Catalogue - page 11103

Affiche du document La Mélodie des jours

La Mélodie des jours

Lorraine Fouchet

2h30min00

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
200 pages. Temps de lecture estimé 2h30min.
Se croire seule pour traverser une épreuve, et découvrir qu'on ne l' est pas... Aujourd'hui, on guérit du cancer du sein s'il est pris à temps. C'est ce qu'on dit à Lucie, et c'est vrai. Sauf que, si on est maman célibataire d'une petite Léa de onze ans qu'on tient à protéger, et si on se retrouve seule dans une nouvelle ville où on ne connaît personne... où trouve-t-on le soutien pour traverser vaillante l'espace incertain qui sépare le diagnostic de la fin du traitement ? Pour dépasser la peur, pour supporter la radiothérapie, pour remonter en piste ? Parce qu'elle n'a personne à qui se confier, Lucie demande de l'aide sur le Site des Voisins. Tout de suite, des internautes lui répondent et Lucie découvre à travers ce réseau de proximité une solidarité insoupçonnée. Au fil des jours, ces amitiés virtuelles deviennent réelles, prennent de plus en plus de place dans sa vie. Et puis il y a Charlie, son préféré, le seul qu'elle n'a jamais vu. Charlie et ses messages provocants et drôles, Charlie et ces musiques qu'il lui envoie chaque jour via son iPhone. Autant de messages d'amour, autant de petits cailloux blancs sur le chemin de la guérison... Généreuse et optimiste, une histoire qui fait du bien. RÉSUMÉ À vingt-neuf ans, Lucie emménage en Provence avec sa fille Léa, laquelle ignore qui est son père. Elles ne sont là que depuis quelques mois, elles ne connaissent encore vraiment personne. Le jour des onze ans de Léa, à l'heure du déjeuner, Lucie ferme sa fromagerie et se rend chez la gynécologue pour un contrôle de routine. Et le ciel lui tombe sur la tête : elle a un cancer du sein. Dans son désarroi, elle ne pense qu'à une chose : il ne faut pas que Léa sache - il ne faut pas que Léa se retrouve impuissante face à la maladie comme Lucie le fut elle-même, au même âge, face à l'anorexie de sa sœur aînée. Car celle-ci a fait se déliter complètement la famille de Lucie : sa sœur n'a jamais complètement guéri, leur mère a plongé, leur père les a quittées... Alors Lucie se fait une promesse : continuer coûte que coûte à offrir à Léa l'enfance insouciante et heureuse dont elle-même a été brutalement privée. Parce qu'elle n'a personne à qui se confier et que c'est trop lourd, Lucie demande de l'aide sur le Site des Voisins, en se cachant derrière le pseudo de Mouette. Tout de suite, des internautes du site se mettent à correspondre avec elle et Lucie découvre à travers ce réseau de proximité une solidarité insoupçonnée. Très vite, certains quittent même l'univers virtuel pour devenir ses amis dans la vie réelle. Il y a Alberte, une formidable institutrice à la retraite qui a guéri du même cancer vingt ans auparavant. Erwan, un mateloteur breton qui a vendu sa maison pour payer les dettes de son fils, lequel ne veut plus entendre parler de lui. Darius, un chirurgien iranien exilé politique qui travaille comme infirmier de nuit. Il y a aussi Sébastien, l'ami de Léa, adopté par des parents scientifiques qui le délaissent. Et il y a Charlie, son préféré, le seul qu'elle n'a jamais vu... Charlie, qui écrit des messages provocants et drôles, qui la fait rire dans les moments de panique, et qui, pendant les sept semaines que dure sa radiothérapie, lui envoie chaque jour le titre d'une chanson, d'un morceau ou d'un air qu'elle découvre grâce à son iIPhone et écoute juste avant d'entrer dans ce qu'elle appelle " le grille-pain ". Autant de messages d'amour, autant de petits cailloux blancs sur le chemin de la guérison... Dans cette petite communauté qui se crée autour d'elle, l'entraide et la solidarité ne sont pas des vains mots : c'est la seule vraie famille, celle du cœur, que vont peu à peu former ces êtres qui, au départ, n'auraient jamais dû se rencontrer et qui, tous, portent dans leur propre histoire une blessure douloureuse. Le seul que Lucie ne supporte pas, c'est Malo, son voisin chocolatier avec lequel elle est en perpétuel conflit. Amoureuse de Charlie, elle rêve de le rencontrer, le presse de dévoiler son vrai nom quand lui ne cesse d'esquiver. Dans le même temps, Malo prend de plus en plus de place dans sa vie... Le jour de la fin de son traitement, Lucie découvrira que Charlie et Malo ne font qu'un...
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Affiche du document Walther et moi

Walther et moi

Frédéric Lasaygues

38min15

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
51 pages. Temps de lecture estimé 38min.
Quelle tête feriez-vous si vous trouviez dans les affaires de votre vieille et adorable mère un revolver datant de la Deuxième Guerre mondiale, en parfait état de marche ? Paul Behant, lui, ne sait que faire de cette troublante découverte. Sa mère, qui lui reproche déjà vertement de l'avoir placée dans une maison de retraite, refuse absolument d'expliquer la présence d'un magnifique Walther PPK dans une de ses vieilles malles. Né dans les années 1950, Paul s'aperçoit qu'il ne sait rien de la vie de cette femme pendant la guerre. Il la croyait jeune épouse et mère d'une première petite fille, tentant, comme tous les Français, de survivre dans cette période difficile. Propriétaire désormais de ce magnifique revolver pour lequel il se prend d'un véritable attachement, Paul veut absolument découvrir la provenance de cette arme. À la mort de sa mère qui, jusqu'à son dernier souffle, refuse de s'expliquer, il décide d'en avoir le cœur net. Sa seule autre piste se trouve dans les cartes postales sibyllines qu'un célèbre alpiniste envoyait à la défunte chaque fois qu'il gravissait un sommet prestigieux. Paul part à la recherche de cet homme. Plus il en apprend sur la jeunesse de sa génitrice, plus il se persuade que cette femme ? si gentille, si tendre, si drôle ? a probablement vécu une terrifiante histoire d'amour qui a fait d'elle une meurtrière. A moins que d'autres pièces du puzzle ne lui manquent encore... Entre humour, tendresse et vertige existentiel, Walther et moi est un bel exemple de comédie à tiroirs qui n'évite pas les sujets graves.
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Affiche du document 110 tests d'objectifs pour le Nikon D3

110 tests d'objectifs pour le Nikon D3

Jean-Marie Sepulchre

2h42min00

  • Photographie
  • Livre epub
216 pages. Temps de lecture estimé 2h42min.
Dans cet ebook, 110 optiques Nikon compatibles avec le boîtier reflex numérique D3 sont présentées et analysées selon leurs piqué, vignetage, aberration chromatique et distorsion. Chaque fiche présente ces résultats en détail et commente les performances et l'usage que l'on peut attendre de ces objectifs. Des anciennes et légendaires optiques F des années 1960, en passant par les célèbres AIS des années 1980, jusqu'aux derniers zooms pro ou objectifs macro spécialement développés pour les capteurs numériques 24 x 36, un large choix de focales de 13 à 300 mm est passé en revue. L'auteur, qui a une longue expérience des matériels Nikon et des évaluations d'optiques, présente aussi les principaux atouts du boîtier D3 et les réglages de base que l'on peut utiliser pour réussir ses images. Le système reflex Nikon À l'origine le mythique Nikon F L'apogée des boîtiers manuels La révolution de l'autofocus Les premiers reflex numériques Le choix du format DX Le retour du 24 x 36 La surprise du D700 Les optiques compatibles Découvrir et configurer le Nikon D3 Le coeur de l'appareil Le boîtier Les réglages déterminants Qualité et taille d'image Optimisation d'image Sensibilité Contraste et dynamique Mesure de la lumière Autofocus Les mesures et la qualité optique La mesure du piqué Les tests en format interpolé A2 à 220 dpi ou A3+ à 300 dpi La variabilité du piqué selon le format et le logiciel L'influence de l'aberration chromatique Des défauts de piqué moins quantifiables Le vignetage La distorsion Apprécier la qualité globale ? Les focales fixes grands-angles 13 mm f/5,6 AIS 14 mm f/2,8 AFD 15 mm f/3,5 AIS 18 mm f/3,5 AIS 18 mm f/2,8 AFD 20 mm f/4 F 20 mm f/3,5 F 20 mm f/2,8 AIS 20 mm f/2,8 AFD 24 mm f/3,5 PC 24 mm f/2,8 F 24 mm f/2,8 AIS 24 mm f/2,8 AF 24 mm f/2,8 AFD 24 mm f/2 AIS 28 mm f/3,5 AI 28 mm f/3,5 PC 28 mm f/2,8 AI 28 mm f/2,8 AIS 28 mm f/2,8 AF 28 mm f/2,8 AFD 28 mm f/2 AIS 28 mm f/1,4 AFD 35 mm f/2,8 F 35 mm f/2,8 AI 35 mm f/2,8 PC 35 mm f/2,5 E 35 mm f/2 F 35 mm f/2 AIS 35 mm f/2 AFD 35 mm f/1,4 AIS Les focales fixes de moyenne focale 45 mm f/2,8 AIP 50 mm f/2 AI 50 mm f/1,8 E 50 mm f/1,8 AIS 50 mm f/1,8 AFD 50 mm f/1,4 F 50 mm f/1,4 AI 50 mm f/1,4 AIS 50 mm f/1,4 AFD 50 mm f/1,2 AIS 55 mm f/1,2 F 58 mm f/1,2 AIS 80 mm f/2,8 F3AF 85 mm f/2 AIS 85 mm f/1,8 N 85 mm f/1,8 AFD 85 mm f/1,4 AIS 85 mm f/1,4 AFD Les longues focales fixes 100 mm f/2,8 E 105 mm f/2,5 F 105 mm f/2,5 AI 105 mm f/2 AFD 105 mm f/1,8 AIS 135 mm f/3,5 AI 135 mm f/2,8 F 135 mm f/2,8 AIS 135 mm f/2 AI 135 mm f/2 AFD 180 mm f/2,8 F 180 mm f/2,8 AIS ED 180 mm f/2,8 AFD 200 mm f/4 AI 200 mm f/2 AI 200 mm f/2 AFS VR 300 mm f/4,5 F 300 mm f/4,5 AI IFED 300 mm f/4 AF 300 mm f/4 AFS 300 mm f/2,8 AFI 300 mm f/2,8 AFS 300 mm f/2,8 AFS VR Les optiques macro 55 mm f/3,5 AI 55 mm f/2,8 AIS 60 mm f/2,8 AFD 60 mm f/2,8 AFS 105 mm f/4 AI 105 mm f/2,8 AIS 105 mm f/2,8 AFD 105 mm f/2,8 AFS VR 200 mm f/4 AFD 70-180 mm f/4,5-5,6 AFD Les zooms professionnels 14-24 mm f/2,8 AFS 17-35 mm f/2,8 AFS 20-35 mm f/2,8 AFS 24-70 mm f/2,8 AFS 28-70 mm f/2,8 AFS 35-70 mm f/2,8 AFD 70-200 mm f/2,8 AFS VR 80-200 mm f/2,8 AFD 80-200 mm f/2,8 AFS Les transtandards amateurs et experts 18-35 mm f/3,5-4,5 AFD 24-50 mm f/3,3-4,5 AF 24-85 mm f/3,5-4,5 AFS 24-85 mm f/2,8-4 AFD 24-120 mm f/3,5-5,6 AFD 24-120 mm f/3,5-5,6 AFS VR 25-50 mm f/4 AIS 28-105 mm f/3,5-4,5 AFD 28-200 mm f/3,5-5,6 AFD 35-70 mm f/3,3-4,5 AF 35-80 mm f/4-5,6 AFD 35-105 mm f/3,5-4,5 AF Les télézooms amateurs et experts 50-300 mm f/4 AIS ED 70-210 mm f/4,5-5,6 AFD 70-210 mm f/4 AF 70-300 mm f/4-5,6 AFD ED 70-300 mm f/4,5-5,6 AFS VR 75-150 mm f/3,5 E 80-200 mm f/4,5-5,6 AFD 80-200 mm f/4,5 AI 80-200 mm f/4 AIS 100-300 mm f/5,6 AIS
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Affiche du document La charrette au clair de lune

La charrette au clair de lune

Michel Jeury

2h07min30

  • Littérature régionale
  • Livre epub
  • Livre lcp
170 pages. Temps de lecture estimé 2h07min.
" Comme tous les ans, à la Saint-Michel, il faut prendre ses sabots et sa misère et les porter plus loin, et comme maman a honte de montrer son ménage sens dessus dessous, on profite du clair de lune pour emporter incognito le gros du chargement dans la charrette. " Les Taradel changent de métairie, une fois de plus. Ils vont passer l'année 1929 à Saint-Pierre-d'Agnac, Lot-et-Garonne. Cette année nous allons la passer avec eux. Avec Suzie, treize ans, qui veut percer son secret de famille, le secret du mariage de ses parents ; avec Pierrot, dix ans, et ses bonheurs d'enfance : la nature et les animaux ; avec Victor, le père au caractère tumultueux, qui s'accommode assez gaiement de son existence car il se croit toujours sur le point de trouver le havre de paix où il coulera des jours tranquilles. Avec Marie, enfin, la mère, qui rêve de devenir propriétaire en prenant à rente les terres de sa marraine...Les travaux de la terre, le soin des animaux permettent tout juste de survivre et rythment les saisons et les jours. Après une lune de miel avec le " proprio ", les conflits surgissent, comme toujours avec Victor. Les deux vieilles vaches des Taradel en sont le prétexte. Victor ne veut pas céder. Il ne cède pas non plus à Marie et refuse de devenir propriétaire. Il a ses raisons, que Suzie découvre peu à peu, en poursuivant son enquête. Victor est de nouveau " foutu dehors ". Il va se mettre en quête d'une nouvelle métairie, alors que Marie, pour le brusquer, s'installe chez sa marraine. Les deux enfants voient leurs parents s'affronter par la force et par la ruse. Lequel fera plier l'autre ? Le dénouement aura lieu en même temps que Suzie découvrira la vérité sur le secret de sa mère.
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Affiche du document Un café sur la lune

Un café sur la lune

Jean-Marie Gourio

1h36min00

  • SF et fantasy
  • Livre epub
  • Livre lcp
128 pages. Temps de lecture estimé 1h36min.
Après avoir refermé ce roman, plus jamais vous ne regarderez un clair de lune de la même manière. Dans un siècle, la Lune sera pleine. Venus de tous les coins de la planète, des centaines de milliers d'êtres humains s'y seront installés. Des gens raisonnables cédant aux charmes d'une vie nouvelle et aux promesses d'avantages sociaux non négligeables, des miséreux, des indésirables chassés sans ménagement d'une Terre devenue trop petite. Sans compter les aventuriers et les fous furieux prêts à fouiller à mains nues le sol de ce nouveau territoire pour en extraire des minerais rares, des pierres précieuses et autres trésors inattendus. Et le jour où tous ces gens se seront acclimatés aux conditions de la vie sur la Lune et que les centres commerciaux se seront multipliés, quelqu'un aura, c'était inévitable, l'idée d'ouvrir un bistrot. Epoustouflant, ce roman raconte l'ouverture du premier café sur la Lune. Pour l'inauguration, les patrons, Bob l'Irlandais et sa compagne TinTao, ont vu grand. Un décor somptueux, des lumières, des musiques, un comptoir grandiose, des flots d'alcools et de bière. Ils veulent que cette soirée soit inoubliable. Elle le sera bien au-delà de tout ce qu'ils avaient imaginé. Car ils sont venus, les assoiffés, les piliers de comptoir, tous ceux qui savent l'importance que peut avoir dans une vie l'existence d'un vrai bistrot. Ils ont investi les lieux, lourds de leurs biographies improbables, de leurs souvenirs, leurs désirs, leur peurs, leurs rêves, leurs folies. Attirant vers ce nouveau lieu de vie des visiteurs extravagants, des Touaregs, des enfants sauvages, des Gitans, Bob et TinTao ont inventé dans ce coin perdu de l'espace un jardin extraordinaire où tout devient possible. Étrangement réunis, ces hommes, ces femmes, ces enfants, premiers habitants sur la Lune, vont être traversés par tous les sentiments et toutes les sensations que peut ressentir un être humain, de la douceur la plus lumineuse à la violence la plus cruelle. La nuit sera longue, la nuit sera folle, la nuit sera merveilleuse et terrible. En ouvrant ce premier café sur la Lune, Bob et sa femme vont déclencher un ouragan.
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Affiche du document Le dernier certif

Le dernier certif

Michel Jeury

2h13min30

  • Littérature régionale
  • Livre epub
  • Livre lcp
178 pages. Temps de lecture estimé 2h13min.
En cette année 1962, la guerre d'Algérie s'achève dans les pleurs. De Gaulle réclame une élection présidentielle au scrutin universel et un monde nouveau s'ouvre où le certif ne peut survivre... À cinquante ans, l'institutrice Emma Béranger retrouve le village de Saint-André, lieu de souvenirs familiaux douloureux, et s'apprête à inaugurer une nouvelle année scolaire. Belle femme sensuelle et lucide, elle essaie d'affronter son âge et son veuvage avec sérénité mais voit le temps des possibles filer entre ses doigts... Même son métier est là pour le lui rappeler : cette année sera la dernière du certificat d'études. Un examen si précieux autrefois et si dévalorisé désormais qu'elle n'y présentera qu'une seule élève. Autre signe des changements qui s'opèrent en ces débuts d'années 1960, Paul Chabert, un " pied noir " riche et mystérieux, s'installe à Saint-André, bouleversant le village de par son passé et ses différences. Dès leur première rencontre, Emma pressent qu'avec ce bel homme tourmenté, elle pourrait bien réapprendre à aimer. Chez Michel Jeury, c'est toujours l'entrelacs étroit du réel historique, des désirs et des destins qui nourrit la verve romanesque d'une tendresse et d'un charme si particuliers. Comme dans les deux épisodes précédents, nous retrouvons cette justesse affectueuse et ironique avec laquelle il entraîne ses personnages dans un drame que seules leur rigueur et leur bonté permettent de surmonter. La Suzon Granier précéda Paul Chabert dans le couloir. Une épaisse bouffée d'obscurité entra derrière le visiteur. Le temps était couvert. À cinq heures de l'après-midi, la nuit tombait déjà. Paul Chabert serrait dans sa forte poigne un bouquet opulent, roses et œillets mêlés, de toutes les couleurs. On lisait sans entraves les pensées de la Suzon sur sa longue figure : " Crénom, que ça doit coûter bonbon, à cette époque de l'année, un bouquet comme ça ! Ah non, ça ne se fait pas chez nous, qu'un parent d'élève apporte des fleurs à la dame... " Et puis, après réflexion, son regard se radoucit : " Bah, on vous excuse puisque vous n'êtes pas du pays. C'est sans doute des coutumes d'Algérie. " Chabert esquissa une inclination du front : Mes hommages, Madame. Emma prit le bouquet. Elle fut sur le point de s'en débarrasser dans les bras de la Suzon. " Mes hommages, non, il se fiche de moi ! " Elle choisit de bouder son plaisir. Elle aurait apprécié une entrée plus discrète. Toute la commune saurait bientôt que le pied-noir avait offert une gerbe de roses à la maîtresse d'école. Elle ne pourrait plus passer la moindre peccadille à ses enfants, sous peine d'entendre les parents crier d'une seule voix à l'injustice et au favoritisme. Croyait-il éblouir par sa richesse la pauvre institutrice de campagne, plus très jeune ? Et dans quel but secret ? Bonjour, monsieur. Elle appuya sur "monsieur' aussi fort qu'elle put sans dépasser les bornes de la politesse. Mais pourquoi toutes ces fleurs ? Il répondit sur un ton gêné, maniant le bouquet avec une gaucherie presque comique. - Je les ai achetées à Marseille, à un jeune homme de mon pays, qui vient de s'installer sur le port, dans une cahute. À Oran, il avait un magasin deux fois grand comme votre salle de classe... enfin, je veux dire deux fois plus grand ! Emma rit de son embarras. La Suzon esquissa une sorte de révérence, avant de filer vers la porte à petits pas, en dandinant son maigre derrière. La Suzon, une révérence, on aura tout vu ! Paul Chabert resta figé et silencieux au milieu du couloir. Emma s'intima l'ordre d'être loyale avec lui. " Ce n'est pas parce qu'il est le premier homme depuis quinze ans à t'offrir des fleurs que tu vas lui faire la tête ! " Elle tendit enfin les mains pour prendre le bouquet. Elle le posa sur la commode du couloir, elle n'avait pas de vase en service, les dernières fleurs des champs étaient mortes et desséchées depuis longtemps. La vérité c'était que l'homme était beau, les fleurs étaient belles, l'attention était belle aussi et, comme une vieille gamine, elle avait envie de pleurer. Elle lui prit sa canadienne fourrée pour l'accrocher au portemanteau du couloir, mais ses mains tremblaient, elle lâcha le vêtement et le rattrapa de justesse. Blouson en daim, chemise de velours beige, assortie, il était toujours vêtu chic et cher. Cravate à rayures, bien nouée, pantalon rouille au pli impeccable, qui tombait exactement sur ses souliers en box noir, sans une tache de boue. Elle lui en voulait aussi de sa tenue. Elle s'en voulait à elle-même de n'avoir plus trente ans. Mais il ne devait pas s'en apercevoir. Jamais.
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Affiche du document Mariages

Mariages

Jacques André BERTRAND

42min45

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
57 pages. Temps de lecture estimé 43min.
Jacques A. Bertrand est un de ces rares écrivains dont le style et l'élégance d'esprit forcent le respect. Auteur-culte et inclassable, il nous enchante une fois encore avec un recueil de textes humoristiques sur les affres du mariage. Pour les esprits curieux et méditatifs, le mariage est un sujet de réflexion inépuisable. Si beaucoup - et de plus en plus nombreux - évitent la forte réalité de la chose, nul n'échappe à la fascination du mot. Fin chroniqueur des mœurs de son temps, Jacques A. Bertrand ne pouvait manquer de s'emparer de ce thème et de l'explorer avec la sagacité, le talent et la fantaisie qui font sa notoriété. Rêve, fête, bonheur durable ou erreur de jeunesse, le mariage est un sujet de préoccupation aux quatre coins de la planète. À travers les dix-sept récits qui composent ce recueil, Jacques A. Bertrand nous entraîne de sa plume légère de New Dheli à Munich, de Rotterdam au mont Himalaya. De mariages d'appoint en mariages mixtes ou blancs, il nous plonge dans la forêt des sentiments et des émotions qui poussent les êtres humains à se rassembler (en général un samedi) autour de deux individus de sexe opposé qui ont pris la décision de vivre l'un contre l'autre jusqu'à ce que mort s'ensuive. Au cœur des histoires drôles, émouvantes ou tragiques qu'il nous conte à sa manière grave et légère se tient, comme dans l'œil du cyclone, l'éternel besoin d'aimer et d'être aimé.
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Affiche du document Le faucon afghan

Le faucon afghan

Olivier Weber

1h24min00

  • Politique
  • Livre epub
  • Livre lcp
112 pages. Temps de lecture estimé 1h24min.
Olivier Weber a pu passer quatre semaines en Afghanistan: un mois dans ce fief délirant et attachant, un mois dans le pays de l'absurde. Olivier Weber est un des meilleurs écrivains-voyageurs français. Il est un des rares journalistes européens depuis quatre ans à avoir passé un mois complet en Afghanistan, et à avoir pu sortir de Kaboul. Son expérience de la région, ses liens avec des chefs de tribu, des talibans, des marchands d'armes, des policiers, ont permis ce voyage. Il pratique l'ethnologie "participante": quand il entre dans un groupe, il adopte en tout point la façon d'être de ceux qui le composent.Dans les villes et villages où il a vécu, les personnages clef, les mollahs, les ministres l'ont reçu et se sont entretenus avec lui. Le pays est dirigé vers l'édification du Bien. Les miliciens cravachent dans les rues ceux qui ne vont pas prier à l'heure dite dans les mosquées; les voleurs ont une ou deux mains coupées, en public; les adultères et l'homosexualité sont punis de lapidation: on place les coupables sous un camion-benne rempli de blocs de pierre; la possession d'un lecteur de cassettes est punie de deux paires de gifles, dans le meilleur des cas; le dépassement du couvre-feu mérite une bastonnade... Il est aussi entraîné vers l'édification du Mal: les combines, les trafics, la culture du pavot, les négoces de l'opium, le marché noir des médicaments sont les méthodes les plus courantes grâce auxquelles les talibans vivent sur le peuple.Parallèlement à la vie contemporaine en Afghanistan, des scènes du passé éclairent le présent. Les batailles avec les Anglais, le séjour de Lawrence d'Arabie, les chasses au faucon, les visites aux bouddhas... permettent d'appréhender l'esprit et l'âme de ce peuple. Voilà des siècles que leur histoire se construit autour de leur caractère propre : orgueil et hospitalité, courage invincible et esprit de vengeance. À peine nommé gouverneur en 1992, Hafiz, élu démocratiquement, s'empresse de prendre des mesures énergiques comme le prélèvement de l'impôt. Il intervient dans une affaire de mœurs entre des Pachtouns et des nomades Kuchis après qu'un jeune prétendant eut tiré une rafale de kalachnikov au-dessus de la tente d'une belle errante, provoquant la colère du père de la victime qui demanda non pas une rançon, chose fréquente pour solder les comptes, mais carrément la jeune sœur du tireur. Cette méthode du tireur solitaire se situe à l'opposé, remarquons-le au passage, d'une vieille tradition marocaine, qui veut que ce soit une femme à la recherche d'un époux qui dépose un couteau neuf sur le pas de sa porte, à en croire A.R. de Lens, auteur en 1925 des remarquables "Pratiques des harems marocains".Inutile de dire que l'affaire s'avère extrêmement compliquée pour le jeune gouverneur qui décide, sincèrement embêté, de se déplacer avec une caravane de conseillers et de "qazis", les juges islamiques, sur les hauts plateaux de sa contrée, à deux mille sept cents mètres d'altitude, le froid n'améliorant pas les intentions d'équité, puis dans les villages pachtouns, où les vieux babas, les ancêtres, s'avouent sacrément tourmentés par l'affaire. Donner une de nos filles, une vierge, à un nomade peu ragoûtant? Mais vous n'y pensez pas, monsieur le gouverneur! On aurait encore préféré que tout cela se solde par les armes. C'est exactement ce qu'a dû penser le tireur d'élite, responsable de toutes ces avanies, puisqu'il chercha la provocation et abattit une chèvre devant la maison du gouverneur. Mais, puisqu'il avait été élu de la plus démocratique des manières, celui-ci préféra poursuivre la palabre. Hafiz Bazgar convoqua Sher Khan, un grand chef nomade dont le nom signifie "Tigre-Roi", que le narrateur avait rencontré dans les maquis et qui devint le responsable des camps de combattants arabes dans les montagnes de Khost, ceux-là même qui furent bombardés par les avions américains en août 1998.Hafiz:? Résous le problème, tu commences à nous secouer les oreilles!Tigre-Roi: ? Je suis désolé, je vais tenter d'arranger ça, ce n'est qu'une question de jours, et tu sais combien le temps est précieux dans ce pays où l'eau coule des torrents depuis les ancêtres de nos ancêtres et où tombent les neiges depuis que Dieu nous a donné cette terre et...Hafiz, guère impressionné par son interlocuteur, même s'il porte le nom de la panthère de Kipling, dans "Le Livre de la Jungle": ? Ta gueule! Tu gardes ta neige et tes torrents, et tu m'arranges tout ça sur-le-champ ou sinon nous allons en découdre! Que tes hommes prennent garde à leurs oreilles! Et maintenant, fous le camp!Et le grand Tigre-Roi, craignant la vendetta, la vengeance des farouches partisans de Hafiz, l'éternelle guérilla des montagnes, a foutu le camp. Il n'a pas arrangé l'affaire et celle-ci, à force de palabres, de circonvolutions, de cérémonies, a duré huit ans. On proposa encore de l'argent au père de la fille convoitée qui continua de refuser, non, non, je veux la sœur de ce petit abruti, ce morveux puceau qui tire au-dessus des tentes et qui n'a jamais vu une femme dévoilée de sa vie. L'affaire finit par trouver un épilogue doublement heureux si on peut dire, dans la mesure où il n'y eut pas de mort: 1) le vieux père nomade épousa la jeune sœur du tireur; 2) ce dernier épousa la fille convoitée.
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Affiche du document Le soleil m'a oublié

Le soleil m'a oublié

Christian Laborde

42min45

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
57 pages. Temps de lecture estimé 43min.
Un roman d'amour, une romance d'aujourd'hui entre un jeune garçon et une jeune femme. Ce que préfère Marcus, c'est la boxe ; parce qu'il est parfois violent, il a arrêté le lycée et il pense que dans le monde où il vit, il n'a que son poing levé pour s'exprimer et ses poings serrés pour se défendre. Il court chaque jour en survêtement noir ou il est devant son ordi ou bien il roule à moto. Pour l'argent, il est veilleur de nuit dans un hôtel de passe : le Khamsin. L'hôtel appartient à Vico, comme le club de boxe où Marcus tape sur des sacs de frappe pour s'entraîner. Souvent il va au Zingobar pour retrouver ses potes. Après les bières, ils partent cambrioler des maisons vides dans le quartier bourgeois. Tout roule pour Marcus. Un soir, à la boxe, pendant une pause, il aperçoit la femme de Vico. Roxane est belle, elle a l'air douce, son regard a croisé le sien pendant quelques secondes et il ne l'oubliera plus. Jusqu'au jour où Vico lui demande de passer chez lui pour réparer l'ordinateur de Roxane, jusqu'au jour où elle lui donne rendez-vous et où il connaît le ciel, jusqu'au jour où Vico apprend leur aventure et cherche à l'assommer avec un nerf de bœuf et que Marcus, pour se défendre, le frappe et le tue. Un peu plus tard, Marcus, écrit à son avocat. Il refuse que Roxane témoigne à son procès, il refuse aussi de s'y rendre. Les conséquences de ses refus lui sont indifférentes.
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Affiche du document Madame Tabard n'est pas une femme

Madame Tabard n'est pas une femme

Elsa FLAGEUL

30min45

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
41 pages. Temps de lecture estimé 31min.
Clin d'œil au film Baisers volés de François Truffaut, ce roman cinéphile confronte trois points de vue sur une même rencontre amoureuse. Émouvant, délicat et sensible, Madame Tabard n'est pas une femme se lit comme on regarde un film... de la Nouvelle Vague, évidemment. Tandis que résonnent dans la salle du Royal Palace les premières répliques du film Baisers volés, Hannah, la jeune projectionniste, se souvient. Enfant, lorsqu'elle vivait seule avec sa mère, un homme s'était présenté chez elles, un soir, sous le nom farfelu de " Fabienne Tabard ", un des personnages féminins du film de Truffaut. En vérité, ce n'était autre qu'Antoine, l'homme dont sa mère venait de tomber amoureuse et qu'Hannah rencontrait pour la première fois. Drôle, léger, séduisant, mais papillonnant d'un cœur à l'autre, Antoine se révéla hélas incapable d'aimer, et finit par disparaître de leurs existences. Certaines rencontres ont pourtant un effet à retardement, et certaines coïncidences nous inciteraient presque à croire au destin. À moins que ce ne soit la " magie du cinéma " ? Dans la pénombre du Royal Palace, un dénouement inattendu se prépare... Peut-être un happy end ?Hommage à la passion du cinéma qui pénètre nos inconscients au point d'influencer nos vies, ce roman à trois voix est construit comme un flash-back qui remonte les époques jusqu'à nos jours. Récit triangulaire entre une fille, sa mère et son amant, l'intrigue nous livre trois facettes d'une histoire commune. Comment une jeune fille se construit-elle avec comme modèle celui d'une mère qui ne parvient pas à retenir l'homme qu'elle adore ? Qu'attend encore de l'amour une femme célibataire de quarante ans ? Que peut bien se raconter à lui-même un homme sans attaches - et fier de l'être - pour justifier son incapacité à s'engager ? Grâce au charme de son écriture toute en finesse, Elsa Flageul épouse avec la même véracité les réflexions de chacun de ses trois personnages et dévoile, par touches subtiles, l'intimité de leurs pensées. Un conte de fées moderne, mais sans mièvrerie.
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