Documents pour «Économie»

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Affiche du document Les ambiguïtés des politiques de développement durable

Les ambiguïtés des politiques de développement durable

Pierre LASCOUMES

1h04min32

  • Science politique
Les ambiguïtés des politiques de développement durable par Pierre Lascoumes L'unanimité est toujours suspecte car elle dissimule la complexité du réel, la multiplicité des perceptions, les affrontements d'intérêts et l'hétérogénéité des stratégies des acteurs concernés. La belle unanimité qui accompagne de "puis dix ans les politiques dites " de développement durable " mérite d'être sérieusement interrogée. En effet qui oserait aujourd'hui être contre des choix d'action collective qui prétendent " assurer les besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs " (rapport Brundtland, 1987). Ce principe concilie en effet un souci pragmatique pour le présent (il y a des besoins à satisfaire) avec un souci de solidarité inter-générationnelle (les besoins des générations futures). Une formulation plus concrète considère que " le développement est durable si les générations futures héritent d'un environnement d'une qualité au moins égale à celui qu'ont reçu les générations antérieures " (I. Ramonet, 2000). La notion de "développement durable" recouvre deux dimensions essentielles: la limitation des phénomènes d'irréversibilité (épuisement de ressources non renouvelables, destruction irrémédiable d'espèces ou de milieux) et l'incitation à des conduites de prudence, aussi bien dans les diverses utilisations des ressources écologiques (milieux, espèces, matières premières) que dans l'innovation scientifique et technique (OGM, nucléaire, chimie, etc.. Cependant le D.D. est, à tort, présenté comme une "solution" aux innombrables problèmes actuels de choix technologiques, économiques et politiques. C'est, au contraire un problème qui est à résoudre, enjeu par enjeu, territoire par territoire. Il n'existe pas de définition stabilisée de la notion, pas plus des objectifs précis qu'elle recèle que des moyens de les réaliser. Le D.D. est un critère de jugement en forme de standard, c'est à dire que son contenu est à élaborer chaque fois qu'on s'y réfère."
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Affiche du document Economies informelles, économies criminelles : la face cachée de la mondialisation

Economies informelles, économies criminelles : la face cachée de la mondialisation

Philippe ENGELHARD

1h20min36

  • Économie
"La mondialisation est-elle bien celle dont on parle ? En fait, mais nous avons du mal à en pendre conscience, la vraie mondialisation est celle de la pauvreté. Notre planète est en passe de devenir un gigantesque bidonville, insalubre et surpeuplé, dont n'émergent que quelques îlots de prospérité. Ce vaste bidonville est l'empire du crime et de l'informel. Les populations les plus pauvres n'ont d'autres choix que de construire une autre économie ou de réactiver des circuits traditionnels d'échange. Les économies populaires ne sont rien d'autre que ces économies d'échange a priori informelles, en réalité structurées par le lien social et des logiques de survie. Une autre économie émerge plus ramifiée mais aussi plus souterraine qui est l'économie criminelle. Cette dernière explose avec le dépérissement du politique, de la règle de droit et de l'éthique comme c'est le cas en Russie. Économies populaires et économies criminelles étendent leurs filets sur la quasi totalité de la planète : elles se mondialisent avec des connexions religieuses, voire intégristes, ou terroristes, pour le moins inquiétantes. La mondialisation financière autant que les paradis fiscaux facilitent ces troubles connexions. La criminalité du monde constitue avec l'environnement ainsi que la montée de la pauvreté et des inégalités l'un des plus grands défis de ce siècle. La question, cruciale, est donc de savoir comment prévenir l'apparition d'un monde encore plus inégal, plus fragmenté et plus violent et donc de renverser la logique du système dominant. Les contre-pouvoirs des consommateurs, écologistes, syndicats, ONG sont peut-être en train de domestiquer le capitalisme à un niveau mondial, en faisant jouer les ressorts du marché. C'est sur leur résistance qu'il faut miser, bien que les États aient encore à jouer un rôle considérable. Il reste que le coût de la lutte contre la pauvreté au Nord et au Sud n'est pas négligeable. Financer ce coût par de nouveaux impôts sur la consommation ou les revenus n'est guère pensable. La taxation des mouvements de fonds telle qu'on la pratique au Brésil est relativement indolore ; elle constitue très probablement la seule solution logique et réaliste. La piste de la taxation de la bulle financière n'est pas non plus à écarter. "
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Affiche du document Cycles et fluctuations économiques

Cycles et fluctuations économiques

Gilbert ABRAHAM-FROIS

1h19min28

  • Économie
Après un bref historique de l'apparition, puis de la disparition (provisoire) de l'analyse et de la théorie des cycles, cette contribution sera centrée sur les développements contemporains. L'originalité de la théorie sans doute dominante depuis un quart de siècle est que les cycles ne sont plus une manifestation de déséquilibre, mais de réactions optimales des agents optimisateurs aux chocs de nature diverse qui frappent le système économique ; si au départ l'accent a été mis, à la suite des travaux de R. Lucas (prix Nobel 1995) sur les chocs ""monétaires"", c'est aux chocs ""réels"" que s'attachent les analyses plus récentes : chocs de productivité, chocs budgétaires, éventuellement chocs sur les préférences. L'approche qui a des fondements micro-économiques puissants fait appel largement aux techniques de simulation et arrive à reproduire de façon assez étonnante une partie au moins des mouvements de l'activité. Une deuxième approche a des fondements plus traditionnels ; dans le prolongement des analyses keynésiennes, il s'agit de tenter de rendre compte des fluctuations dans des systèmes où se manifestent des déséquilibres. Des possibilités de fluctuations auto-entretenues peuvent être mises en évidence en utilisant certains outils mathématiques sophistiqués (bifurcations, dynamiques complexes...). Des fluctuations auto-entretenues pouvant apparaître à partir du moment où des non-linéarités se manifestent, l'approche a été étendue des systèmes en déséquilibre aux systèmes en équilibre.
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Marché et concurrence

Edmond ALPHANDERY

1h13min52

  • Économie
Le thème du "marché" et de la "concurrence" a mobilisé les esprits des plus grands économistes depuis Adam Smith : Ricardo, Cournot, Walras, Pareto. À l'époque contemporaine il faudrait citer notamment les Prix Nobel : G. Stigler, M. Friedman, G. Debreu, M. Allais, R. Coase, J. Hicks... Le mot "marché" forme toute une branche de l'économie enseignée sous le vocable de microéconomie qu'il apparaît présomptueux de vouloir traiter en une seule leçon. Le sujet se prête en outre volontiers au débat politique. Les marchés sont en effet au coeur du fonctionnement de nos sociétés. Ils conditionnent la production des biens et des services tout comme leur consommation, la répartition des revenus, les échanges économiques. Ils façonnent les conditions de vie des hommes et ont un rôle déterminant dans notre organisation sociale. Quoi d'étonnant à ce que les hommes et les femmes déterminent souvent leur positionnement politique par le jugement qu'ils portent sur l'économie de marché. Aussi pour tenter d'éviter le piège que pose inévitablement le traitement d'une question aussi sensible, on partira de la fameuse distinction établie par J.N. Keynes, le père du grand Keynes, entre l'économie positive (ce qui, pour notre sujet, revient à la description analytique des comportements des agents économiques et de leur imbrication sur les marchés), l'économie normative (c'est-à-dire l'usage qui peut-être fait de cet "" outil "" par chacun pour se faire son propre jugement sur le fonctionnement de l'économie de marché) et enfin un art, c'est-à-dire comme le fait l'artisan, l'utilisation de ce puissant instrument que sont les mécanismes des prix pour mieux comprendre les phénomènes économiques réels et aider ainsi à la prise de décision.
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Économie et innovation

Jean-Hervé LORENZI

1h18min26

  • Économie
A l'aube du XXIe siècle, il existe un consensus selon lequel, le progrès technologique est le moteur de la croissance économique, des gains de productivité et de l'élévation des niveaux de vie à long terme. Tous ces éléments conjugués nous conduisent à nous interroger sur la relation entre économie et innovation, dans une perspective à la fois historique, théorique et empirique. C'est l'étude de ces différentes relations qui fera l'objet de la présente leçon. Les relations entre le progrès technique et la croissance sont longtemps demeurées incomprises. C'est cet aspect qui fera l'objet de la deuxième partie de notre présentation. Les économistes se sont d'abord attachés à dégager les lois d'une production en régime d'équilibre stationnaire. Ils n'ont guère accordé leur attention à la croissance économique qu'à partir de la deuxième guerre mondiale, sans pour autant, dans un premier temps, évoquer le rôle du progrès technique. Ils se sont ensuite contentés d'analyser le progrès technique comme une variable exogène à la croissance. Ce n'est que très récemment que la théorie économique accorde une attention toute particulière au rôle du progrès technique dans la croissance. Dans la troisième partie de la leçon, nous présenterons les questions relatives à la relation complexe entre le progrès technique et l'emploi, à la fois en terme de chômage et de modification des structures d'emploi. Enfin, dans la quatrième partie, nous discuterons du rôle de l'Etat dans l'organisation des activités de recherche et d'innovation en prenant comme exemple la politique d'innovation européenne actuelle, et les recommandations en faveur d'un changement d'orientation des actions politiques pour préparer la troisième révolution industrielle.
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