Documents pour «bioéthique»

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Affiche du document Clonage reproductif, clonage thérapeutique

Clonage reproductif, clonage thérapeutique

Jean-Paul RENARD

1h24min08

  • Éthique (philosophie morale)
  • Sciences de la vie, Biologie
  • Sciences médicales. Médecine
Depuis l'annonce, en 1997 de la naissance du mouton Dolly, on a pu obtenir - chez quatre espèces, le mouton, la vache, la chèvre et la souris - des jeunes par clonage de cellules prélevées sur des animaux adultes. L'efficacité de la technique reste encore faible. Le taux élevé de mortalité périnatale et foetale tardive, environ 40% des gestations établies, traduit l'existence d'effets épigénétiques à long terme induits par les perturbations précoces de l'environnement du noyau zygotique. Le clonage doit aujourd'hui être considéré, avant tout, comme une voie de recherche pour l'étude de la plasticité fonctionnelle du noyau des cellules différenciées. La maîtrise du clonage animal offrirait de nombreuses perspectives d'applications pour l'expérimentation animale, et aussi l'obtention d'animaux transgéniques issus de noyaux modifiés lors de la culture des cellules donneuses. Le non recours au clonage reproductif s'impose aujourd'hui chez l'homme, non seulement par simple précaution - compte tenu des cas de syndromes létaux observés chez les animaux clonés - mais aussi pour des raisons éthiques. L'obtention à partir de blastocystes humains issus du clonage, de cellules embryonnaires multipoptentes qui seraient ensuite différenciées en culture ouvrirait la voie au développement des autogreffes pour corriger des défauts tissulaires. Ce clonage dit thérapeutique et impliquant l'utilisation de très jeunes embryons à des fins de recherche, n'est toutefois pas prêt de devenir réalité.
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Affiche du document La pensée de Darwin aujourd’hui : permanence et métamorphoses d’un héritage - Jean-Claude Ameisen

La pensée de Darwin aujourd’hui : permanence et métamorphoses d’un héritage - Jean-Claude Ameisen

Jean-Claude AMEISEN

1h11min51

  • Généralités
Lundi 08/03/2010, Jean-Claude Ameisen : « La pensée de Darwin aujourd’hui : permanence et métamorphoses d’un héritage »
La pensée de Darwin aujourd’hui :permanence et métamorphoses d’un héritage
« Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses », a écrit Paul Éluard. Ce que la science nous révèle du grand récit de nos origines est source à la fois d’un sentiment d’humilité et d’émerveillement.
« [La question de savoir] de quelle manière les capacités mentales se sont développées à l’origine dans les organismes les plus simples est une interrogation aussi vaine, écrit Darwin, que de se demander comment la vie elle-même est apparue à l’origine. Ce sont là des problèmes pour le futur distant, si tant est qu’ils soient jamais résolus par l’homme. »
Près d’un siècle et demi plus tard, ces problèmes sont devenus des sujets de recherche. Comment la vie a-t-elle pu – peut-elle – émerger de la matière ? Comment la conscience, les émotions, et l’intersubjectivité ont-elles pu – peuvent-elles – émerger à partir de réseaux de cellules nerveuses ? Et pourraient-elles émerger d’autre chose que d’un corps vivant ? D’une machine ?
La théorie darwinienne n’a pas seulement transformé l’ensemble des sciences du vivant, de l’échelle moléculaire à celle des grands équilibres écologiques. Elle s’est diffusée à l’étude de l’évolution des langues, des réseaux de communication, de l’économie, aux stratégies de développement des nouvelles générations de machines et de robots capables d’évoluer et de s’adapter, y compris à l’échelle de l’atome, l’échelle des nanotechnologies.
Elle a aussi profondément transformé notre culture. Les dérives tragiques auxquelles elle a conduit au siècle dernier ont été à l’origine de l’émergence de l’éthique biomédicale moderne, d’une réflexion sur la meilleure façon de mettre les avancées de la connaissance au service de chacun, sans instrumentaliser ni emprisonner des personnes dans ce que l’on croit avoir appris sur elles. Chaque personne est toujours plus que ce qu’on peut en comprendre et en décrire.
Nés d’une évolution sans projet, nous sommes devenu d’autant plus responsables de notre conduite. Et il nous faut inventer librement notre avenir, en tissant sans cesse les liens fragiles qui fondent notre commune humanité, dans le respect de la singularité et de la vulnérabilité de chacun.
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Affiche du document Les nouvelles méthodes de procréation et leur impact sur la famille

Les nouvelles méthodes de procréation et leur impact sur la famille

Israël NISAND

1h10min49

  • Éthique (philosophie morale)
  • Sciences médicales. Médecine
La légitimité de mettre en oeuvre des techniques d'aide médicale à la procréation repose en fait sur notre capacité à donner du sens à ces pratiques au delà du simple énuméré des possibles. Cette démarche complexe ne s'est pas produite correctement dans le domaine du DPN où, aujourd'hui encore, les objectifs de cette pratique médicale qui touche la totalité des grossesses en France ne sont pas clairement définis. En l'absence d'objectifs collectivement élaborés, c'est la technique et son pouvoir magique qui fascine et qui réifie qui dicte les comportements médicaux et de fait celui des familles.
La règle du jeu reste alors celle-ci : il faut voir tout ce qu'il est possible de voir du foetus à l'échographie, malgré les retentissements psychologiques et médicaux parfois désastreux qui peuvent en résulter. Le pire pour certains médecins serait de ne pas voir une anomalie qui pourrait théoriquement être visible, attentant ainsi à la superpuissance médicale de cette « Big Médecine ». L'application au dépistage pour toutes les grossesses de France a des conséquences insuffisamment évaluées : le fait de demander à chaque femme (et personne n'oublie du fait de la pression médico-légale) ce qu'elle ferait de sa grossesse si une pathologie devait être suspectée n'est sûrement pas dénué de conséquences d'autant que le doute porté sur un enfant in utero retentit sur la relation ultérieure entre les parents et l'enfant.
En AMP, les pratiques plus encadrées ont évolué différemment dans le temps laissant plus de temps à la réflexion et à la recherche de sens. Il y a 4 degrés de complexité progressivement croissante au plan éthique dans les différentes techniques d'aide médicale à la procréation. A chaque étape franchie les questions qui se posent au plan éthique mettent en jeu des argumentaires de plus en plus complexes.
1°) La stimulation simple avec ou sans insémination par le sperme du conjoint et la FIV avec ou sans ICSI constituent le 1er niveau de complexité et de difficulté. Il s'agit de remédier par une méthode médicale à la stérilité d'un couple qui, sans ces techniques ne pourrait pas avoir d'enfant. Il n'y a donc pas a priori de problème éthique. Mais cependant, même à ce premier niveau, 3 problèmes peuvent se poser :
-le problème des grossesses multiples issues de ces pratiques
-le sort réservé aux embryons congelés
-l'innocuité incertaine de ces techniques en particulier de l'ICSI
2°) Les baïonnettes de filiation qui nécessitent un don de sperme ou d'ovule, le don d'embryon et les maternités de substitution constituent le 2ème degré de difficulté éthique. Là aussi, la légitimité médicale initiale peut apparaître évidente. Mais les problèmes éthiques posés par ces techniques sont plus complexes et ont un retentissement potentiel plus grave:
-conséquences psychologiques sur le couple receveur et sur le donneur
-problèmes de l'homoparentalité avec ou sans élision de l'autre sexe -motivation diverses des donneurs
3°) Le DPI qui est la rencontre de l'AMP avec le DPN constitue le 3ème niveau de difficulté. Les familles prises en charge jusqu'ici en France ont des histoires cliniques si chargées, qu'il ne viendrait à l'idée de personne de contester les DPI réalisés en France jusqu'à ce jour. La transparence de cette pratique et la publication régulière des indications et des résultats permettent d'en attester s'il en était besoin. Mais les problèmes posés à la société par le DPI émergent peu à peu:
-« social sexing » réalisés ici ou là en Europe
-adjonction d'une recherche de compatibilité HLA à la recherche génique initiale -réalisation d'un DPI pour une simple recherche HLA
4°) Le clonage reproductif constitue le 4ème niveau de difficulté éthique. Le don de gamète anonyme peut être culturellement impossible pour des couples issus de culture où la filiation est sacralisée. Il peut alors sembler plus acceptable d'obtenir une filiation à partir d'une cellule adulte paternelle plutôt que d'avoir recours à un don anonyme de sperme. Même si on ne sait pas encore si cette technique est réalisable chez les primates, la discussion éthique est nécessaire pour dire si on accepterait son occurrence ou pas en cas de disponibilité de la méthode. Nous sommes donc au début des pratiques et la réflexion est importante pour essayer d'entrevoir les conséquences psychologiques possibles de cette rationalisation de la procréation visant à éviter tout risque pour l'enfant et ses parents. Mais faire un enfant, n'est-ce pas courir le plus grand et le plus beau des risques ?
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Affiche du document Pouvoirs sur la vie, pouvoirs sur la mort

Pouvoirs sur la vie, pouvoirs sur la mort

Marie Angèle HERMITTE

1h11min55

  • Éthique (philosophie morale)
  • Droit
  • Sciences médicales. Médecine
Féconder in vitro un ovocyte rend l'embryon humain disponible non seulement pour ses parents, mais aussi pour les médecins, les scientifiques, voire les industriels. Les techniques de réanimation permettent de conserver vivants les organes et les cellules d'une personne dont la mort encéphalique a été constatée. Le génie génétique permet de reprogrammer les génomes des microorganismes, des végétaux, des animaux et des êtres humains. Que faire de ces pouvoirs techniques ?
C'est ici que le droit peut intervenir pour permettre d'exercer des choix politiques. Comment redonner une autonomie de choix au gouvernement, au Parlement, comment faire intervenir les citoyens eux-mêmes ? Très en amont, au niveau de la recherche ? Plus en aval au niveau de l'utilisation des outils fournis par les chercheurs ? Quelles valeurs protéger -la sécurité sanitaire et environnementale ou également le type de société, d'agriculture, d'industrie que telle ou telle technique va impliquer ? Faut-il inventer de nouveaux modes de réflexion et de débat, telle la conférence des citoyens sur l'utilisation des organismes génétiquement modifiés dans l'alimentation ?
Le droit est un outil modeste qui permet davantage de fixer des procédures que de donner des solutions. Mais la mise en oeuvre progressive de ses principes généraux implique le débat, qu'il s'agisse du débat politique dans les lieux institués à cet effet, ou du principe du contradictoire qui fait de chaque procès un mécanisme d'apprentissage de la confrontation.
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Affiche du document Les enjeux éthiques de la génétique

Les enjeux éthiques de la génétique

Axel Kahn

1h13min40

  • Éthique (philosophie morale)
  • Sciences de la vie, Biologie
  • Génie chimique et techniques connexes, chimie industrielle
Conférence du 31 janvier 2000 par Axel Kahn.
Au XIXème siècle, la théorie de l'évolution, qui s'applique à l'Homme et le dépossède donc de son privilège de créature à l'image de Dieu, a constitué une onde de choc dont les effets se font encore sentir aujourd'hui. En effet, les grandes idéologies qui ont si cruellement marquées le XXème siècle, notamment l'eugénisme et le racisme ont massivement emprunté à la science de l'évolution ce qui leur semblait de nature à conforter leurs préjugés.
La génétique a plus modifié l'énoncé des idéologies enracinées dans une conception pervertie de l'évolution qu'elle ne les a créées. Le gène est rapidement devenu l'élément de base matérialisé des vieilles conceptions déterministes et des projets eugénistes et racistes. Le danger est grand que tous ceux qui sont déjà persuadés que le destin humain est déterminé par sa dimension biologique se trouvent confortés dans leurs préjugés par une certaine présentation du programme "génome humain" et par l'interprétation rapide de nombre d'études génétiques, en particulier celles portant que les comportements.
Le généticien a une responsabilité élective : non seulement réaliser du mieux qu'il le peut une science qui fasse honneur au génie humain, mais aussi s'impliquer pour la présenter au public, expliquer ce qu'elle signifie et ce qu'il est illégitime de lui faire dire. S'il est parfaitement illégitime de faire dire à la génétique que nous sommes tous prisonniers de nos gènes, la science ne suffit pas non plus à fonder l'exigence de liberté.
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