Catalogue - page 2

Affiche du document Colonisation, décolonisation, postcolonialisme

Colonisation, décolonisation, postcolonialisme

Elikia M'BOKOLO

1h27min46

  • Science politique
  • Généralités
  • Histoire générale de l'Afrique
A trois mots, trois concepts et toute une série de pratiques qu'ils désignent, approuvées bruyamment par les uns, rejetées avec force par les autres. A eux trois, ces mots pourraient à première vue résumer toute l'histoire de l'Afrique au XXème siècle, en même temps qu'ils semblent vouloir baliser les voies du devenir africain pour les temps à venir. A y regarder de plus près, découper le XXème siècle africain en ces trois séquences ne va pas sans problèmes.
Si cette succession semble aller de soi, c'est parce qu'on sait, par expérience et par définition, que tout empire périra. Mais, quel contenu donner à la colonisation, en termes de durée et de processus mis en oeuvre ? Jusqu'à quel point peut-on souscrire à l'idée d'innovation radicale et positive sur laquelle elle a prétendu se fonder ? Et la décolonisation, comment procède-t-elle de la colonisation ? Comment les stratégies et les tactiques élaborées " en haut " par les pouvoirs locaux et métropolitains s'articulent-elles avec les diverses luttes menées à la fois " en haut " et " en bas ", dans ce qui constitue le centre et la périphérie de formations géopolitiques complexes ? Il apparaîtra alors que la notion commode de postcolonialisme ne se réduit pas à un après-colonisation. Plus qu'une mise en ordre de faits, dont beaucoup restent controversés, on propose ici des interrogations et des réflexions sur l'un des grands malentendus du XXème siècle.
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Affiche du document La pensée chinoise contemporaine : entre modernité et invention d'une tradition

La pensée chinoise contemporaine : entre modernité et invention d'une tradition

Anne CHENG

1h11min26

  • Généralités
  • Histoire générale de l'Asie, Extrême Orient
Dans quels termes et dans quelles circonstances s'est fait entendre la revendication de modernité au sein de la nouvelle intelligentsia chinoise au début du XXe siècle ? A partir des toutes premières années du siècle s'est imposée en Chine l'idée que la modernité devait obligatoirement passer par l'invention d'une tradition intellectuelle autochtone, prioritairement en termes de "philosophie", laquelle a pris la forme d'une série d'"histoires de la philosophie chinoise" dont la plus connue du public occidental reste sans doute celle de Feng Youlan (1895-1990). Cependant, plutôt que de fournir un descriptif des différents courants intellectuels du XXe siècle chinois, il s'agira pour nous de reconstituer une généalogie de cette revendication de modernité qui semble devoir remonter pour le moins à la deuxième moitié du XIXe siècle, au moment où se fait sentir l'influence des thèses évolutionnistes sur certains lettrés qui, autour de la figure-phare de Kang Youwei (1858-1927), lancent en 1898 la toute première tentative de réforme des institutions impériales sur le modèle de la monarchie constitutionnelle de l'ère Meiji au Japon.
L'échec de cette tentative, restée unique dans l'histoire impériale qui prend fin quelques années plus tard, en 1911, met un terme définitif au projet utopique d'un Kang Youwei de mobiliser les ressources canoniques traditionnelles dans le but de réformer les institutions ainsi qu'à la préconisation fictive, entretenue pour répondre au défi de l'Occident, de faire usage de la suprématie matérielle de ce dernier tout en préservant l'essence culturelle de la Chine.
Au moment même où la prétention chinoise à l'universalité se trouve contrainte de se réfugier dans le culturalisme et la dynamique réformiste de se décentrer sur le Japon, s'opère la mutation du lettré traditionnel en intellectuel moderne qui trouve son apogée dans le mouvement du 4 mai 1919, sorte de plaque tournante effectuant une polarisation entre les tenants radicaux d'une modernité du "tout occidental" et les conservateurs ralliés à la bannière d'un "nouveau confucianisme" - polarisation accentuée dans la génération suivante par le clivage entre les adeptes de la nouvelle idéologie marxiste et leurs opposants, et encore sensible dans ses effets aujourd'hui.
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Affiche du document Les ONG et la question humanitaire

Les ONG et la question humanitaire

Sylvie BRUNEL

1h11min47

  • Problèmes et services sociaux
  • Méthodes de la géographie. Explorations et voyages
En préambule, un constat s'impose : l'explosion des ONG depuis la fin de la Guerre froide, et leur rôle croissant sur la scène internationale. ONG « de terrain » comme mouvements de lobbying et de sensibilisation, ONG du Nord et du Sud, ONG « associatives » mais aussi ce que les Anglo-Saxons appellent les « GONGOS » (gouvernemental NGO...) tirant leurs ressources de financements publics, les ONG sont partout, l'humanitaire fait recette et ses hérauts figurent en tête des personnalités préférées des opinions publiques occidentales
Mais déjà un premier paradoxe se fait jour : pourfendeurs de la mondialisation, les ONG en sont pourtant les principales bénéficiaires. La prolifération du mouvement associatif est en effet un pur produit de la mondialisation : jamais les mouvements associatifs n'ont pu bénéficier de telles caisses de résonance, de tels moyens médiatiques et de communication pour faire entendre leur voix. Le second paradoxe nous est fourni par le discours des ONG. Dans le concert souvent dissonnant de leurs multiples revendications, émerge une constante : l'hostilité à toutes les formes de représentations traditionnelles du pouvoir et de la diplomatie internationales. Aux Etats, aux entreprises, aux agences institutionnelles de l'ONU et de ses organisations dérivées (FMI, Banque mondiale, OMC...), les ONG prétendent substituer une légitimité auto-proclamée, la leur. Elles seules incarneraient la « société civile », les autres acteurs ne pouvant être que des imposteurs. Et qui plus est, des imposteurs malfaisants.
La deuxième question est donc celle de la légitimité des ONG face aux autres acteurs des relations internationales. D'autant que leurs dénonciations tous azimuts leur valent un courant de sympathie dans l'opinion publique et contribuent au discrédit de l'action politique classique. Cette posture nous amène à nous poser une troisième question. Celles des actions menées par les ONG depuis leur « prise de pouvoir » dans les enceintes internationales, et de leurs bilans. Nul ne peut nier la justesse de certaines de leurs prises de position, les avancées du droit international qu'elles ont pu permettre d'obtenir, leur rôle nécessaire de sentinelle face aux excès et aux abus en tous genres que peuvent produire des logiques purement commerciales ou stratégiques. Néanmoins, deux questions essentielles méritent d'être soulevées : - les ONG ne sont-elles pas guettées elles-mêmes, précisément en raison de leur succès, par les dangers majeurs qu'elles ne cessent de dénoncer : le manque de transparence, les coûts de fonctionnement de plus en plus lourds des appareils, l'absence d'évaluation des actions ? - l'action humanitaire contribue-t-elle vraiment, aujourd'hui, au développement ? Cette question est la plus essentielle de toutes : c'est elle qui justifie l'existence et les moyens d'action des ONG, puisque celles-ci, rappelons-le, n'existent à l'origine que pour contribuer au développement (et, depuis une décennie, au développement dit « durable »). En ce domaine, quelles leçons tirer de l'expérience des trente dernières années ?
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Affiche du document Histoire politique et administrative de Paris au XXème et XXIème siècle

Histoire politique et administrative de Paris au XXème et XXIème siècle

Philippe NIVET

1h06min07

  • Histoire générale de l'Europe, Europe de l'Ouest
L'objectif de la conférence sera de mettre en relation l'histoire politique et l'histoire administrative de Paris, le comportement des Parisiens et le statut de la capitale. Le débat lancé au cours de l'été 2003 par les élus UMP de Paris sur la possibilité d'une réforme du statut administratif de la capitale n'est qu'un nouvel avatar des liens entre l'histoire politique et l'histoire administrative de Paris que l'on observe tout au long du XXe siècle.
Lorsque sont organisées à Paris les élections municipales de 1900, l'administration de la capitale est régie par la loi du 14 avril 1871. Celle-ci, prise par l'Assemblée à majorité monarchiste élue le 8 février 1871, traduit la défiance à l'égard de la ville rebelle, renforcée par l'épisode de la Commune. Les 80 conseillers municipaux sont élus dans le cadre des quartiers (un par arrondissement), le Conseil municipal ne désigne pas un maire, mais un président, renouvelable théoriquement à chaque session. Le pouvoir exécutif revient aux deux préfets, préfet de la Seine et préfet de police. Le découpage de la ville en 80 quartiers et le préfet de la Seine ont une égale raison d'être : enlever à la capitale toute fonction politique et faire du quartier le garant d'un apolitisme municipal. Les partisans d'une évolution du statut de Paris, les « municipalistes parisiens », fort actifs lorsque l'on passe de la « République des ducs » à la « République des républicains », connaissent un échec dans les années 1880. La grande loi municipale de 1884 ne concerne pas Paris. Le passage à droite de la majorité du Conseil municipal, en deux étapes, 1900 et 1909, conforte les dirigeants de la IIIe République, où les radicaux jouent désormais un rôle essentiel, dans leur défiance à l'égard de la capitale, qui sera renforcée par la participation des conseillers municipaux nationalistes aux manifestations du 6 février 1934.
Aucune libéralisation du statut de la capitale n'est acquise entre les deux guerres. Bien au contraire, des décrets-lois pris en 1939 limitent les prérogatives du Conseil municipal. La loi du 16 octobre 1941, qui dote la Ville de Paris d'une nouvelle organisation administrative, limite encore les pouvoirs du Conseil municipal, désormais nommé. A la Libération, les représentants du Paris qui « s'est libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France » (de Gaulle) espèrent une évolution du statut administratif de la capitale. Mais, déjà soucieux, pendant la clandestinité, de nommer des préfets qui pourraient contrer un Comité Parisien de la Libération où les « révolutionnaires » sont prépondérants, le pouvoir gaulliste ne veut pas risquer de donner des libertés municipales complètes à Paris et de se retrouver ensuite avec un pouvoir municipal dominé par les communistes, puissants également dans les comités locaux de libération. C'est pourquoi, à quelques ajustements près, le statut administratif de la capitale ne connaît pas d'évolution en 1944-1945. L'opposition frontale entre les gaullistes, qui obtiennent la majorité absolue au Conseil municipal en 1947, et les gouvernements de la IVe République ne favorise ensuite nullement une évolution, alors que se développe un discours antiparisien dont témoigne le livre de Jean-François Gravier Paris et le désert français. C'est donc la Ve République qui, finalement, va permettre à la capitale de retrouver de plus grandes prérogatives municipales.
Les majorités municipale et nationale coïncident globalement et l'écrasante victoire des gaullistes parisiens aux élections législatives de 1962 renforce la majorité nationale. Le rapporteur général du budget, le gaulliste Christian de la Malène après 1965, devient un personnage puissant auprès du préfet. L'initiative d'une loi modifiant en profondeur le statut de la capitale ne revient pourtant pas aux gaullistes, assez réticents, à l'image du Premier ministre Jacques Chirac, mais aux giscardiens, dont le leader parisien, Jacques Dominati, mène une ardente campagne en ce sens. Elle aboutit au vote de la loi du 31 décembre 1975, rendant le droit à la capitale de désigner un maire. Sans doute Valéry Giscard d'Estaing espérait-il que l'un des siens puisse accéder à cette fonction. Cette ambition est déçue. A l'issue du vif affrontement entre Michel d'Ornano et Jacques Chirac aux municipales de 1977, c'est le président du nouveau RPR qui s'installe à l'Hôtel de Ville. Après la victoire de la gauche en 1981, le maire de Paris apparaît comme le chef de file de l'opposition. Ce n'est donc pas sans arrière-pensées politiques que le pouvoir socialiste fait voter la loi « PLM » créant des mairies d'arrondissement pour tenter d'affaiblir la mairie centrale. L'opération échoue, les élections municipales de 1983 et de 1989 permettant à Jacques Chirac de réaliser « le grand chelem ». L'Hôtel de Ville est la base de la reconquête de l'Elysée, réussie en 1995, mais cette date marque le début d'une nouvelle phase dans l'histoire politique de la capitale. La perte de six arrondissements, la contestation dans les rangs de sa propre majorité du nouveau maire, Jean Tiberi, sont le prémices de l'affaiblissement de la droite parisienne. Aux premières élections du XXIe siècle, Paris bascule à gauche et le sénateur socialiste Bertrand Delanoë en devient le nouveau maire. La capitale est à nouveau en opposition politique avec la majorité nationale, d'où peut-être les propositions de l'été 2003…
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Affiche du document Fascista à Vincennes : retour sur un scandale, Table Ronde

Fascista à Vincennes : retour sur un scandale, Table Ronde

2h11min43

  • Histoire générale de l'Europe, Europe de l'Ouest
Enregistrements audiovisuels des Journées d’études des 5 et 6 décembre 2014 organisées par Anne-Violaine Houcke (Labex Arts-H2H), Hervé Joubert-Laurencin (Paris ouest Nanterre La Défense) et Cécile Sorin (Paris 8). 

Le 6 décembre 1974, le film Fascista, de Nico Naldini, est projeté à l’Université de Vincennes. Pier Paolo Pasolini est là, avec son cousin, le réalisateur du film. Tous deux ont été invités par Maria-Antonietta Macciocchi, qui tient cette année 1974-1975 un séminaire intitulé « Analyse du fascisme, des origines à aujourd’hui », au cours duquel seront projetés et analysés des films comme La nave bianca, All’armi siam fascisti, Metropolis ou Le Juif Süss. Fascista, film de montage créé à partir des films de propagande fasciste de l’Institut Luce, avec un commentaire lu par Giorgio Bassani, ouvre le bal, et suscite un scandale dont il est difficile, aujourd’hui, de mesurer l’ampleur. Un scandale nourrit par la présence de Pasolini, polémiste « corsaire » et « hérétique ». Dans son « Rapport sur un cours universitaire à Vincennes, sur le fascisme », M-A Macciocchi décrit cette « expérience-projection » : « Depuis deux jours, une foule d’étudiants se pressait dans la salle de projection de l’Université. Le groupuscule, naturellement « marxiste-léniniste » [le groupe Foudre, dirigé par Alain Badiou], muni d’un haut-parleur, s’employait à débiter dans les couloirs et la cour de l’Université, les mot d’ordre : “Sabotez le film fasciste de Naldini ». Le soir, dans l’amphithéâtre du débat, se trouvaient environ mille personnes, venues de tout Paris pour comprendre ce qui se passait. [...] Sur la tribune, dans la fourmilière, apparaissaient et disparaissaient, mêlés à Naldini et Pasolini, tous deux venus à Paris pour le débat, quelques célèbres experts français de l’histoire du fascisme, qui devaient intervenir dans la discussion. Parmi eux Faye, Ferro, Robert Paris, Nikos Poulantzas. Mais personne ne pourra les entendre, même s’ils avaient des critiques à formuler. »

Paradoxe sonore : la Bibliothèque universitaire de Paris 8 conserve les enregistrements audio de cette séance à propos de laquelle Macciocchi dit qu’on ne s’entendait plus. Le quarantenaire 6/12 FASCISTA se propose de penser cet événement, en le réincarnant physiquement à Paris 8 et en analysant les raisons et les formes d’une réception problématique, sans nul doute amplifiée par la présence de Pier Paolo Pasolini. Elle permettra également d’ouvrir une réflexion plus large sur d’autres films de montage contemporains (La Rabbia, All’armi siam fascisti).

Table ronde : Fascista à Vincennes : retour sur un scandale avec les témoins et acteurs de 1974 (Jean-Pierre Faye (sous réserve), Claudine Monteil, Nico Naldini, Jean Narboni, Serge Le Péron, Claudine Roméo, Guy Scarpetta (sous réserve)). Modération par Cécile Sorin
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