel. C’est en tout cas le parti de Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, qui s’attache à montrer avec Face à Arcimboldo « l’actualité du vocabu- laire » et « la persistance de la pensée » du maître lombard.
• Jean Puy D’abord montrée à Roanne, ville natale et d’attache de Jean Puy (1876-1960), cette exposition s’attache à la première partie de la carrière d’un peintre sou- vent qualifié de « discret », marquée par une proximité avec les « fauves », en s’appuyant sur ses relations avec le marchand Ambroise Vollard.
• Barthélémy Toguo Invité à exposer à Cannes, Barthélémy Toguo a placé son parcours d’une quarantaine d’œuvres sous un titre-parapluie, Kingdom of faith, référence à l’esprit qui ancre son art. Il faut bien une forme de foi pour s’adonner à une lecture du monde telle que la sienne : engagé et poétique, l’artiste dépeint les mouvements et les déséquilibres qui l’entourent en vitaliste plus qu’en pessimiste, explorant une diversité de médiums.
• Wang Bing, la Chine à hauteur d’œil Six des vingt œuvres du cinéaste Wang Bing, dédiées au dévoilement de la société chinoise, sont présentées au BAL, sous les maîtres mots de la filature, de la disparition et de l’enfermement.
• Christian Boltanski « Est-ce qu’on peut préserver quelque chose de quelqu’un ? » se demandait Christian Boltanski, sondant les limbes sans négliger d’affirmer ses tentatives comme aboutissant au ratage. Engagé dans l’« après », le créateur de lumière d’opéra Jean Kalman puis le compositeur Franck Krawczyk l’y avaient accompagné pour plus d’une quinzaine de pièces, autant de traversées entre installation et opéra. Envoyés ce 6 septembre 2021, date à laquelle celui qui n’a cessé de faire briller des ampoules pour conjurer les bougies qu’on souffle aurait eu 77 ans, ces fragments écrits par Franck Krawczyk sont ceux d’un « vide immense ». Jean Kalman a lui préféré l’informel d’une conversation dans un café, rappelant que c’est là que leur travail commun s’est bien souvent pensé, à la Closerie des Lilas ou ailleurs. « Je pense que tout ce qui restera de moi, ce seront des histoires », disait encore Boltanski.
• Théodule Ribot Peintre humble et indépendant, Théodule Ribot sort enfin des limbes que son aura de petit- maître a accrochés à une œuvre touchante et empathique, modelée au cours d’une vie pourtant bien chienne...
• Georgia O’Keeffe Hoagy Carmichael ne pensait à aucune Georgia en particulier lorsqu’il composa Georgia on my mind en 1930. Ce tube planétaire apparaît aujourd’hui comme un hommage inconscient au génie pionnier de Georgia O’Keeffe, la première femme à la conquête de l’art moderne américain. Itinéraire d’une enfant gâtée au Centre Pompidou.
• Alina Szapocznkikow En 2011, l’exposition bruxelloise au Wiels contribua à redonner à l’œuvre d’Alina Szapocznikow (1926-1973) la place qu’elle occupait dans l’effervescence artistique parisienne d’après-guerre. Notamment sa contribution à la sculpture contemporaine par l’empreinte de son corps ainsi que le rôle de la photographie dans ce processus. La galerie Loevenbruck a depuis l’exclusivité de son œuvre en France et conserve une partie de ses archives.
• Nicolas Guiet Nicolas Guiet est un artiste audacieux, qui tout en sortant du domaine du tableau – au sens d’une surface plane –, comme le dit Deleuze, veut maintenir les éléments de la peinture et projeter ses productions dans l’espace au point de tendre vers la sculpture ou l’installation ! Y aurait-il alors une peinture, comme celles de Michel Duport ou d’Alice Didier Champagne, qui de génération en génération tenterait comme celle de Nicolas Guiet une « sortie de la peinture dans l’espace » pour une extension dudomainedelapeinture?
• Michel Duport Michel Duport est un fou de peinture. Et en même temps toujours très critique avec la peinture. Mais plutôt que de se tourner vers son passé, comme à ses débuts avec des effets de peinture patinée par le temps, ou vers des aplats plus construits dans l’exposition Formes de la couleur au Carré d’Art à Nîmes en 1998, il tente actuellement d’activer la couleur dans de nouvelles formes murales. Croisant les solutions spatiales et picturales aussi bien des constructivistes comme Katarzyna Kobro que des Américains contemporains comme Richard Tuttle, Michel Duport cherche tous les possibles pour le devenir formel de la couleur dans l’espace. Il œuvre en artiste non dupe, sans illusion perspectiviste ni idéalisme du peintre, dans des tableaux « sans illusion ».
• Alice Didier Champagne Dans ses Poèmes formels de 2020, Alice Didier Champagne construit par petits assemblages un monde nouveau avec quelques débris. Elle conjugue le peint avec « le peu et le rare », comme l’évoque Roland Barthes au sujet de Cy Twombly. Elle en vient à communiquer, par la rencontre d’éléments trouvés et reformulés par la couleur, un sens du simple où l’on retrouve peut-être toute la profondeur d’origine de la peinture. Comment voir plus large que la toile ou la feuille plane pour donner d’autre supports à la peinture ? Comme Alice Didier Champagne, prendre l’air et glaner quelques matériaux, supports pour ses couleurs, au bord de mer?
• Keita Mori Simplement exécutés à l’aide de fils de laine, de soie ou de métal collés sur papier ou directement sur le mur, les dessins du Japonais Keita Mori composent d’incroyables jeux de réseaux graphiques. Quel que soit ce qu’ils donnent à voir, ils envahissent le support, certains passant de l’un à l’autre, voire d’un plan à l’autre, comme pour accaparer l’espace, dessinant tout un monde de figures construites, voire architecturées. Des images indicibles et mémorielles comme remontées d’un ailleurs innommable. Explications.
• Jacques Bosser, Laila Muraywid, Marianne Paquin Réunis le temps d’une exposition par leur pratique du nu féminin, Jacques Bosser, Laila Muraywid et Marianne Paquin œuvrent tous trois à une photographie plasticienne, dont la part de mise en scène convoque désir autant que tabou et où le regard prend pour objet sa propre fascination. Venant d’horizons différents, leurs photographies trouvent dans d’autres moyens un ressort plastique – un vocabulaire de signes picturaux élémentaires chez Jacques Bosser, la sculpture et la joaillerie comme instruments de ce qui pare et ce qui cache pour Laila Muraywid et un rapport libérateur à la nature pour Marianne Paquin.
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Art Absolument N°Femmes en art, paru le 01/04/2021

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Peintre plutôt que peintresse Le combat des peintres femmes entre révolution et restauration.
• Valadon, Vassilieff, de Lempicka... (Se) peindre et s'émanciper
• Maria Papa Rostkowska Rondeur guerrière
• Africa2020 Sa commissaire générale N’Goné Fall l’avait affirmé, si la saison panafricaine en France s’appuyait sur la société civile, elle devait passer par les femmes. Vue en raccourci du « Focus Femmes » d’Africa2020.
• Yan Pei-Ming Sous le commissariat éclairé de Frédérique Goerig-Hergott, Yan Pei-Ming est exposé, après Baselitz il y a deux ans, au musée Unterlinden de Colmar, célèbre pour le fabuleux retable d’Issenheim de Grünewald et Nicolas de Haguenau. Plus de 50 tableaux majeurs et une douzaine de dessins de jeunesse sont rassemblés, dont un ensemble de majestueuses peintures encore jamais montrées au public.
• Paris-USA 1964 : Rauschenberg souffle le Grand Prix de la Biennale de Venise au Français Roger Bissière, actant symboliquement le déplacement du pôle de la création artistique de Paris à New York. Mais avant ? En prenant ce jalon pour année butoir, deux expositions à Nantes et à Rennes explorent une relation transatlantique faite de concurrences entre Vieux et Nouveau Mondes, de convictions internationalistes, de rencontres esthétiques et parfois d’indifférences...
• Farid Belkahia L'étreinte du vivant
• Chantal Colleu-Dumond En invitant cette année seize artistes qu’elle désigne respectivement comme « géants, anges et revenants », Chantal Colleu-Dumond, la directrice du Domaine de Chaumont-sur-Loire, exprime bien les airs de magie qui enveloppent une fois encore les lieux, où château surplombant la Loire et parc constellé de sculptures contemporaines jouxtent un festival international des jardins cultivé en 2021 par la pensée du biomimétisme.
• Mari Minato Mari Minato est une peintre japonaise travaillant à Paris depuis 2006, qui développe, comme le dit Guitemie Maldonado, « un intrigant mélange de discrétion et d’assurance ». Avec légèreté et précision, elle peint sur papier ou directement sur les murs, au rythme de l’onde d’un monde flottant. Une discrétion forte redoublée par l’écart entre le vif de ses marques colorées et l’évanescence de motifs captés dans l’histoire et les musées. Une peinture de l’impermanence ?
• Luigi Serafini Auteur en 1981 d’un très singulier Codex Seraphinius, l’Italien Luigi Serafini confiait récemment qu’il le livra alors à son éditeur car celui-ci se trouvait à bout de patience. Et quelque quarante ans après, il n’en a toujours pas fini avec cette vaste geste, dont les chansons ne louangent rien hormis le langage lui-même. À l’occasion d’une exposition à Sète qui voit ses métamorphoses visuelles se déployer dans l’espace, son ami Pascal Bonafoux fait les présentations.
• Philippe Pasqua Philippe Pasqua, portraitiste en toute choses ? Peintre par le portrait en tout cas, tel que l’envisage Paul Ardenne en revenant sur son œuvre comme fruit et matrice d’un perpétuel face-à-face.
• DDessin Resserrée, car se tenant pour cette édition 2021 toujours marquée par les contraintes sanitaires au Molière, un hôtel particulier du quartier Bourse plus petit que l’Atelier Richelieu, son écrin habituel, la foire DDessin n’en oublie pas ses fondamentaux. Et les approfondit en un sens, concentrant galeries et talents du dessin pour lesquels reconnaissance encore en cours rime souvent avec découverte.
• Drawing Now Une alternative prospective
• Flaubert-Proust Suer la vérité
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Art Absolument N°Un été pour l’art, paru le 02/07/2021

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Clémentine Lecointe, la couleur par les jours Née en 1995 et récemment diplômée de l’École nationale supérieure d’Art de Dijon, Clémentine Lecointe expose à la Fondation Zervos des travaux qui ont tout à voir avec un sentiment pictural, mais dont la réalisation passe autant par la peinture proprement dite que par la teinture de textile, la céramique, voire par la transformation de sacs plastiques thermofondus en vitraux.
• Crozat, Clavé, Blaise Assemblages et évanescences à Issoudun
• Agnès Thurnauer Ici ronde et fraîche, là perçante et soutenue, la couleur rose, délicate comme acérée, à l’image de la fleur qui partage son nom, arpente continuellement les tableaux de l’histoire. C’est cette existence sans acabit qui anime l’expo- sition Rrose c’est la life d’Agnès Thurnauer, installée cet été au Centre d’art contemporain Bouvet-Ladubay.
• Les Flandrin Les frères Flandrin, simples spécimens ingresques ? Plus sûrement synthèse dont la modernité d’hier accuse la qualité essentiellement amnésique de la science esthétique. Assurément, un éblouissement à se donner à Lyon tout l’été.
• Un été grec C’est aux Cyclades, et au troisième millénaire avant notre ère, que naît la première civilisation attachée à la représentation humaine, avec un art consommé et une foudroyante modernité. Aux idoles cycladiques rassemblées au musée Fenaille succèdent les divinités funéraires de Cyrène puis, au XXe siècle, les hommes-papillons de Tsarouchis. L’art grec reste éternellement premier.
• Pierre Seinturier Des paysages volontiers sombres, entre chien et loup, envahis par la végétation, des figures isolées, souvent vues de dos, surgies dans le halo lumineux d’une « poursuite » qui en focalise la présence muette et suspendue, les saynètes que s’invente Pierre Seinturier s’offrent à voir comme des arrêts sur image d’une narration sans fil. Elles cultivent l’anonyme et l’incongru sans livrer aucun indice particulier qui les raccorderait à une histoire précise. Dessin et peinture y gagnent mystère et intemporalité en un subtil mélange qui déroute, inquiète et fascine à la fois.
• Lydie Arickx Des fœtus, squelettes et organes labourés comme des champs de matière par Lydie Arickx dans l’un des fleurons de l’architecture humaniste française ? C’est le pari pris et tenu par le château de Chambord, le plus vaste de ceux de la Loire, en invitant cette artiste haute de 1,50 m à faire résonner la blancheur lumineuse de la pierre de tuffeau par d’immenses panneaux peints à l’huile et au bitume et une forêt de sculptures en bronze, résine ou encore cire, célébrant la vie et la fusion des règnes végétal, animal et minéral en apprivoisant la mort.
• Juan Garaizabal La mémoire et le fragment
• Ernesto Riveiro Peintre sans projet
• Philippe Richard Philippe Richard se place dans et hors du tableau, in et off. Il n’a de cesse de questionner l’espace pictural. Comme le dit Jean-Claude Le Gouic : « Philippe Richard aime sortir de l’espace bidimensionnel du tableau pour gagner l’espace réel, pour flirter avec l’architecture. C’est une autre manière de faire exister l’innommable de la peinture. » Avec les tableaux ou les installations de Philippe Richard s’expérimente le bord de la peinture...
• Degann En flux et reflux
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Art Absolument N°Afriques, miroirs du monde, paru le 15/01/2021

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Africa2020 Une saison panafricaine
• El Anatsui / Kynette Yiadom-Boakye Black art matters
• Emory Douglas Images poing levé
• Marc Riboud Les mondes sensibles de Marc Riboud
• Les pierres de soleil des Olmèques
• Hiacynthe Rigaud Portraitiste d'histoire et de pli bouffant
• Jean-Paul Riopelle Entre deux continents ou l'appel du grand nord canadien
• Pop art, versant amazones Pour fêter les trente ans du MAMAC à Nice, sa directrice Hélène Guenin et la philosophe, commissaire invitée, Géraldine Gourbe revisitent l’histoire du pop art de part et d’autre de l’Atlantique en s’intéressant à la contribution des artistes femmes à ce mouvement. Une forme de parité rétroactive nécessaire qui permet de rétablir une exhaustivité historique.
• Pierre Buraglio Pierre Buraglio, après ses recyclages (montage, collage ou assemblage) serait-il revenu aujourd’hui à la peinture ? Que serait alors une telle peinture sans être nostalgique de ses débuts, mais riche de toutes ses expériences d’élargissement... une peinture non dupe ? Une peinture d’après le collage, où les interdits tombent ? Mémoire, histoire et construction semblent être aujourd’hui les thèmes de Buraglio pour revisiter la peinture. Pierre Buraglio joue de la peinture tout en la mettant en question... une peinture en jeu ?
• Gilles Barbier Les notions de flux, de mouvement et de polymorphisme caractérisent l’œuvre de Gilles Barbier. D’une exposition à l’autre, l’artiste ne cesse d’être en situation d’exploration et son art multiplie toutes sortes d’entrées possibles. Jusqu’à nous perdre dans les dédales d’une pensée dont les diverticules se croisent et se décroisent. Pour finir, c’est tout un écosystème de l’art qu’il met en place, fondé sur l’idée de programme mais développé en toute liberté. Tout s’y télescope entre post-modernisme et post-humanisme. Confinement oblige, c’est par Skype que cet entretien a été réalisé. À bâtons rompus, comme toujours avec lui.
• D’un château l’autre à Marseille Métropole culturelle structurée par un ballon rond qui favorise les querelles de clocher, la réinvention perpétuelle de Marseille s’est enfin penchée sur la mise en valeur de son patrimoine classique ; divagation de Longchamp à Cantini, en quête de culture désirable.
• Augustin Rebetez En sorcier des images
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Art Absolument N°Artistes en quête d’espace, paru le 01/11/2020

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ART ABSOLUMENT sait que l’œuvre d’art, universelle et absolue, nous émerveille et nous interroge. C’est pourquoi ART ABSOLUMENT s’adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l’art en créant des passerelles entre l’art contemporain, les artistes incontournables du passé et ceux des autres civilisations.
Dans chacun de ses numéros la revue consacre des dossiers aux événements et artistes incontournables. Délibérément indépendante des modes et des réseaux habituels, elle rassemble des points de vue engagés d’artistes, d’écrivains, de conservateurs de musée et de critiques désireux de rendre compte de ce qu’ils considèrent comme l’essentiel de l’actualité des expositions patrimoniales et de la création d’aujourd’hui. Elle met en lumière la pluralité des artistes français ou résidant en France quel que soit leur medium et réfléchit au rôle de l’art dans nos sociétés.Sommaire• Aujourd’hui Matisse ? Deux expositions cet automne présentent un nouveau regard sur l'oeuvre de Henri Matisse.
• Actualités
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• Vers une subjectivité mondiale Photographie vernaculaire et documentaire, argentique et digitale, images trouvées et fabriquées, mouvantes et installées : l’exposition « À toi appartient le regard et (…) la liaison infinie entre les choses » explore à travers une très juste sélection d’oeuvres contemporaines l’insondable lien qui se tisse entre nous et les images. Embrassant un large spectre de pratiques autour du photographique, les 26 artistes invités par Christine Barthe, commissaire de l’exposition et responsable des collections photographiques du musée du quai Branly, viennent d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie pour la plupart. Si leurs travaux prennent souvent racine dans des contextes nationaux précis, ils s’inscrivent dans un contexte largement globalisé dans lequel puissances et échanges artistiques se repolarisent.
• Peindre, peu importe quoi... - Subtilités d’un âge d’or scandinave
• Spilliaert et Chirico, la métaphysique à l’estomac « Je suis lumière », dit Chirico. « Ah, si j’étais nuit ! » lui répond Spilliaert. Bien que nés durant la même décennie 1880, le Flamand Spilliaert et le Gréco-Italien De Chirico se sont ignorés toute leur vie. Avant et pendant la Première Guerre mondiale, ils pratiquent pourtant tous deux un art nietzschéen, inquiet et halluciné, qui se ressemble et s’oppose comme le jour et la nuit, suscitant la (re)naissance d’un nouvel art métaphysique au nord, autour d’Ostende, et au sud, autour de Turin et de Ferrare.
• Ipoustéguy, sculpteur par les deux bouts Ipoustéguy, dont l’oeuvre n’est pas reconnue comme il serait légitime qu’elle le soit en France, est pourtant célèbre en Allemagne, en Italie, en Pologne, aux États-Unis et même en Australie. Le département de la Meuse fête le centenaire de sa naissance (1920-2006) en déployant dans sept lieux la richesse de sa création sculptée, peinte et dessinée.
• Anaïs Lelièvre, en quête d’espace Qualifier la démarche d’Anaïs Lelièvre revient somme toute à s’interroger sur la place de notre corps dans l’espace et à prendre conscience des changements d’états de la nature. Le dessin et le mode de l’installation constituent les deux vecteurs fondamentaux de son travail dans la mise en oeuvre d’espaces à habiter qui visent à brouiller tous nos repères. L’artiste instruit ainsi les termes d’un ailleurs inédit, voire innommable, dont l’expérience entraîne le regardeur aux bords d’un vacillement. À la façon quasi rimbaldienne d’une épreuve tout à la fois cognitive et sensible.
• Guy de Malherbe, par strates « La peinture échappe toujours », affirme Guy de Malherbe. Joliment intitulés Reliefs, les tableaux de coquilles d’huîtres et de côtes d’agneau au sortir d’un repas qu’il s’est mis à peindre il y a deux ans pourraient laisser songer qu’il en avait fini avec l’abrupt des paysages normands qu’il translatait précédemment à l’atelier. Il n’en est rien, et c’est à une quête en forme de vertige perpétuel que se laisse mener Malherbe au sein de la discontinuité apparente de sa peinture.
• Emerige, la bourse, la peinture et le bâti À l’occasion d’une huitième édition de la Bourse Révélations Emerige où les peintres ont la part belle, Paula Aisemberg, qui a rejoint le groupe de promotion immobilière comme directrice des projets artistiques il y a un peu plus d’un an, revient sur la philosophie de ce soutien aux jeunes artistes – devenu un repère au sein de la scène française.
• Donation Lemand Avec la donation Lemand, l’Institut du monde arabe premier des musées d’Occident pour l’art du monde arabe
• La Poste, un musée pour faire société Arrivée à la direction du musée de La Poste au moment même de sa réouverture en novembre 2019, Anne Nicolas hérite d’un écrin qu’un chantier de plusieurs années a largement restructuré. Mais si l’établissement a vu le jour en 1946, c’est à la vie de six siècles d’histoire postale que représentent les collections qu’elle doit veiller, avec la préoccupation de collecter les témoins de son évolution présente, notamment par l’art.
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