Documents pour «Europe»

Documents pour "Europe"
Affiche du document Approche philosophique de l'administration européenne

Approche philosophique de l'administration européenne

Nicole DEWANDRE

1h15min57

  • Généralités
  • Administration publique. Science militaire
Cette conférence devrait être une invitation à penser autrement l'action politique et administrative. Elle proposera un déplacement par rapport à l'idéalisation et à son corollaire, l'indignation. Alors qu'on prétend souvent que la production d'idéal est nécessaire comme cap pour l'action, je soutiens qu'au contraire elle agit comme écran et occulte les nécessités et les contraintes de l'action politique et administrative. Ces nécessités sont notamment les jeux de pouvoir dans l'administration, les apories dans la chaîne de responsabilité, le caractère souvent irrésolu de la transcription d'une priorité politique en actes administratifs, la double dimension de l'action publique (sociale/efficace et politique/symbolique).
Toutes ces nécessités requièrent d'être articulées et non amalgamées ou, pire, déniées. La figure ironiste est le vaisseau de mon « idéal » -si j'ose dire- pour la construction européenne, la Commission, et la fonctionnaire. C'est une posture philosophique qui assume la contingence du langage, qui intègre que le cours des choses n'attend pas, pour se dérouler, qu'une réponse soit donnée à certaines questions comme celles qui portent sur la nature du Vrai, du Bien, du Juste ou du Beau. Elle conduit à penser l'espace public par ses conditions aux limites, plutôt que par la recherche d'une origine. C'est une autre « physique » qui est proposée : celle du rebond, et pas celle du déploiement. Ne plus chercher à faire l'ange pour faire un peu moins la bête.
Dans la réforme administrative, cela revient à reconnaître que le discours sur la compétence et la transparence n'est pas en mesure de fonder un nouveau mode de fonctionnement. L'enjeu est de mettre en place un système qui optimise les performances de l'administration sachant qu'il y aura toujours un mix de niveaux de compétence, et que, de plus, la compétence pure n'est pas isolable en soi.
Je fais trois propositions :
(i) instiller une dose de hasard dans la sélection de la hiérarchie,
(ii) limiter systématiquement l'exercice des fonctions hiérarchiques dans le temps,
(iii) développer un système de contre-pouvoirs au sein même de l'administration. Par rapport à la construction européenne, le pire ennemi sont les fausses alternatives, qui monopolisent le débat, et produisent un effet d'éviction par rapport aux enjeux actifs (toujours l'occultation !), comme par exemple l'opposition entre souveraineté nationale et construction européenne, ou encore l'amalgame entre la libéralisation/globalisation et la construction européenne.
Je fais également trois propositions :
(i) bannir du langage politique des formules collectives abusives,
(ii) décliner les politiques en objectifs directs,
(iii) ne jamais cesser d'aimer l'Europe.
En conclusion, je défendrai l'idée selon laquelle l'issue de la Convention sera un élément-clé pour la vigueur et l'efficacité de la dimension politique en Europe, à quelque niveau que ce soit (municipal, régional, national, européen et mondial).
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Affiche du document Le cinéma à l'épreuve de la mondialisation

Le cinéma à l'épreuve de la mondialisation

René BONNELL

1h15min37

  • Art du spectacle, loisirs et sports, jeux
La politique cinématographique n'a jamais été objet de consensus international. Traité comme une marchandise ordinaire par une majorité d'Etats adeptes du libre échange, le film est considéré par une poignée d'autres, sous la pression d'une partie de leurs opinions, comme une oeuvre d'art dont il faut protéger l'élaboration et la circulation.
La France, championne de l'exception culturelle, a convaincu ses partenaires de mettre le cinéma et l'audiovisuel à l'abri de la libre concurrence. En même temps, au nom du principe de non discrimination, elle a dû étendre les bénéfices de son système d'aide aux ressortissants de l'Union européenne tout en valorisant les oeuvres d'expression originale française. Ces réformes ont accru la complexité du dispositif de soutien et le rendent inexportable. Cantonné dans une ligne défensive, les tenants de l'exception culturelle n'ont pas réussi à imaginer une politique qui garantit à terme la sauvegarde, voire le rayonnement de la création cinématographique européenne.
Le développement technologique fragilise le droit des auteurs et facilite une pénétration déjà écrasante des produits américains. Les Européens, animés sur le sujet de convictions très variables, mènent la bataille en ordre dispersé. On parle déjà d'abandonner la règle de l'unanimité pour traiter de ces questions. L'Europe et la France sont à la croisée des chemins pour tenter de définir une stratégie qui protège l'autonomie culturelle de l'Europe c'est à dire son identité.
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Affiche du document L'Europe et la Méditerranée

L'Europe et la Méditerranée

Sami NAIR

1h09min38

  • Économie
La Méditerranée constitue aujourd'hui une des zones de fractures les plus inquiétantes de la planète. D'un côté unification de l'Europe, croissance économique, démocratisation profonde des relations sociales, innovations culturelles, mutation en profondeur des moeurs et des coutumes, élargissement à l'Est, de l'autre aggravation de la pauvreté, décomposition des rapports sociaux, trouble identitaire, fixations défensives au sud de la Méditerranée. Cette opposition ne doit pas occulter la profonde interdépendance des deux rives. Le projet de zone de libre-échange adopté en 1995 à Barcelone n'a pas eu les effets escomptés. Les revendications économiques d'ouverture des marchés de libre circulation des biens et personnes viennent désormais des pays du sud méditerranéen. Les effets de contrainte du marché unique sur le développement de ces pays sont de plus en plus difficiles à supporter ; l'impasse dans laquelle se trouvent les pays maghrébins quant à leur capacité de développement horizontal est aujourd'hui totale. La rive Est de la Méditerranée voit son avenir hypothéqué tant par les conflits ouverts (Israël-Palestine, situation de l'Irak, etc.) que par les conflits latents (répartition de l'eau, etc.). Face à cette situation, que peut faire l'Europe ? Quel rôle la France, en raison de son passé et de ses liens privilégiés avec les pays du Sud de la Méditerranée, peut-elle jouer ?
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