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Affiche du document l'Hôpital des Nounours

l'Hôpital des Nounours

04min58

  • Sciences médicales. Médecine
Cette année encore, Humanice et les étudiants des formations en santé de Nice ont participé à l'Hôpital des Nounours, action de Santé Publique mise en place par les étudiants en médecine de toute la France.
    Elle permet aux enfants de grande section de maternelle et CP, de découvrir le monde de la Santé de façon ludique et pédagogique. La visite de l'Hôpital des Nounours est une sortie des classes à part entière, durant laquelle chaque enfant emmène son nounours malade à l'Hôpital pour le soigner.
À cette occasion, l'enfant parcourt les différents services de l'Hôpital des Nounours, selon les soins nécessaires à sa peluche, et rencontre les différents professionnels de santé, dont le rôle est joué par les étudiants en médecine et ceux des autres filières de Santé, chirurgie dentaire, sage-femme, Kiné, orthophonie et soins infirmiers. 
 Les Nounoursologues recréent les services médicaux : la salle d'attente, la consultation, le poste de soins, le service de radiologie, le bloc opératoire, la pharmacie, etc. L'enfant est orienté vers différents services, au sein de l'hôpital, selon un parcours spécifique à la pathologie de son nounours. Le but de cette opération est la diminution de la crainte et donc de la douleur des enfants lorsqu'ils seront confrontés au monde médical, de nombreuses études ayant montré que les soins, en particulier les soins douloureux, sont mieux acceptés et supportés lorsqu'ils sont compris par le patient.








Faculté de Médecine - Université Nice Sophia Antipolis


- Production :
Faculté de Médecine de Nice
Université Nice Sophia Antipolis

medecine.unice.fr

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Directeur de la publication Pr Patrick BAQUÉ - Directrice de la
production Isabelle CALLEA - Scénario : Jean-Christophe VIALLE -
Emmanuelle DUCHEZ - Réalisation: Jean-Christophe VIALLE


2013
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Affiche du document 10. Foresterie et utilisations du bois de châtaignier

10. Foresterie et utilisations du bois de châtaignier

Gérard BRIANE

47min43

  • Économie
  • Sciences de la vie, Biologie
  • Botanique
  • Agriculture, Exploitation de la faune et de la flore
Le bois du châtaignier est naturellement durable en raison de sa forte teneur en tanin qui lui confère une grande résistance aux diverses agressions : champignons, insectes et autres éléments naturels. Son utilisation passée et actuelle est très variée. Certains usages ont aujourd'hui quasiment disparu mais d'autres perdurent : le bois de chauffe, la menuiserie et l'ébénisterie, le bois de charpente et d'ossature, la fabrication de parquets et, à présent, la fabrication de meubles design. La vannerie a toujours été une valorisation artisanale importante et spécifique au bois de châtaignier, un bois souple et facile à travailler. Mais aujourd'hui, les professionnels lui accordent bien d'autres qualités et responsabilités.
En effet, le châtaignier, parmi les feuillus, est une essence qui a une croissance assez rapide et de bonnes aptitudes à une exploitation en sylviculture dynamique. Il offre un prix très intéressant, parfois supérieur au chêne pour les acheteurs du Sud de l'Europe (Italie, Espagne). Il connaît de grands défis car il souffre de diverses pathologies sanitaires qui affectent la santé de ses peuplements (surtout en forêts) : le chancre, l'Encre, la petite guêpe du châtaignier (cynips), etc. Malgré tous ces problèmes, il a un fort potentiel parce que c'est un bois qui, dans certaines conditions, est pratiquement comparable aux bois tropicaux, ce qui en fait une essence aux usages multiples, tant par sa durabilité, en extérieur, que par son potentiel du point de vue de l'innovation technologique et du développement de produits nouveaux. Mais il a aussi un grand avenir face au concept de développement durable : c'est un matériau renouvelable, c'est une matière première pour de nombreux usages, où rien ne se perd (chimie, pâte, etc.), et c'est une matière première utilisable pour produire de l'énergie. A une époque où l'on souhaite moins polluer que par le passé, disposer de bois devient un atout important pour la construction car sa mise en oeuvre est économe en énergie. Le châtaignier est donc un bois polyvalent, multifonctionnel et qui, parmi les feuillus, est celui qui a le plus large domaine d'utilisation.
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Affiche du document Les maladies mentales et les dépressions

Les maladies mentales et les dépressions

Jean GUYOTAT

1h12min06

  • Sciences médicales. Médecine
La psychiatrie a connu de 1950 à l'an 2000 des transformations considérables. Quelles en sont les conséquences sur les conceptions et les pratiques actuelles de soins des maladies mentales et des dépressions ? Ce sera le thème de la première partie de la conférence donnée par J. GUYOTAT. Après un bref rappel historique, sera abordée l'influence de la psychanalyse sur la psychiatrie, celle de la psychopharmacologie, celle de l'articulation des psychothérapies et chimiothérapies, notamment dans les dépressions. La deuxième partie présentée par J.L. TERRA sera consacrée à une réflexion prédictive à propos de la schizophrénie, la maladie dépressive, et le suicide comme complication commune. Ces maladies entraînent souvent de lourdes conséquences sociales, presque aussi importantes que la sévérité des symptômes. L'intensité de la souffrance psychique, le désespoir, le sentiment d'inutilité, peuvent conduire vers l'idéation suicidaire et sa concrétisation par un passage à l'acte. Prévenir ce phénomène représentant dans notre pays, plus de 11000 décès chaque année, fait maintenant partie des priorités de santé publique. Améliorer la prise en charge des maladies mentales est une des stratégies les plus efficaces pour atteindre un tel objectif, à condition de bien connaître la trajectoire de vie de ceux qui en souffrent et les points critiques de leur existence.
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Affiche du document La chimie des sols

La chimie des sols

André AMBLES

1h15min25

  • Chimie, Cristallographie, Mineralogie
  • Agriculture, Exploitation de la faune et de la flore
Le sol est un milieu essentiel pour de nombreux êtres vivants, il constitue un véritable réacteur biologique dont les principaux processus concernent la transformation de la matière organique. Du fait des pratiques culturales modernes, le taux de matière organique des sols tend à diminuer. La matière organique joue pourtant un rôle considérable sur les propriétés chimiques et physiques des sols par exemple la perméabilité, la stabilité structurale, la capacité de rétention et de circulation de l'eau. Le problème actuel grave de l'érosion des sols est pour une grande part une conséquence de teneurs insuffisantes en carbone organique. Mieux connaître les processus de fonctionnement des sols pour mieux les utiliser et les préserver impose de bien connaître leur matière organique et les réactions de transformation qui l'affectent. Dans les sols, les formes les plus intéressantes de matière organique sont les lipides et les substances humiques dont la structure moléculaire est encore largement inconnue et la définition peu précise. Le carbone organique des sols est d'origine végétale ou microbienne. L'activité biologique transforme une partie du carbone végétal ou microbien - par un processus naturel appelé humification - en composés de type " humique ", plus stables que les formes initiales et qui correspondent probablement à des formes transitoires de " stockage " de carbone organique dans les sols. Ces processus ne sont que partiellement connus. À terme, une partie du carbone organique-déchet " propre " pourrait être facilement recyclée, à un coût réduit économiquement acceptable, pour corriger les pratiques actuelles et ainsi compenser les déficits en carbone. Des résultats particulièrement intéressants ont déjà été obtenus. À l'inverse, certains sols carencés à activité biologique réduite, où la matière organique tend à s'accumuler, peuvent être facilement améliorés en compensant les carences et en favorisant ainsi le turn-over de la matière organique.
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Affiche du document SeGaMed 2015 - Stimulation

SeGaMed 2015 - Stimulation

47min43

  • Sciences médicales. Médecine
SeGaMed 2015
Toutes les facettes de la gamification...
Serious games en médecine et santé (SeGaMed 2015)

SeGaMed est un lieu d’expression unique consacré au jeu sérieux en médecine et en santé. SeGaMed est un carrefour de rencontre et d’échange pour la communauté d’acteurs du jeu sérieux spécialisé santé : développeurs, porteurs de projets, industriels, utilisateurs (étudiants, enseignants, patients), chercheurs. En 2015 nous nous intéressons à l’anticipation. Comment identifier les ressorts de l’utilisation d’un jeu pour une problématique individuelle aussi complexe que la santé, le bien-être mais aussi la maladie ? Comment anticiper la lassitude et la prévenir, renforcer la motivation et l’entretenir, faciliter l’accompagnement au changement suggéré par le jeu ? Si l’évaluation est au coeur des préoccupations, les modèles sont encore incomplets.

Stimulation                                
Modérateurs : Philippe Robert & Antoine Seilles
                        
1 - Jérémy Bourgeois, Alexandre Derreumaux, Valeria Manera, Philippe Robert
MeMo : une plate-forme d’exercices cognitifs pour patients et professionnels de santé
                        
2 - Gregory Ben-Sadoun, Guillaume Sacco, Julie Piano, Pierre Foulon, R. David, Philippe Robert
Utilisabilité des jeux vidéo sérieux avec activités physiques et cognitives dans le vieillissement normal, la Maladie d’Alzheimer et les Maladies apparentées
                        
3 - Mikael Cohen
Utilisation d’apps sérieuses dans les maladies neurologiques chroniques



Réalisation audiovisuelle  
Vincent Deffaux, Antoine Sader
Service ICARE, Université Lille 2, Droit et Santé
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Affiche du document Les passionnés de la vigne et du vin

Les passionnés de la vigne et du vin

Jean-Christian TULET

15min18

  • Économie
  • Agriculture, Exploitation de la faune et de la flore
Le monde du vin a attiré depuis une quarantaine d’années d’importants investissements dans les vignobles et dans les caves. Peu d’autres activités agricoles ont, en Occident, suscité en effet depuis si longtemps autant d’intérêt et de passion de la part des hommes. Parmi les nouveaux venus à la viticulture, les profils et les origines sont très variés : monde de la culture, des arts, du cinéma, mais aussi de la finance, du BTP, enseignants, chercheurs, industriels, commerciaux, artisans, etc.

Quelques uns ont quitté la ville pour des raisons personnelles, de santé, changement de cadre de vie. Si certains propriétaires ont confié leur exploitation à un directeur, un œnologue ou un contremaitre (faisant office d’homme à tout faire), d’autres au contraire sont des passionnés.
Véritables autodidactes qui ont beaucoup circulé, observé, appris et qui souhaitent tout connaître, tout explorer dans la vitiviniculture moderne. Ils viennent au monde du vin avec des idées nouvelles, créatives, ils s’impliquent directement dans le travail de leurs vignes et dans l’élaboration des vins, leurs vins, cela dans une perspective, toujours, de qualité. C’est le profil et le cheminement de quelques-uns parmi ces nouveaux venus, ces passionnés, que nous voulons montrer à travers ce film documentaire.

Les questions de rentabilité, de diffusion/commercialisation de leur production ne sont pas étrangères à leurs idéaux, elles font nécessairement partie de leur volonté de réussir. Leurs vins ne sont pas ceux produits par la longue tradition paysanne et ils ne sont pas non plus destinés à une commercialisation locale mais plutôt orientés vers l’exportation et les marchés internationaux.
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Affiche du document Les risques des nanotechnologies

Les risques des nanotechnologies

Claude WEISBUCH

1h21min47

  • Sociologie et anthropologie
  • Problèmes et services sociaux
  • Génie et activités connexes
Point de vue pour le débat sur les nanotechnologies de Claude Weisbuch
Alors qu'elles étaient associées au départ à des espoirs de percées majeures dans la plupart des secteurs scientifiques, technologiques et économiques, les nanotechnologies deviennent l'objet de critiques radicales, certains en appelant même à un moratoire sur ces recherches. Il convient d'en débattre publiquement, en commençant par rappeler certains faits de base: 1. Le concept de nanotechnologie a pris son essor a cause du programme américain conçu pour redonner un élan aux disciplines physico-chimiques, laissées en plan aux USA par la priorité donnée à la biologie par le parlement américain. 2. Il faut rappeler la différence entre nanosciences et nanotechnologies. La nanoscience vise à l'exploration des phénomènes nouveaux apparaissant aux dimensions nanométriques, les nanotechnologies à leur mise en oeuvre dans des produits, ces phénomènes nouveaux ayant des origines physiques très variées. Une différence majeure apparaît immédiatement: alors qu'en nanoscience l'objet nanométrique est tout a fait digne d'intérêt, pour les applications il faut ramener ces propriétés nouvelles à l'échelle humaine pour l'utilisateur. Par exemple, une molécule unique peut être passionnante et faire l'objet de nombreux travaux de recherche, elle ne sert à rien toute seule. 3. Il n'y a pas de nanotechnologie définie en tant que telle, mais un patchwork de technologies très disparates suivant les domaines, et l'impact de l'échelle du nanomètre peut être très général ou très spécialise. Ayant défini très rapidement les nanotechnologies, on peut alors essayer d'analyser les incertitudes et risques associés aux nanotechnologies. Un premier point: en général, les risques associés aux aspects nouveaux des nanotechnologies sont bien sûr à traiter de la même manière que toute les autres activités scientifiques, technologiques, industrielles (qui ne sont pas en butée par rapport a ce qu'il conviendrait de faire, on peut en convenir !):protection des opérateurs lors de l'élaboration, identification des risques (dangerosité et exposition) des utilisateurs, recyclage des objets en fin de vie. La polémique sur la nanotechnologie/les nanotechnologies vient de ce que les critiques radicaux disent qu'elles ne sont pas de même nature que les autres, et n'exposent pas aux mêmes risques, et que le paragraphe ci-dessus ne s'applique pas: 1. on ne voit pas les objets des nanotechnologies. Dans la plupart des cas, en fait, ces objets ne seront pas accessibles sous leur forme divisée, nanométrique, mais dans un matériau système a l'échelle humaine, bien visible: circuit intégré en nanoelectronique, matériau composite à très haute résistance, matériau pour turbines à haute température, matrice nanométrique pour purification ou dessalement de l'eau, biopuces pour diagnostic médical, ... 2. Les éléments nanométriques vont partout, et donc dans des endroits ou ils sont dangereux, par exemple les organes du corps humain. Ceci n'est vrai lors de l'utilisation que pour les médicaments et les cosmétiques ou l'efficacité nouvelle est apportée par l'utilisation de la matière divisée. En ce qui concerne les médicaments, on est dans une situation ou il faut effectivement étudier ce qui serait des effets secondaires, puisque le médicament irait ailleurs que la ou on souhaite qu'il aille. Ceci est la définition même des effets secondaires des médicaments, et la longue procédure habituelle de validation des médicaments est tout à fait adaptée à prendre en compte la spécificité des nanomédicaments. En ce qui concerne les cosmétiques, les tests habituels sont certainement à faire évoluer, avant la mise sur le marché. Les académies britanniques, poursuivant les travaux de leur remarquable rapport sur les potentiels et risques de nanotechnologies, appelent de leurs voeux une publication transparente des tests effectués par et pour les industriels. C'est certainement une excellente recommandation (on pourrait aussi le réclamer pour d'autres produits....). D'autres possibilités d'exposition à des nanoparticules existent lors de l'élaboration et de la dégradation. Lors de l'élaboration, avant la mise en oeuvre dans des objets macroscopiques, il faut savoir que l'on sait manipuler des substances autrement plus dangereuses dans l'industrie. Le problème sera là de mettre en oeuvre des nouvelles réglementations adaptées tenant compte de la dangerosité et du risque d'exposition, avec aussi des moyens de mesure et de contrôle. Pour ce qui est de la dégradation, on entre ici dans un problème important, urgent, pour tous les secteurs industriels existant. Nous avons de fortes lacunes dans l'analyse du cycle de vie des matériaux. Les critiques radicaux nous affirment que les nanomatériaux ne se dégraderont pas dans l'environnement. Rien ne permet de l'affirmer, ni le contraire d'ailleurs (comme pour beaucoup de produits fabriques de manière massive aujourd'hui). Ce que la nature nous montre, par contre, c'est que la dégradation de nombreux matériaux minéraux ou biologiques n'aboutit pas à des nanostructures se promenant librement. Il y a dans ce domaine de la dégradation des matériaux (nanos ou non) un grand domaine scientifique à maîtriser. 3. Les nanotechnologies permettront d'entrer dans des domaines ou il ne faut pas aller ( la maîtrise du vivant et le rêve/cauchemar de l'immortalité, le contrôle de l'individu par des nanorobots qu'on lui injecte à son insu), ou peuvent permettre in-fine la destruction de la planète par l'émergence d'une intelligence collective de nanoobjets auto reproducteurs qui échapperaient au contrôle de leurs créateurs dans une furie destructrice. On est la en pleine science fiction, avec zéro science et 100% de fiction. Ces phantasmes viennent de non scientifiques (romanciers, princes héritiers, ...) ou de scientifiques non-spécialistes (extrêmement souvent des informaticiens et roboticiens)ne connaissant pas les bases de la biologie, de la neurologie, de la chimie, de la physique, de la théorie de l'information, qui permettent de montrer simplement l'impossibilité de telles réalisations. Les nanotechnologies permettront plus sérieusement d'accéder à des connaissances qui poseront des problèmes accrus en matière de protection des libertés individuelles, en facilitant très largement des techniques aujourd'hui encore limitées: empreintes génétiques des individus, fichage informatique, ... Ces dangers existent déjà aujourd'hui, et il faudra d'une part veiller a la bonne application des protections individuelles prévues, d'autre part à la définition de nouvelles protections lorsque des risques nouveaux apparaîtront (à ce sujet le comite national d'éthique montre que l'on ne peut émettre de recommandations que sur des questions bien identifiées, et pas sur des sujets généraux). Il est certainement utile d'en débattre.
Résumé de Claire Weill
Le risque de ne pas savoir de quoi on parle Il y a une quinzaine d'années, l'apparition de la microscopie à champ proche a permis de « voir » et manipuler des atomes individuels. Depuis, l'industrie de la microélectronique a poursuivi sa démarche de miniaturisation conduisant à la fabrication de matériaux structurés à des échelles inférieures au millième de millimètre (micron). Ces approches respectivement ascendantes et descendantes pour l'étude de la matière ont légitimement ouvert de nouvelles voies pour la recherche scientifique à l'échelle du nanomètre, le millionième de millimètre. Parallèlement des développements industriels ont mis à profit ces deux approches. Dès lors, plusieurs facteurs concourent à la très grande instabilité des discours sur les « nanotechnologies » et les « nanosciences » aujourd'hui dans les media, voire même des informations dans des publications dans des revues spécialisées, y compris scientifiques : la science dont il s'agit est récente et une grande partie des développements industriels sont encore balbutiants et pour une grande part confidentiels. Du fait des promesses considérables formulées sur les potentialités des nanotechnologies dans les domaines de la santé, de l'énergie, de l'environnement, du traitement de l'information…, des moyens financiers très importants et en forte croissance ont été investis dans la recherche fondamentale et appliquée dans tous les pays industrialisés depuis 2000. Ces promesses sont à la mesure des impasses dans lesquelles se trouvent nos sociétés, dont l'impasse écologique (épuisement des ressources fossiles et ponction excessive des ressources renouvelables, changement climatique…). Ces promesses démesurées se sont nourries d'abus de langages, de glissements sémantiques, d'assertions peu, voire pas du tout étayées. Ainsi, pour les besoins de la cause, des pans entiers de certains champs scientifiques ont été rebaptisés « nanos ». Les sciences physiques, chimiques biologiques et de l'information investissent désormais l'échelle du nanomètre. Ceci ne signifie pas pour autant l'automaticité de synergies entre les développements technologiques issus de leurs applications éventuelles. Or, un tel argument a été largement utilisé, en regroupant les synergies annoncées sous le vocable inapproprié et trompeur de « convergence ». Celui-ci a néanmoins le mérite d'évoquer la notion de projets, ceux des différents lobbies qui ont construit puis promu le développement des nanotechnologies. Notons en outre qu'il est absurde de penser qu'un champ scientifique se définirait par une échelle de taille, or on n'hésite pas à parler de « nanoscience ». Enfin, le nanomètre n'est pas, et de loin, la plus petite échelle de la matière investie historiquement par les scientifiques, qu'il s'agisse des physiciens des particules ou des chimistes moléculaires. Le fantasme de manipuler des atomes tels les éléments d'un lego a été véhiculé par plusieurs ouvrages de science fiction aux Etats-Unis à caractère prophétique, voire apocalyptique (E. Drexler, « Engines of creation », Engins de création, 1986 ; M. Crichton, « Prey », La proie, 2002). Ceux-ci ont donné l'illusion au lecteur qu'il pouvait comprendre, voire palper par la pensée ce qui se jouait à l'échelle atomique. Ce fantasme fait fi toutefois des lois de la physique quantique, qui compliquent considérablement la donne. Il introduit également une confusion entre l'approche scientifique et celle de l'ingénieur. Il apparaît donc urgent de déconstruire un certain nombre de discours et de s'attacher à davantage de rigueur dès lors que l'on évoque la science et les développements technologiques qui se déroulent à l'échelle du nanomètre, et ce dans l'intérêt de tous : politiques, citoyens, scientifiques et industriels. Les risques sanitaires, environnementaux et éthiques des nanomatériaux Les nanomatériaux présentent pour les autorités publiques des difficultés spécifiques. Déjà commercialisés dans des produits, les nano - objets sont susceptibles de diffuser dans l'environnement de multiples manières et sous des formes variées (nanoparticules libérées par exemple lors de l'usure de matériaux renforcés comme les pneus verts) et de pénétrer dans le corps humain par les voies respiratoires ou par la peau (crèmes solaires). Or, les modes de production des nanoparticules en laboratoire tout comme en milieu industriel sont loin d'être stabilisés. En outre, on ne dispose pas aujourd'hui de méthodes satisfaisantes permettant d'avoir accès à leurs caractéristiques structurales, réactives, et par voie de conséquences à leurs propriétés toxicologiques et écotoxicologiques. Par suite, nous sommes encore très loin d'une harmonisation des normes à l'échelle internationale, pourtant nécessaire dans le contexte de la mondialisation du commerce. Le cadre réglementaire européen couvre en théorie les nanoparticules, isolées ou insérées dans des produits, sans toutefois les prendre précisément en compte. En particulier, le règlement sur les substances chimiques en passe d'être adopté en Europe, REACH, pourrait encadrer les risques liés aux nanoparticules en introduisant des critères de dangerosité tels que la forte réactivité potentielle due à leur très grand rapport surface sur volume et la diffusion potentielle dans le corps humain. Cependant, les outils juridiques resteront inefficaces aussi longtemps que des techniques de caractérisation des nanoparticules sur l'ensemble de leur cycle de vie – encore une fois, de quoi parle-t-on ? – ne seront pas accessibles aux régulateurs. L'étude, et par conséquent l'optimisation ab initio, du cycle de vie de certaines substances chimiques ou nanoparticules se heurte également à des problèmes méthodologiques majeurs. A cet égard, la production et la diffusion non contrôlée de nanoparticules pourrait être source de dommages pour lesquels l'imputation de la responsabilité est difficile, faute de tracabilité possible. Le développement industriel contrôlé et responsable des nanoparticules ne se fera donc pas sans franchir au préalable certaines étapes. Ceci exigera des efforts aussi bien des autorités publiques que des acteurs économiques, en particulier pour assurer l'existence et le maintien de ressources suffisantes en experts toxicologues et écotoxicologues dans leurs sphères respectives. Les questions éthiques associées à certains développements potentiels issus de nanotechnologies sont similaires à celles que posent des technologies existantes - en termes de protection de données privées notamment, mais aussi de brevetabilité du vivant, si l'on considère que les nanotechnologies recouvrent une partie des biotechnologies. Certes, les risques pourront être amplifiés par l'augmentation des capacités de stockage et de traitement de l'information qu'apporte la miniaturisation de la microélectronique, qui est d'ailleurs loin d'approcher l'échelle nanométrique. Cependant, l'arbre cachant souvent la forêt, certains usages de dispositifs non nanométriques mais rebaptisés « nano », comme l'utilisation de puces ADN, pourraient fragiliser les systèmes de santé des pays industrialisés, et accentuer encore s'il en était besoin les inégalités avec les pays en développement. Ainsi, l'exploitation de tests génétiques à fins de thérapies préventives personnalisées pourrait provoquer, si elle s'avérait fondée scientifiquement, l'apparition de traitements extrêmement onéreux inaccessibles au Sud et conduisant au Nord, soit à une augmentation considérable des coûts de santé publique, soit à une médecine à deux vitesses. Les nanotechnologies exemplifient une difficulté majeure pour nos sociétés technologiques : celle des rythmes différents Le développement de technologies conduisant à la mise sur le marché de nouveaux produits et systèmes s'effectue à un rythme si rapide qu'il ne permet pas aux Etats d'encadrer à temps les risques associés, lorsque cela est possible. En outre, les autorités publiques ne peuvent assumer seules la charge de développer les moyens techniques à cet effet. Par ailleurs, le paysage des risques avérés et potentiels qui résultent des activités économiques devient inextricable à un tel point que le gestionnaire de risques, en situation d'arbitrage impossible, se trouve confronté à des dilemmes sans fin. Le niveau d'indécidabilité augmentant, les gouvernements ont de plus en plus recours à des consultations de citoyens, afin d'estimer l'appréhension par la société de risques liés à des technologies émergentes. Ces nouveaux instruments de nos démocraties techniques, aussi intéressants et séduisants soient-ils soulèvent toutefois des questions difficiles. Ils ne pourront en particulier être utiles pour la progression des débats sur les questions aussi larges que disparates regroupées aujourd'hui sous le vocable de nanotechnologies qu'en sériant les problèmes. D'un autre côté, les bénéfices de technologies émergentes conduisant à des innovations radicales ne seront perceptibles bien souvent qu'à moyen ou long terme. Pour ce qui concerne les nanotechnologies, des pistes très intéressantes se dessinent dans le domaine médical, celui des économies d'énergie (lampes basse consommation, piles à combustibles, matériaux plus légers et plus résistants), du traitement des eaux et de la remédiation des sols. Il importe toutefois de garder à l'esprit que leur exploitation ne pourra survenir que dans les prochaines décennies, durant lesquelles les contraintes qu'exerce l'homme sur la planète s'intensifieront. A cet égard, un des risques politiques majeurs associé à l'engouement pour les nanotechnologies serait d'entretenir l'illusion que des solutions purement technologiques pourraient permettre de diminuer ces contraintes de manière significative à un horizon temporel pertinent.
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Affiche du document Des écrans plats aux caméras mobiles : physique et téléphonie mobile

Des écrans plats aux caméras mobiles : physique et téléphonie mobile

Yvan BONNASSIEUX

57min15

  • Génie et activités connexes
Interview du conférencier : Yvan Bonnassieux, d'où vient votre passion pour la science ? Au risque d'être très classique, une soif de savoir, de comprendre le pourquoi, le comment. J'ai, il me semble, toujours eu le besoin de ne pas m'arrêter aux faits, mais de trouver les mécanismes sous-jacents. L'histoire et la physique ont toujours été pour moi les deux clefs pour comprendre le monde. J'avoue avoir longtemps hésité ; mais la science est pour moi, par sa quête d'avenir, le plus beau moyen de construire un monde meilleur. Comment devient-on maître de conférence à l'Ecole Polytechnique, et en quoi cela consiste-t-il ? Comme pour tout poste de l'enseignement supérieur, il s'agit d'un concours auquel on peut postuler une foi obtenue une thèse de doctorat. On postule sous la forme d'un dossier présentant son travail ses thématiques de recherche et ses publications et l'on est sélectionné, ou non, par un vote de l'ensemble des enseignants du département de physique de l'école Polytechnique. C'est un poste d'enseignant chercheur cela signifie que la tache est double : - Effectuer des enseignements pour les élèves de l'Ecole Polytechnique en l'occurrence sur l'électronique et le traitement du signal. - S'impliquer dans une thématique de recherche dans l'un des laboratoires de l'Ecole. Je suis ainsi responsable de l'équipe électronique grande surface au sein du Laboratoire de Physique des Interfaces et des Couches Minces (Ecole Polytechnique). Vous êtes physicien mais vous revendiquez une approche expérimentale, « une approche d'ingénieur », pouvez-vous nous en dire plus ? Tout d'abord je pense la séparation est factice ; la physique n'est que le moyen de prévoir le résultat d'une expérience. En même tant je travaille dans des thématiques que l'on nomme physique de l'ingénieur c'est à dire sur des recherches qui ont normalement des retombées dans le grand public à court terme. J'avoue que ce côté concret, où on peut avoir la chance de voir utiliser le fruit de ces découvertes, est pour moi une source importante de motivation. Vous travaillez avec de grands industriels (Philips, Thomson, Samsung), est-ce pour imaginer de nouvelles technologies ? Et lesquelles ? Je travaille sur le développement des écrans plats et les collaborations avec les industriels leaders mondiaux sont pour nous un soutien important et aussi un gage de reconnaissance. Plus précisément parmi les nouvelles technologies sur lesquelles nous travaillons je citerai plus particulièrement les écrans conformables et flexibles. C'est à dire la réalisation d'écrans non plans, de formes diverses et aussi à terme déformables, pliables ou déroulables. Pour vous les téléphones portables c'est quoi ? Tout d'abord un outil pratique permettant de rester connecté, où que l'on soit, par la voix ou le texte (SMS, mail) avec son monde. Mais aussi un formidable objet technologique mettant en oeuvre plein de découvertes scientifiques (transmission radio, codage, cryptage,..). Enfin parfois un objet un peu intrusif, qui nous dérange souvent de manière intempestive. ÉCOLE POLYTECHNIQUE 200 ans d'excellence scientifique et technique, une École résolument tournée vers l'avenir « Pour la patrie, les sciences et la gloire », Napoléon, 1804 L'École Polytechnique est la plus prestigieuse et l'une des plus anciennes Grandes Ecoles d'ingénieurs françaises. Créée sous la Révolution en 1794, elle doit son drapeau et sa devise à Napoléon. Le statut, dont les termes ont varié au fil du temps, est devenu celui d'un établissement public à caractère administratif en 1974. Les élèves de nationalité française conservent cependant le statut d'élève officier pendant leur scolarité ; les élèves étrangers ont un statut d'étudiant. L'encadrement militaire est en charge de l'essentiel de la formation éthique, humaine et sportive des élèves. La triple vocation de l'École Polytechnique est de former : • des scientifiques de réputation internationale (Monge, Gay-Lussac, Cauchy, Poincaré, Jacquard…) • de futurs hauts responsables au service de l'Etat (Bernard Larrouturou, directeur général du CNRS, Philippe Kourilsky, directeur général de l'Institut Pasteur, Valéry Giscard d'Estaing, ancien Président de la République Française…) • des dirigeants d'entreprises (André Citroën, Conrad Schlumberger, Carlos Ghosn, Président Directeur Général de Renault-Nissan…) Plusieurs polytechniciens ont choisi d'autres voies : le philosophe Auguste Comte, le champion de tennis Jean Borotra, l'architecte Paul Andreu… Le cycle ingénieur polytechnicien : une formation d'ingénieur en 4 ans Les élèves polytechniciens reçoivent une formation scientifique pluridisciplinaire de haut niveau complétée par un enseignement approfondi en sciences humaines et en langues ainsi que par des périodes de stages (15 mois répartis sur les 4 années de scolarité). L'encadrement militaire est en charge de la formation humaine des élèves. Celle-ci vise à développer leurs facultés d'adaptation et d'ouverture d'esprit, le sens du travail en équipe, du leadership et de l'intérêt général. Elle se concrétise notamment par des stages dans les armées ou dans des structures civiles (hôpitaux, prisons, associations caritatives ou de réinsertion, soutien scolaire…), par une pratique intensive du sport, par des manifestations culturelles, par une implication importante dans la vie de l'Ecole. Les polytechniciens se destinent pour 60% d'entre eux à l'entreprise. 15% choisissent la recherche et 25% les administrations françaises et internationales. Les masters : une formation de pointe au niveau européen Dans le cadre de l'harmonisation européenne, l'École Polytechnique propose des masters dans ses domaines d'excellence. Cette formation en 2 ans s'articule autour d'une composante recherche et d'une formation professionnelle de haut niveau comprenant un stage en entreprise ou en milieu de recherche. Elle est ouverte aux étudiants français et étrangers à partir du niveau licence. L'admission se fait sur dossier.
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