Documents pour «mafia»

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Affiche du document Groupes mafieux et globalisation du crime

Groupes mafieux et globalisation du crime

Isabelle SOMMIER

1h16min42

  • Science politique
Organisation tournée vers la maximisation de ses avantages, tout groupe criminel profite des ressources offertes par les différents processus de globalisation : multiplication des échanges, accélération des flux de circulation des biens et des personnes, révolution en matière de transports et de communication, etc. Sa faculté d'adaptation lui donne une supériorité certaine face à une lutte anti-criminalité engoncée dans des frontières nationales et la lourdeur des procédures. Elle facilite ses activités, en particulier les trafics, et sa capacité à tisser des liens transnationaux. Le processus même de globalisation du crime s'est accéléré au cours des années 1970 avec les profits retirés du trafic de drogue et l'évolution des groupes strictement mafieux. Ces derniers ont en effet tendu à délaisser leurs fonctions de médiation sociale au profit des logiques de marché, c'est-à-dire d'accumulation du capital, dans un mouvement de gangsterisation qui se traduit par des guerres internes au milieu et l'affirmation sans retenue de leurs logiques prédatrices. Cette évolution marque également une interpénétration croissante entre l'économie légale et l'économie illégale, par le biais du blanchiment notamment, et une accentuation des phénomènes de corruption du personnel politico-administratif. Depuis la fin du monde bipolaire, une seconde étape de développement de la criminalité organisée s'est ouverte avec une gangrène plus nette des sphères économico-financière et politique. Bien des spécialistes ont fait de l'entreprise mafieuse l'archétype de l'entreprise capitaliste. La globalisation économique actuelle, sur fond de déréglementation et de fragilisation de l'instance étatique, offre très certainement des opportunités inédites de croissance aux activités criminelles, comme le cas russe permet de l'observer.
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Affiche du document Economies informelles, économies criminelles : la face cachée de la mondialisation

Economies informelles, économies criminelles : la face cachée de la mondialisation

Philippe ENGELHARD

1h20min36

  • Économie
"La mondialisation est-elle bien celle dont on parle ? En fait, mais nous avons du mal à en pendre conscience, la vraie mondialisation est celle de la pauvreté. Notre planète est en passe de devenir un gigantesque bidonville, insalubre et surpeuplé, dont n'émergent que quelques îlots de prospérité. Ce vaste bidonville est l'empire du crime et de l'informel. Les populations les plus pauvres n'ont d'autres choix que de construire une autre économie ou de réactiver des circuits traditionnels d'échange. Les économies populaires ne sont rien d'autre que ces économies d'échange a priori informelles, en réalité structurées par le lien social et des logiques de survie. Une autre économie émerge plus ramifiée mais aussi plus souterraine qui est l'économie criminelle. Cette dernière explose avec le dépérissement du politique, de la règle de droit et de l'éthique comme c'est le cas en Russie. Économies populaires et économies criminelles étendent leurs filets sur la quasi totalité de la planète : elles se mondialisent avec des connexions religieuses, voire intégristes, ou terroristes, pour le moins inquiétantes. La mondialisation financière autant que les paradis fiscaux facilitent ces troubles connexions. La criminalité du monde constitue avec l'environnement ainsi que la montée de la pauvreté et des inégalités l'un des plus grands défis de ce siècle. La question, cruciale, est donc de savoir comment prévenir l'apparition d'un monde encore plus inégal, plus fragmenté et plus violent et donc de renverser la logique du système dominant. Les contre-pouvoirs des consommateurs, écologistes, syndicats, ONG sont peut-être en train de domestiquer le capitalisme à un niveau mondial, en faisant jouer les ressorts du marché. C'est sur leur résistance qu'il faut miser, bien que les États aient encore à jouer un rôle considérable. Il reste que le coût de la lutte contre la pauvreté au Nord et au Sud n'est pas négligeable. Financer ce coût par de nouveaux impôts sur la consommation ou les revenus n'est guère pensable. La taxation des mouvements de fonds telle qu'on la pratique au Brésil est relativement indolore ; elle constitue très probablement la seule solution logique et réaliste. La piste de la taxation de la bulle financière n'est pas non plus à écarter. "
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